Du mauvais état des eaux de baignade 2013 à la saison 2014 qui approche…

Uhabia 19 oct 12

Qualité des eaux de baignade 2013 :
Une saison sur les nerfs, un bilan prospectif du CADE

La saison estivale 2013 a mis à rude épreuve les nerfs des élus des communes littorales et responsables du suivi de la qualité des eaux de baignade sur la côte basque. Le pire des scénarii n’a pu être évité en août avec les fermetures à répétition de la Grande Plage de Biarritz pour cause de délestage des eaux usées. Année catastrophique diront certains. Saison satisfaisante conclura l’ARS Aquitaine (Agence Régionale de Santé).

Dans son rapport sur la saison balnéaire 2013, l’ARS déclare que l’ensemble des baignades du littoral de la Côte Basque a été conforme aux objectifs minimum fixés par la nouvelle directive 2006/7/CE du parlement européen concernant la gestion de la qualité des eaux de baignade. Elle relève toutefois un problème de communication : à plusieurs reprises, les collectivités se sont laissées déborder par les informations qui ont circulé dans les médias et sur le net de manière incontrôlées.

Bilan satisfaisant pour l’ARS donc,  même si en 2013, le record a été battu avec 395 jours d’interdiction de baignades cumulées sur les 34 plages surveillées (d’Hendaye à Anglet) enregistrés. Il y en eut 111 en 2012 et le premier record avait été franchi en 2008 avec 191,5 jours de fermeture.

De plus, 10 plages ont été déclassées d’une eau d’excellente qualité à une eau de bonne qualité : La Barre (Anglet), le Port Vieux, Marbella et Milady (Biarritz), Ilbarritz et Erreteguia (Bidart) Socoa et Fort de Socoa (Ciboure), Grande Plage Nord et Sud (Saint-Jean-de-Luz).

La plage de L’Ouhabia Sud à Bidart, quant à elle, avec 25,5 jours de fermeture a été déclarée satisfaisante. Selon l’ARS, cette plage bénéficierait de l’impact positif de la mise en fonctionnement de la porte à clapet sur l’Ouhabia même si les contrôles effectués sur la partie « Estuaire », en aval de cette porte,  mettent en évidence une pollution toujours présente sur cette rivière avec 8 résultats qualifiés de « mauvais » et douze de « moyen». Les objectifs du contrat de bassin de l’Ouhabia signé en juillet 2011 (visant une dépollution en amont de la rivière) sont loin d’être atteints…

 Les baigneurs mis en cause

Enfin, soulignons qu’en pleine saison malgré la vigilance des communes littorales, des contrôles réalisés entre 13h50 et 15h05 par temps sec ont relevé une eau de mauvaise qualité alors que les plages ne faisaient pas l’objet de fermeture préventive notamment à Erreteguia (Bidart), Cénitz (Guéthary), Senix, Mayarco et la Grande Plage Nord (Saint-Jean de Luz) et Hendaye (64). L’ARS conclut qu’une pollution apportée par les baigneurs pourrait expliquer la dégradation constatée de l’eau. « Il est fort probable que cette pollution soit induite par le manque d’hygiène des gens. Il est dommage que les efforts et investissements engagés par les collectivités soient ainsi réduits à néant par des personnes qui manquent d’hygiène.» nous précise-t-on au sein de l’agence. Tous des cochons !!!!

Ce qui a changé cette année

Les prélèvements effectués aujourd’hui pour contrôler la qualité des eaux de baignade tiennent compte de la présence des escherichia coli (EC) et des entérocoques intestinaux. Cette année, les communes doivent hisser le drapeau rouge quand le taux d’EC est supérieur à 1 000 UFC/100 ml contre 2 000 les années précédentes.

Autre changement…

Une nouvelle méthode de calcul qui prend en compte les résultats obtenus sur 4 années consécutives. Une dérogation est accordée aux communes qui ont mis en place des mesures susceptibles d’affecter le classement des eaux de baignades. C’est le cas pour l’Ouhabia Sud, les résultats des contrôles sont comptabilisés à compter de 2012 date de mise en service des portes à Clapet et de l’émissaire en mer destinés à protéger la plage par temps de pluie. A noter enfin que 657 contrôles ont été réalisés du 15 mai au 30 septembre 2013, une série de prélèvements étant réalisée dans les 15 jours précédant la saison estivale. En moyenne, chaque plage est contrôlée une vingtaine de fois par an. La directive permet aux communes d’écarter 15% des prélèvements ce qui correspond pour le majorité des plages de la côte à 3 par an.  Il faut toutefois que le prélèvement concerné ait été effectué lors d’une fermeture de plage.

Bonne et saine baignade 2014 !

 

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