LGV : Dix raisons de dire NON à la LGV


Si vous voulez en savoir plus, vous pouvez lire notre brochure :
La grande vitesse ferroviaire, du mythe à la réalité, dix raisons de dire NON à la LGV

1. Des gains de temps au détriment
de la desserte des territoires

Les objectifs du modèle TGV des années 1970 étaient d’irriguer le territoire par un réseau ferré modernisé en alternative au développement du réseau aérien.

Si pour certains grands élus la grande vitesse est regardée encore comme un des marqueurs incontournables de la modernité, « il est souhaitable que nous sortions de cette logique du toujours plus vite » (Rapport Auxiette).

2. Un « déménagement » du territoire
et non un aménagement

La LGV renforce la métropolisation. Les grandes villes sont les seules gagnantes, toutes les études le prouvent. Elle ne désenclave pas, au contraire elle risque de désorganiser le territoire par « l’effet tunnel ».

3. Une réponse inadéquate à la demande de mobilité

La priorité sociale est de permettre à tous de se déplacer au quotidien, à courte ou moyenne distance, avec des transports publics fiables, réguliers, de qualité et financièrement accessibles et non de construire une infrastructure pour 8% des usagers du train qui empruntent le TGV.

4. LGV et report modal

Le report modal est un enjeu majeur pour notre société. Les « effets de la grande vitesse » se manifestent entre 350 et 450 km avec des temps de parcours de 2 heures. Les TGV sur LGV font moins bien que des TER ou des Corail bien cadencés. Pour le fret : la part modale du ferroviaire chute, en France, depuis 1998. « La relance du fret ne peut se produire que par une volonté affirmée des opérateurs ferroviaires […] et d’une mobilisation efficace des acteurs économiques » (Commission Mobilité 21).

5. Un impact économique illusoire
pour les villes moyennes

C’est ce que révèlent les études Delaplace et SETEC.

Une ville peut être attractive sans LGV (étude université Paris Dauphine).

6. La LGV créatrice d’emplois ?

La LGV ne dynamise pas l’emploi, il n’y a aucune corrélation entre le taux de chômage et le fait qu’une ville soit desservie ou non par une LGV. Pendant la phase de chantier, elle ne crée pas d’emplois pérennes mais des emplois souvent temporaires et peu qualifiés.

7. Un saccage environnemental,
des nuisances acoustiques majeures

Une LGV détruit milieux naturels, terres agricoles et forêts. Elle cloisonne les milieux, perturbe l’hydrographie, pollue sols et eaux et génère des nuisances acoustiques majeures.

8. L’alibi du bilan carbone

Le bilan carbone n’est qu’un alibi, sujet à caution. « La construction de ces réseaux ne peut être considérée comme une politique environnementale réaliste » (Etude suédoise de l’université de Linköping).

9. Les LGV ne sont pas socio-économiquement rentables

Toutes les études et les rapports prouvent que les LGV ne sont pas socio-économiquement rentables. « Les projets de LGV sont souvent extrêmement coûteux et d’une efficacité socio-économique controversée » (Mobilité 21)

10. « Un casse-tête en matière de financement »

La commission Mobilité 21 considère, à juste titre, que par la charge financière qu’elles représentent pour la puissance publique, les lignes à grande vitesse « soulèvent d’importantes difficultés de mise en œuvre », car le coût « excède largement le budget que la nation peut consacrer à ses infrastructures de transport ».

Même dans une situation normale, les LGV demeurent un « casse-tête » en matière de financement. « Ce constat est aggravé par la situation économique et financière actuelle de la France », conclut la commission.

Avec des alibis fallacieux, avec un entêtement qui confine à l’absurde, des technocrates et certains de nos politiques continuent envers et contre tout à promouvoir ces projets, au détriment d’un réseau existant pourtant adapté à l’aménagement équitable du territoire.

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