Un nombre impressionnant de tracteurs ont manifesté, notamment contre les contraintes imposées à la profession…Oui, mais…disent des membres de la Confédération paysanne: « Mais s’il s’agit d’orientations imposées par les Etats et l’Europe, il faut bien rappeler qu’en tant que syndicat engagé dans la cogestion de la politique agricole depuis 50 ans, la FNSEA aurait depuis longtemps pu trouver le moyen d’accompagner une transition vers un autre modèle.«
Le porte-parole et l’animateur de la Confédération paysanne de l’Aude voient dans le mot d’ordre de la FDSEA et des JA une façon d’éviter le débat sur le changement de modèle d’agriculture. Un article de L’indépendant -(texte ci-dessous)« N’allez pas chercher un drapeau de la Confédération paysanne dans le cortège de 1 000 tracteurs annoncé pour le mercredi 27 novembre, à Paris, manifestation organisée par la Fédération nationale du syndicat des exploitants agricoles (FNSEA) et les Jeunes agriculteurs (JA). Impensable pour la Conf’ de se joindre à ce mouvement destiné une fois de plus à dénoncer l’agribashing. Un « mot d’ordre » rejeté en bloc par la Conf’, qui, précisaient ce lundi 25 novembre Olivier Lozat et Patrick Perles, y voit avant tout un « écran de fumée. Ca leur permet de dénigrer le combat pour changer de modèle d’agriculture. Ils s’arc-boutent sur les valeurs d’une agriculture dépassée, refusent la sortie des pesticides, les zones de non-traitement. Ils ignorent le fait que les consommateurs veulent un autre modèle et une alimentation qui n’est pas issue de la destruction de l’environnement ».
Si « dénigrement de l’agriculture » il y a, précise la Conf, « c’est de celle qu’ils défendent ». Et de s’étonner du mode d’action choisi : « Quand on voit qu’ils continuent à manifester en brûlant des pneus et en cassant du service public, ça a ses limites. Je ne pense pas qu’ils puissent convaincre avec ce type d’action. » Précision sur la forme, avant de revenir au fond, en concédant qu’ils peuvent « comprendre que certains agriculteurs engagés dans ce modèle puissent se sentir stigmatisés ou coupables. Mais s’il s’agit d’orientations imposées par les Etats et l’Europe, il faut bien rappeler qu’en tant que syndicat engagé dans la cogestion de la politique agricole depuis 50 ans, la FNSEA aurait depuis longtemps pu trouver le moyen d’accompagner une transition vers un autre modèle. »