Cahiers de doléances et Environnement

50888037_582004972271166_7550955747962519552_nLundi dernier l’AMRF (Association des Maires Ruraux de France), a remis aux responsables nationaux une 1ère synthèse des doléances et propositions collectées entre le 8 décembre et le 11 janvier.
(Les fichiers Pdf correspondants sont disponibles par les liens suivants:
https://www.amrf.fr/wp-content/uploads/sites/46/2019/01/Synth%C3%A8se-Globale-V2-1.pdf
https://www.amrf.fr/wp-content/uploads/sites/46/2019/01/Dossier-de-presse-AMRF-14-janvier-2019.pdf

Voici le commentaire de deux associatifs qui livrent leurs observations: « Ces « Cahiers de doléances » ont été recueillis par des maires des communes rurales. Même si l’on ne peut savoir jusqu’à quel point ils sont représentatifs de la population rurale… il sont intéressants:

– sur le Thème 6, « Transition écologique et énergétique », par exemple, il apparaît clairement, me semble-t-il :

· une conscience forte des désastres et menaces écologiques ;

· une impression d’incohérence technique quant aux orientations données par l’Etat;

· une hétérogénéité (une confusion ?) dans l’appréhension du dossier de l’énergie, une demande d’éducation ; néanmoins, beaucoup d’attrait pour les énergies renouvelables ;

· une très forte impression d’inégalité (les pollueurs ne sont pas les payeurs).

Plutôt bien vu… Non ?
Il semblerait que cette démarche républicaine, (qu’aucune lettre de cadrage, ni aucun questionnaire orienté… ne sont venues formater…), puisse produire des résultats au moins aussi valables que ceux d’officines de sondage soucieuses, en général, de… ne pas perdre de clients, et d’éviter de mordre la main qui les nourrit ! »

AUTRE COMMENTAIRE ASSOCIATIF : « Dans le détail on voit beaucoup d’incohérences sur l’écologie. Ils sont pour lutter fortement contre le changement climatique mais ne voient pas le poids du transport. Ils sont pour la décroissance, assez largement, et ça veut souvent dire acheter local, vivre simplement, loin des modes de la ville, avec l’idée sans doute que ce sont les villes qui devraient d’abord être décroissantes, parce que les campagnes le sont déjà, vivant plus simplement (voiture retapée, vêtements hors mode etc. et en effet le
contraste est saisissant quand on passe du rural à la ville). Ca fait sens tout de suite, mais pas dans le sens d’une réduction massive des GES, qui ne sont pas vraiment perçus. Dans les questionnaires que je passe on voit
aussi que « consommer autrement » veut souvent dire shunter les circuits de distribution industriels et les gens en concluent très vite que pour ça il faut être à la campagne (les citadins se sentent démunis car le Biocoop
est cher)
A noter que cette association AMRF représente environ 1/3 de la population française (entre 30 et 40% suivant les sources)
Ce qui est bien vu des ruraux c’est les écolos des villes qui viennent prendre l’air à la campagne (« l’amour de la nature »)… en voiture, tout en prônant le vélo ou la fin de la voiture. Les ruraux voient surtout les incohérences, on a tous des cas presque caricaturaux en tête (dans le village de mes parents « l’écolo de service » a investi une vieille ferme, tout en matériaux naturels, compost et tout, pour faire un gite « de luxe » (sauna…) aux huiles essentielles… c’est sûr que le paysan bouseux juste à côté ne s’y retrouve pas, il conclut cependant que l’écologie
c’est ça, donc pas pour lui). »

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