Tout d’abord, il faut féliciter l’organisation de stoplgv47, soutenue par notre collectif d’associations: LGV NON MERCI! Le CADE était représenté par l’association NON LGV Nord Landes et Marsan, les Landes étant toutes proches de Casteljaloux; nous n’avons pas boudé notre plaisir de voir cette dynamique d’opposition réunir plusieurs collectifs, dont de Gironde, avec le soutien de nombreux élus qui se sont impliqués.
Banderoles, panneaux, prises de parole, sketches et chansons, bref sur le terrain…bien loin de sondages « préfabriqués » et faits-sur-mesure pour la com. des promoteurs du projet! On ne sait pas qui est sondé, mais on sait qui paie le sondage pour qu’il apparaisse, à quelques jours d’une élection européenne où le clivage sur les grands projets d’infrastructures est patent (autoroutes, LGV…).
A. Rousset, comme parangon de la mauvaise foi (au sens Sartrien, comme s’opposant à la liberté), fait semblant de considérer comme une victoire, ce qui de fait ne plébiscite pas la LGV mais plutôt les transports de proximité et du quotidien: selon B. Lasserre, … »Ce qui conforte le président néo-aquitain dans son opinion que « le TGV, c’est aussi le train du quotidien ». 28 % des personnes interrogées se sentent mal reliées au reste de leur département, dont une sur deux en milieu rural. » » Or, chacun sait que la LGV ne reliera pas les gens à l’intérieur de leur département rural, c’est le rôle des TER et autres transports collectifs; la LGV comportant évidemment peu de dessertes si on veut aller vite, n’irrigue pas les départements ruraux. De liberté de mobilité, la LGV n’en apportera pas.
Liberté – A l’inverse, nous avons chanté cette chanson-poème de Lluis Llach qui raconte « Le pieu auquel nous sommes tous enchaînés », symbolisant si bien la privation de liberté et l’espoir que l’action collective nous donne la force de faire respecter la démocratie, celle de l’Enquête publique de 2014/15, qui a dit NON à la LGV du GPSO; ne résistons pas au plaisir d’écouter L’estaca (Le pieu), dans sa belle version de Marc Robine (paroles plus bas): Vidéos Bing
Marc Robine – Le Pieu (youtube.com)
Et la magnifique version originale par Lluis Llach – https://www.youtube.com/watch?v=SgK9rdcnQX8
On en parle dans les médias:
- « Ce projet est tellement pharaonique, inutile et coûteux qu’on est optimiste ! » Les opposants à la LGV Paris-Toulouse ne faiblissent pas (francetvinfo.fr)
- LGV en Lot-et-Garonne : « Si tu mets un âne à Toulouse et que tu lui dis d’aller à Paris, il ne passera pas par Bordeaux » article Sud Ouest
suite article Sud Ouest – extrait – « Les collectifs d’opposants au GPSO sont réunis pour deux jours entre les Landes de Gascogne et l’Albret, où passe la deuxième édition de Sarabande, mobilisation itinérante et festive
Casteljaloux, Pindères, Pompogne, Fargues, Montgaillard, via le Placiot, et enfin Vianne, la dernière étape, avec une prévision de franchissement de la ligne d’arrivée sur l’ancienne voie ferrée, ce dimanche 26 mai, à 14 h 30. La Sarabande, deuxième du nom, le convoi contre les LGV dans le sud-ouest, sillonne les Landes de Gascogne et l’Albret, ce week-end. Entre les étapes de cette caravane festive, véritable éloge de la lenteur, des animations, de la musique, des jeux et, surtout, des prises de parole et des échanges.
Si, depuis le début de la lutte, en 2003, les arguments restent les mêmes, ils sont toujours autant aiguisés par le rémouleur de service, Alain Rousset, dont les commentaires laudateurs, tout autant que les conclusions tirées d’un sondage SNCF Réseau/Odoxa publié ce 24 mai sur la LGV, ont provoqué quelques railleries. Surtout ici, dans le périmètre de Casteljaloux, où cette Sarabande, organisée par Stop LGV 47 et la coordination LGV non merci, a posé son premier pied lot-et-garonnais, samedi. Ici encore, où est née l’opposition, dans le sillage d’une poignée d’élus et l’association ALTernative LGV, toujours incarnée par les silhouettes de maires comme Raymond Girardi et Michel Ponthoreau.
NDDL
« Aucune LGV n’est rentable. Là, on va dépenser des milliards, 14, pour gagner quelques minutes. On va impacter 4 830 hectares de nature alors que nous, maires, on nous contraint avec le Zéro artificialisation nette. Cette ligne va couper mon village en deux », explique le second. Chez son homologue de Pindères, l’entaille est toute aussi profonde. « 80 hectares, 7 km, deux maisons détruites, des belles landaises, et six impactées », livre Michel Darrouman.
Pour ce rassemblement, l’opposition est arrivée en renfort de la Gironde voisine. « Bordeaux vers Toulouse et Dax, c’est un dossier vieux de trente ans. À cet âge, il ne peut plus être dans le vent. Ce que nous voulons ? C’est que la LGV ne passe pas », rappelle, comme une évidence, Pauline de LGV Nina. « Ce projet avait été mis en sommeil. Il a été réveillé par Jean Castex, alors premier ministre, ce grand idéologue du progrès et de la vitesse. Nous n’en voulons pas et nous nous mobilisons pour que le pouvoir politique y renonce, comme pour l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes », complète Sébastien, un des responsables du collectif Stop LGV 47.
Juste cause
« Il n’y a pas plus juste que notre cause », juge Raymond Girardi depuis la tribune improvisée sur la place du marché de Casteljaloux. Le président de la Communauté de communes des Coteaux et Landes de Gascogne (CCCLG) souligne au passage que sur son territoire, en plus de la taxe spéciale d’équipement imposée pour le financement du GPSO, il a fallu relever la taxe de séjour de 32 %. « En plus, on nous demande de prélever un impôt », gronde l’élu communiste. « Soyons francs, ajoute Julie Castillo, maire de Casteljaloux, personne ici n’ira prendre le train à Agen. »
Quatre procédures de recours sont en cours, a indiqué Maryse Combres, conseillère régionale EELV, contre cette construction et son financement. « L’État n’a accepté de financer que 40 %, imposant à 2 700 communes de payer un impôt supplémentaire pour financer les 40 autres pourcents. Il reste 20 % qu’on demande à l’Europe de payer et qu’elle refuse pour le moment, car cette ligne n’est pas transfrontalière. Bref, on prétend commencer les travaux alors qu’on n’a pas l’argent. Donc ce projet est un mensonge. Il est dévastateur pour notre environnement, injuste pour nos déplacements et nos impôts, hors de prix pour nos finances », a dénoncé Alain Dewerdt, président de l’association de sauvegarde des coteaux et Landes de Gascogne.
Claraco
Lui et d’autres remettront dans le débat la vieille et néanmoins toujours actuelle étude du cabinet Claraco. Commandée en 2010 par des élus locaux, elle documente la possibilité d’aménager la ligne existante pour y faire circuler des trains à 220 km/heure. Pour un coût de 4 milliards d’euros. « Nous voulons que l’argent aille aux trains du quotidien, pour les usagers des territoires comme le nôtre », prône encore Alain Dewerdt, coupé dans son propos par un compagnon lutte : « Si tu mets un âne à Toulouse et que tu lui dis d’aller à Paris, il ne passera pas par Bordeaux. »
L’ESTACA, Le pieu – paroles interprétées par le regretté et talentueux Marc Robine:
Du temps où je n’étais qu’un gosse / Mon grand-père me disait souvent / Assis à l’ombre de son porche / En regardant passer le vent / Petit vois-tu ce pieu de bois / Auquel nous sommes tous enchaînés /Tant qu’il sera planté comme ça / Nous n’aurons pas la liberté /
(refrain)
Mais si nous tirons tous, il tombera / Ca ne peut pas durer comme ça / Il faut qu’il tombe, tombe, tombe / Vois-tu comme il penche déjà / Si je tire fort il doit bouger / Et si tu tires à mes côtés / C’est sûr qu’il tombe, tombe, tombe / Et nous aurons la liberté /
Petit ça fait déjà longtemps /Que je m’y écorche les mains / et je me dis de temps en temps / Que je me suis battu pour rien / Il est toujours si grand si lourd / La force vient à me manquer / Je me demande si un jour / Nous aurons bien la liberté/
(refrain) Mais si nous…
Puis mon grand-père s’en est allé / Un vent mauvais l’a emporté / Et je reste seul sous le porche / En regardant jouer d’autres gosses / Dansant autour du vieux pieu noir / Où tant de mains se sont usées / Je chante des chansons d’espoir / Qui parlent de la liberté/
(refrain) Et si…