Nucléaire – les débats font rage

Ainsi dans les milieux associatif et politique, chacun mobilise ses troupes. Ici, un exemple associatif, avec un intéressant commentaire, à suivre, circulant dans le réseau d’ATTAC:

« Alerte à l’offensive du lobby du nucléaire«  – Une nouvelle offensive de valorisation du nucléaire et de propagande idéologique est engagée depuis une dizaine de jours par le lobby et ses soutiens. Cela apparait clairement dans des décisions récentes (voir ci-dessous). Ce qui vient de se passer à Montpellier doit interpeller tout un chacun. Il s’agit ni plus ni moins d’une opération en direction d’associations écologiques ou sociétales de la part du think thank « Shift project » financé par de grands groupes intéressés par le nucléaire et présidé par le polytechnicien pro-nucléaire Jancovici .LIRE L’ARTICLE

Commentaire intéressant à suivre…

De R.Zaharia

Je voudrais commenter la phrase ci dessous, et expliquer pourquoi elle me semble malencontreuse.

Mais en partie seulement car 70% de la chaleur produite dans le cœur est perdue, relâchée dans l’environnement, dont une partie sous forme de vapeur d’eau, gaz à effet de serre plus actif que le gaz carbonique
– Le début est tout a fait utile: il est important de rappeler que pour chaque kWh d’énergie finale produite par une machine thermique, il y a plus de 2 kWh de chaleur primaire (nucléaire ou fossile), qui vont réchauffer les rivières ou les petits oiseaux.
Seule la co-génération, (3 ou 4 fois plus développée de l’autre coté du Rhin), permet de surpasser la « malédiction du rendement de Carnot« , c’est à dire de faire avec 1 m3 de gaz ou une tonne de biomasse la même chose qu’avec 2.
La SNBC et la RT 2020 qui favorisent les « grille pain »  et… pénalisent les gros consommateurs de gaz, (afin que les « 50 % de nucléaire » soient le + élevés possible), sont à la fois un naufrage de la rationalité et une escroquerie.

– La fin de la phrase parle des ~600 m3 /s nécessaires au refroidissement du parc nucléaire, et dont une partie est en effet, transformée en vapeur d’eau, tandis que l’essentiel de ces ~19 km3 /an… est rejeté a la mer ou dans les rivières, (du moins quand il ne fait pas trop chaud).
Il est malencontreux de citer une aggravation de l’effet de serre anthropique due à cette fraction de flotte évaporée par le nuke, (qq km3 /an)  alors que l’évaporation naturelle est de l’ordre de 140 000 km3 /an.

Cette allusion a « un gaz à effet de serre plus actif que le CO2« … ne contribue guère à la crédibilité du discours. (Elle témoigne juste d’une méconnaissance du fonctionnement de la machine climatique.)

 

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