Accords de libre-échange: ils sont mis en lumière, mais rien n’est simple

La crise agricole les a ramenés sur le devant de la scène médiatique; désormais, le grand public est mieux informé des conséquences de ces traités, notamment sur la souveraineté alimentaire et le modèle agricole que véhicule la mondialisation des échanges…Pour autant, rien n’avance vraiment pour mieux protéger agriculteurs et normes environnementales liées à ces accords, et surtout pas dans le débat public d’avant les élections européennes; la frustration est grande alors qu’un coup de projecteur citoyen avait été mis… c’est ainsi que, coup sur coup:

  • l’exécutif vient d’annoncer ne pas inscrire le CETA (Canada) à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale –la réaction du collectif Stop CETA est à partager sur twitter, Facebook, et telegram ou ci-dessous. 
  • l’Elysée dit aux journalistes qu’il ne veut pas que l’on débatte de l’accord UE-Mercosur lors du déplacement du président Macron au Brésil– Au contraire, nous pensons que cela aurait été le bon moment pour débattre d’une alternative – plus d’infos sur le site du collectif Stop CETA-Mercosur.

Maxime Combes, économiste à l’Aitec partage ses analyses:

Scandale démocratique – CETA: pourquoi l’exécutif veut-il empêcher le débat ? mercredi 27 mars 2024 – « Suite au vote du Sénat refusant de ratifier le CETA (voir notre communiqué), cet accord de libéralisation du commerce et de l’investissement entre l’UE et le Canada, l’exécutif vient d’annoncer refuser d’inscrire le projet de loi de ratification du CETA à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale : l’exécutif piétine la représentation nationale et la démocratie et prive le pays d’un débat nécessaire en période d’élections européennes.

Pour le collectif national Stop CETA-Mercosur, qui regroupe l’essentiel des organisations de la société civile mobilisées contre ces accords : « L’annonce par le gouvernement de ne pas inscrire le CETA à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale avant les élections européennes est un scandale démocratique : après avoir présenté le CETA en procédure accélérée à l’Assemblée nationale au coeur de l’été 2019, puis refusé de l’inscrire au Sénat, voilà que l’exécutif piétine à nouveau la représentation nationale et la démocratie ; comme il n’y a plus de majorité politique, pas plus que de majorité sociale dans ce pays pour étendre cette mondialisation déloyale et ratifier ces nouveaux accords de libre-échange nocifs pour la planète et les populations, l’exécutif mobilise les pires pratiques institutionnelles pour empêcher le nécessaire débat sur l’avenir de la mondialisation de se tenir. » Pour vous informer et vous impliquer, vous pouvez :

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