Transports : LGV, fret, réhabilitation des voies du train du soufre et autres projets…

 

Le CADE est intervenu sur de nombreux projets de transports, et a fait également plusieurs propositions. La lutte contre le projet de LGV est le plus emblématique. Mais le CADE a participé à d’autres combats, notamment contre la construction d’autoroutes, et a réfléchi sur le développement du transport des voyageurs par rail, à l’intérieur de l’agglomération bayonnaise.

♦  La remise en route des voies du train du soufre au niveau de l’agglomération bayonnaise

carte train soufre
carte proposition train du soufre
 

Sur l’axe Est-Ouest

La voie ferrée Pau-Bayonne(3) voit aujourd’hui passer 13 trains par jour et par sens (10 corails, 6TER et 10 fret). L’emprise de cette ligne est prévue pour 2 voies mais à l’heure actuelle une suffit largement.

Les communes d’Urt, Urcuit, Lahonce, Mouguerre et St pierre d’Irube, situées sur son passage, ont connu une très forte poussée de leur urbanisation.

Le CADE propose, de manière pragmatique, la mise en place d’une navette régulière aux heures d’embauche et aux heures scolaires. Des parkings près des arrêts et l’utilisation par cette navette du tracé du train du souffre (qui doit cesser bientôt), peut mener à une gare légère située au centre d’un triangle formé par le lycée Cassin, le lycée Louis de Foix et l’hôpital de Bayonne (4). Ces trois établissements comptent chacun environ 2000 élèves ou employés. Des prix attractifs et le reversement des subventions du Conseil Général pour les transports scolaires en feraient rapidement une ligne rentable et emblématique, permettant d’illustrer positivement un changement de comportement.

La poursuite dans un second temps de cette ligne du souffre permet d’espérer des perspectives intéressantes puisqu’elle se poursuit par un tunnel, débouche près du dépôt de la STAB, se poursuit en passant sous la RN10 (5), la zone d’activité du forum (6), celle des Pontôts (7), celle de Jorlis (8) en croisant le boulevard du BAB et passe aux portes de Dassault (9). La possibilité dès lors de rejoindre les allées Marines peut donner une
perspective, au moins saisonnière d’une liaison vers les plages d’Anglet . Le fait que cette ligne croise les axes les plus importants de l’agglomération (RN10 et Boulevard du BAB) ouvre d’autres perspectives.

Sur l’axe Sud-Est

La ligne existante Garazi-Bayonne (10), peut aussi être réactivée, en s’intégrant dans ce système qui lui permet aussi d’arriver au pied de l’hôpital et à Glain. Le reversement des subventions du Conseil Général pour le transport scolaire peut asseoir la viabilité de cette ligne qui devra être rénovée.

Ces propositions illustrent les énormes potentialités de l’existant, elles n’excluent pas d’autres propositions sur d’autres secteurs ainsi que leur correspondance avec des projets de tram mixtes.

 

♦  Le projet de LGV : NON à la LGV – Oui à l’aménagement des voies existantes

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Un peu d’histoire…

Les actions du CADE contre la LGV ont démarré dès les années 92 quand le premier projet de LGV Dax-Vitoria a été rejeté. Révélés par le CADE, les tracés destructeurs ont été très largement rejetés par la population et les élus (même M. Rousset, dans l’opposition à la Région Aquitaine, s’était fendu d’une lettre prenant partie pour l’aménagement des voies existantes). Le projet porté alors par la Région fut mis au placard.

Le CADE s’appliqua alors à animer des réunions publiques dans les villages concernés et au-delà, suscitant la création d’associations indépendantes ou affiliées au CADE dans chacun d’entre eux.

Un large front s’édifia alors contre ce projet. Comme il était hors de question de rejeter les tracés sur les villages voisins, le mot d’ordre alors fut « Ni ici ni ailleurs » et s’accompagna d’une réflexion large sur la politique des transports, sur les capacités de voies existantes, sur le déclin des villes moyennes et petites au détriment des grandes métropoles sur le tracé LGV etc… Cela déboucha sur des positions d’intérêt général là où nous adversaires entendaient dénoncer l’égoïsme de riverains fortunés.

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Le débat public de 2006

Lors du retour du projet LGV, porté encore par la Région avec cette fois-ci M Rousset à sa tête, au débat public de 2006, un bureau d’étude suisse choisi et payé par la commission du débat public, valida l’analyse du CADE. Le projet s’appuyait sur des prévisions fausses et ces mêmes prévisions de trafic exagérées pouvaient passer sur les voies existantes.

Ce coup de théâtre mit en exergue les compétences du CADE.

Les actions du CADE depuis le débat public

Le CADE a démontré l’inutilité du GPSO en dénonçant les hypothétiques paramètres utilisés pour définir ce projet. Il a établi que les prévisions de trafic élaborées par RFF pour saturer virtuellement la ligne existante, tout comme les gains de temps procurés par une nouvelle ligne étaient erronés. Ces démonstrations ont été confortées par des études indépendantes et de nombreux rapports officiels. (LGV : les documents) .

Les analyses du CADE ont été approuvées par une majorité de citoyens issus du monde citadin et agricole, comme l’ont montré les grosses manifestations contre la LGV, et la tenue de référendums où le « NON à la LGV » obtient plus de 90 %, et toutes les actions où le CADE appelle à la mobilisation (LGV : les principales actions de lutte)

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Début 2010, le CADE a pris l’initiative de fédérer les oppositions aux LGV sur le territoire national mais aussi européen autour de la Charte d’Hendaye.

Cette lutte s’est élargie à travers l’organisation de forums annuels sur les grands projets inutiles imposés (GPII) dépassant le cadre du transport ferroviaire et incluant d’autres projets comme celui de l’aéroport de Notre Dame des Landes (LGV – Coordination avec d’autres Grands Projets Inutiles).

 

♦  Le fret

En parallèle du dossier LGV, le CADE milite pour le développement d’un fret ferroviaire qui permette de desservir les entreprises locales.

Le CADE préfère donc le combiné par caisse et l’évolution de ces caisses vers un container standard commun au bateau, au rail et à la route favorisant ainsi le report modal. Il nous parait plus performant, moins cher, plus souple pour la reconquête du fret par le rail que l’autoroute ferroviaire.

Voir la page dédiée sur ce site : Transports : le fret

♦  Les autres projets d’infrastructure

Le CADE s’est mobilisé contre le projet de trans-navarraise, et contre l’autoroute A65 auprès d’autres associations locales. Les associations de riverains de l’A63 font également partie du CADE.