Avoir de l’eau qui s’écoule de son robinet de cuisine à toute heure de la journée fait partie du confort moderne minimum dans notre société occidentale, et c’est surtout un droit humain, un droit qui n’est pas respecté partout en France.
Le problème n’est pas récent, les antillais y sont confrontés depuis plus de 10 ans. Il proviendrait, principalement, de l’état délabré des canalisations qui doivent faire circuler l’eau des centres de captage jusqu’aux maisons. Malgré de nombreuses manifestations et un plan d’aide de 100 millions d’Emmanuel Macron, les pannes et les fuites surviennent tous les jours. VIDEO Accès à l’eau potable en Gwadloup, Plaidoirie de maitre Clémentine Plagnol du Barreau de Gwadloup.(plaidoirie droits de l’homme)
LIRE L’ARTICLE TRES INTERESSANT – voir l’infographie sur https://www.encrage.media/…/tous-les-francais-nont-pas…
EXTRAITS – Les infrastructures de traitement des eaux sont également vétustes. Un problème étant donné que les Antilles sont infectées par le pesticide Chlordécone. Insecticide, il était utilisé dans les bananeraies de 1972 à 1993 en Guadeloupe et en Martinique.
Neurotoxique, perturbateur endocrinien et générateur d’un risque d’infertilité, il est classé cancérigène en 1979 par l’Organisation Mondiale de la Santé. Il est soupçonné d’augmenter le risque de cancer de la prostate. En effet, la Martinique tient le record du monde en nombre de personne atteint et la Guadeloupe fait partie des zones les plus touchées par celui-ci. Le cancer de la prostate est deux fois plus fréquent et grave aux Antilles qu’en France hexagonale. 500 nouveaux cas sont découverts chaque année sur les deux îles. 96 % des martiniquais sont contaminés par le Chlordécone pour 92% des guadeloupéens.
La molécule du pesticide persiste dans l’environnement 700 ans environ et a infecté les sols, les rivières, une partie du littoral antillais et sa faune.
Pour remettre en état le réseau des canalisations de la Guadeloupe le gouvernement devrait investir 2 milliards d’euros selon une enquête du journal Blast. En Martinique, cette somme s’élève à 10 millions selon la collectivité territoriale de l’île. Le sénateur socialiste et ancien ministre des Outre-mer, Victorin Lurel, a estimé, lui, à 800 millions d’euros les investissements nécessaires pour le dossier de l’eau aux Antilles.
Est-ce que les candidats à la présidentielle sont prêt à cet investissement ?
Les mesures de Marine Le Pen et Emmanuel Macron pour lutter contre les soucis sur le réseau de distribution de l’eau et les risques sanitaires du Chlordécone aux Antilles :
Emmanuel Macron pour le parti La République En Marche –
continuer les actions mises en place pendant son quinquennat, c’est-à-dire cartographier les parcelles, avec la traçabilité “zéro chlordécone”,
reconnaitre les cancers de la prostate comme maladies professionnelles,
investir des moyens financiers sur les questions de l’eau
Marine Le Pen pour le parti Le Rassemblement National –
création d’un ministère des Outre-mer et de la mer qui s’occuperait de la sécurité, l’écologie, l’économie et le social. (pas de précision dans son programme)
Pour rappel, Jean-Luc Mélenchon, qui représente le parti La France Insoumise, est arrivé en tête au premier tour dans les Outre-mer avec 50% des suffrages. Il avait ces propositions concernant le Chlordécone :
dépolluer les terres et les eaux,
interdire l’utilisation de pesticide dans l’agriculture,
la mise en œuvre « immédiate » d’un « plan Orsec eau » pour les Antilles, où les coupures d’eau potable sont systémiques.