Témoignage et indignation – BETIZU et braconnage

‌Les faits – Début d’année , les restes de 3 vaches BETIZU abattues sont trouvées sur le secteur des Trois Croix à Espelette ! Le Collectif des Associations de Défense de l’Environnement demande aux diverses associations et usagers de montagne de réagir.

  • Scandalisés !
    Le spectacle horrifiant est parlant, trois bêtes, dépecées sur le terrain même, les dépouilles étant laissées à la vue de tout un chacun, des publics passants, randonneurs , bergers ou paysans! Quel gâchis!
    On sait que dans le passé, assez récent encore, les Betisus étaient braconnées, abattues, pour un banquet (?) un repas (?) , certains s’en sont vantés !…
    Nous sommes en 2021 ! Quand est ce que certains auront compris, qu’il faut arrêter !
    Ces personnes savent-elles que le cheptel BETISU en Pays-basque nord  est en danger, oui vraiment en danger. Une soixantaine (?) de bêtes est avancée; entre Biriatou, Ainhoa, Espelette et Itsasu !
    Ces braconniers se rendent-ils compte qu’ils deviennent de fait  responsables de leur extinction ?
    Ne se rendent-ils compte de la responsabilité que nous avons de laisser vivre cette super belle espèce qui a  traversé l’histoire, passé tant de siècles, survécu à tant de chasses, d’épidémies, qui a réussi à se maintenir à l’état sauvage ?

    Nous sommes dans une zone spécifique protégée.
    Les Betisus font partie du quotidien montagnard, de notre histoire!

Trois belles bêtes ont quitté trop tôt cette terre, cette montagne basque , laissé leur terrain de vie et un cadre qui n’est plus grand chose sans elles!
Les avez vous vues dans l’écrin du Mondarrain ou du Xoldokogana ?
Avez vous eu la chance de les avoir aperçues, rencontrées, d’avoir pu les admirer, à l’écart des principaux axes et sentiers, parées de leur robe aux tons beiges le plus souvent et  même parfois de robe grise/blanche/noire?
Instants inoubliables, d’émotions naturelles, de ressentis « primaires » et de frissons que nous avions oubliés.
Alors vous ne les quittez plus de votre regard, elles non plus d’ailleurs, tant elles protègent leur périmètre de vie, de parcours, leurs petits…  et surtout ne vous approchez pas, il peut vous en coûter.
A quoi cela servirait-il d’ailleurs, si ce n’est à vous faire encorner, défense naturelle, nous avons là affaire à une espèce sauvage.
Sauvage, oui, c’est à dire pas domestiquée (pas vaccinées, sans propriétaire…) passant jours et nuits dans la nature…
Bizarre ?
En ce monde et époque où tout appartient à quelqu’un (!) personne n’entend et ne veut en être propriétaire !
Un état sauvage est tant particulier, difficile, certains diront  quasi impossible à gérer, ou encore  » ces bêtes peuvent être malades ! contaminer les troupeaux domestiqués !

Garder ces animaux à l’état sauvage est possible et ce rôle est dévolu à la Collectivité.
A l’Etat qui a obligation de préservation, de protection, qui devra déléguer réellement cette fonction et engager des moyens.
* rappel, la Commune de Biriatou, vient d’annoncer des démarches et sa volonté d’aboutir à une protection … elle qui a compté en son sein une association pionnière « Iparraldeko Betizuak » ……qui a fait un travail remarquable  autour de (feu) J.Pierre SEILIEZ , puis de son fils qui prit la relève, dès les années 70 ;  de la Commune d’Urrugne ou encore la Communauté d’Agglo Sud/Pays Basque qui en ont débattu en cadre de Natura 2000 secteur LARRUN /XOLDOKOGANA !
Mais rien de neuf au delà du débat!
Il y a urgence, il ne suffira plus seulement d’annoncer comme cela se fait depuis peu les zones de présence de troupeaux, par des panneaux posés ci et là du côté, d’Itxasu, Espelette, Ainhoa ou Biriatou!
L’Urgence étant de lui accorder une large zone de protection et de conscientiser les publics autochtones, mais encore
de réglementer et sanctionner davantage tout contrevenant, braconnier ou autre malfrat!
Dans l’immédiat , nous demandons
– que le Préfet se saisisse du dossier, que les résultats d’enquête annoncée soient publiés.
– que la Communauté PAYS BASQUE avec sa délégation Montagne et dans le cadre de Natura 2000, se saisisse de ce dossier et en partenariat, travaille sans relâche à la conclusion d’un statut de protection plus que jamais nécessaire.

Sachez que vous pouvez compter sur la mobilisation du CADE Montagne, membre  à part entière du Collectif des Associations de Défense de l’Environnement .
Il demande aux diverses associations et usagers de montagne de réagir.
Contact :CADE MVC Polo-Beyris 64100 BAYONNE cade.montagne@laposte.net

 

 

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