LGV – Le temps des trains à grande vitesse est-il passé?

Capture ERGrand Est – Conseil régional LGV : les inquiétudes se multiplient: le temps des trains à grande vitesse est-il terminé, avec le risque qui pèse sur les arrêts dans les villes moyennes et avec des projets renvoyés aux calendes grecques ?

La suppression des arrêts TGV dans les villes moyennes a été largement évoquée par les élus de la région. Photo Philippe BRIQUELEUR

Est-ce la fin des trains à grande vitesse partout ? C’est ce que semblent redouter les élus du conseil régional qui se sont longuement exprimés sur le sujet vendredi matin en commission permanente.

Au détour du vote proposé par l’exécutif d’un avenant (16.000 €) à la convention relative au financement des études d’optimisation de la Ligne à grande vitesse (LGV) Rhin-Rhône branche Est dans sa 2 e phase – entre Mulhouse et Belfort -, l’inquiétude a dominé les échanges. Pernelle Richardot (PS, Bas-Rhin), présidente du groupe socialiste, ouvre le feu après la visite à Strasbourg de la ministre des Transports, Elisabeth Borne « venue faire du vélo, c’est sympathique, mais sans prendre d’engagement sur la LGV Rhin-Rhône ». Et de regretter en passant « la tendance de ce gouvernement à multiplier les têtes à têtes privés, sans engagement public, au point que la signature de l’Etat risque de n’avoir pas plus de valoir que l’encre pour l’apposer ». Et de reprocher dans la foulée au président Rottner « de se montrer très civil avec la ministre », lui qui venait de qualifier l’écoute de la ministre d’« attentive et responsable ».

« Les études d’optimisation, on les connaît déjà », fait observer Pernelle Richardot. Ce que ne conteste pas l’exécutif. Mais « il s’agit d’être autour de la table, le refus de financement serait extrêmement négatif », juge pour sa part David Valence (Maj, UDI, Vosges), vice-président aux mobilités.

« On ne connaît pas les engagements et le financement de l’Etat », renchérit Jordan Grosse-Cruciani (FN, Vosges) dans le sillage de Pernelle Richardot. L’élu rappelle la mission Spinetta qui « envisage la suppression des arrêts TGV dans les villes moyennes qu’elles ont financés ! ». Un risque qui renforce la volonté de David Valence à ne pas pratiquer la politique de la chaise vide pour veiller au « maintien de ces dessertes », vigilance déjà engagée grâce à l’intervention écrite du sénateur Grémillet, ajoute l’élu déodatien, « alors qu’on cherche à mieux connecter les TER à l’offre TGV ».Photo HD

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