L’Espace, offert aux ambitions des Multinationales et apprentis-sorciers provoque un amendement à l’A.N.

CE MONDE EST FOU! deux articles

et un amendement à l’Assemblée Nationale

UN ARTICLE leparisien.fr 

UN ARTICLE DU POINT – « Elon Musk et Jeff Bezos se disputent la place de l’homme le plus riche du monde. Si, sur ce terrain-là, le patron de SpaceX gagne la compétition, le fondateur d’Amazon refuse de lui céder du terrain sur leur bataille spatiale, raconte Les Échos. Car les deux multimilliardaires partagent une ambition : celle de fournir de l’Internet à haut débit depuis l’espace. SpaceX a déjà déployé plus d’un millier de satellites dans le cadre de son projet Starlink. Sur la durée, l’entreprise ambitionne de mettre sur orbite plus de 12 000 satellites, un projet à plus de 10 milliards de dollars.

Le projet Kuiper d’Amazon

Dans ce but, le géant américain a demandé à la Federal Communications Commission l’autorisation de déplacer sa myriade de satellites à une orbite plus basse. L’entreprise a assuré que ce changement lui permettrait de désorbiter plus aisément les satellites désuets. Mais la demande a provoqué le courroux de son concurrent, Amazon, qui s’est vigoureusement opposé à cette requête. Car l’entreprise d’e-commerce a, elle aussi, pour projet d’améliorer la connectivité dans le monde. Son projet Kuiper prévoit la mise en orbite basse de 3 236 satellites sur plusieurs années et a reçu l’été dernier le feu vert des autorités américaines, rappelle Les Échos.

Des risques de « collisions dans l’espace »

Le projet de Jeff Bezos, estimé lui aussi à 10 milliards de dollars, entre donc en concurrence avec celui d’Elon Musk. Face à son opposition frontale, le patron de Tesla a répliqué sèchement sur Twitter : « Ce n’est pas rendre service au public que de paralyser Starlink au profit du système de satellites d’Amazon, qui ne sera pas opérationnel avant des années, dans le meilleur des cas. »

Le géant du Web Amazon a répondu publiquement que ses équipes avaient « conçu le système Kuiper pour éviter des interférences avec Starlink » et que ces modifications risqueraient de provoquer des « collisions dans l’espace » mais aussi une augmentation des « interférences radio pour les clients ». Les autres opérateurs satellitaires (Viasat, Kepler Communications, SES) se sont aussi opposés à la demande de SpaceX.

un amendement au projet de loi contre le dérèglement climatique

Dans sa quête d’étoiles, et d’une offre Internet par satellite, Elon Musk pourrait trouver La France insoumise sur son chemin. Les députés du groupe parlementaire, donc Jean-Luc Mélenchon, ont ainsi déposé un amendement au projet de loi sur la lutte contre le dérèglement climatique. Dans leur viseur : Starlink, détaille Numerama.

La filiale de SpaceX a obtenu de l’Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse (Arcep), en février dernier, le droit d’utiliser des fréquences télécoms sur le territoire français. Alors, pour contrecarrer ses plans, 17 élus LFI – l’ensemble du groupe – profitent du projet de loi, actuellement débattu en commission spéciale depuis lundi 8 mars, avant de l’être dans l’hémicycle à compter du 29 mars. Ils ont ainsi déposé un amendement visant à imposer un moratoire – qui durerait un an – au projet du géant américain.

L’ambition d’une « consultation nationale »

Si l’amendement était adopté, une consultation nationale serait organisée partout en France durant l’année que durerait le moratoire. Objectif : prendre le pouls de la population française quant à l’offre Internet par satellite qu’ambitionne de proposer Starlink, et ses conséquences technologiques. « Un moratoire sur le déploiement de Starlink sur le territoire français est décrété. Ce projet ne pourra être relancé qu’à la condition d’un avis favorable de la population française, résultant d’une consultation nationale menée à travers tout le territoire français pendant au moins un an », précise ainsi le texte. »

Starlink : pourquoi il faut redouter la flotte de satellites d’Elon Musk

Cet article a été publié dans Accueil, Déchets, Énergie, Pollution avec le mot-clé , , , . Mettre en signet le permalien.

Les commentaires sont fermés.