Indépendamment du projet HERCULE pour l’énergie à l’ordre du jour, sur lequel nous reviendrons, un des points sensibles reste la gestion des déchets issus du nucléaire. Rappelons que si le débat sur l’origine des énergies est complexe et la planification à long terme indispensable, nous nous situons dans l’optique impérative de la réduction des consommations, faute de quoi le green washing des ENR ne vaut guère mieux que la continuation sans fin du nucléaire…
Les opposants au site d’enfouissement souhaitent communiquer: une B.D. , »cent mille ans », existe. L’ANDRA riposte médiatiquement…
« Comme vous le savez sûrement notre BD « cent mille ans » est sortie il y a un mois. C’est une enquête au long cours qui dénonce l’emprise de l’Andra – l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs- sur le territoire de la Meuse.
La bande dessinée reçoit un bon écho dans la presse, on en a parlé sur France Inter, France culture, Arte, l’Obs, et même de manière élogieuse dans le Figaro. Elle a aussi été pré sélectionnée pour le prix France info des BD d’actualité.
Néanmoins, il semblerait aujourd’hui que l’ANDRA ait décidé de contre-attaquer. Elle ne supporte plus qu’une parole critique puisse s’épanouir dans les médias et qu’on repolitise ainsi la question des déchets radioactifs.
Elle exige un débat contradictoire et en fait une question de démocratie. Nous, on rigole un peu quand on connaît ses méthodes – 1 million d’euros dépensés dans la com chaque année, des pubs dans les journaux locaux, des publi reportages, des vidéos payés avec des youtubeurs etc – sans parler de la situation locale où les opposants sont muselés par la répression policière.
On vous contacte pour vous dire que l’on a besoin de vous. Sur les réseaux sociaux l’Andra, ( …) donne une version falsifiée de l’histoire de Bure. Ca mériterait d’être dégommé et de mener tous ensemble une offensive généralisée. La Revue dessinée a proposé un thread sur twitter pour défendre notre approche, dénoncer l’achat des consciences et rappeler les résistances populaires contre les poubelles nucléaires. D’autres journalistes comme Sébastien Bonetti ou Isabelle Masson Loodt ont aussi évoqué sur les réseaux les difficultés qu’ils avaient eu à enquêter sur CIGEO. Derrière l’apparente ouverture, l’Andra cherche à neutraliser les critiques. »