APQV – Association de Protection de la Qualité de Vie en Béarn des Gaves, Mairie – 64270 Salies de Béarn – Tribune portée par le collectif d’associations du 64 sur le thème de la forêt, en réponse à la tribune Fransylva parue vendredi dernier dans TOUTES les éditions du journal Sud-Ouest.
Les associations CADE, APQV, SEPANSO, et ACCOB publient leur point de vue commun sur le sujet, dans le cadre du Salon Asphodèle dont la thématique cette année est le bois énergie. « L’ARBRE QUI CACHE LA FORÊT »
Depuis un mois, justice fiscale et pouvoir d’achat occupe la rue. Partout, l’humanité est sous le joug d’un système économique pervers qui détruit l’environnement, et alimente les tensions sociales et sécuritaires.
Pour répondre aux exigences du climat, des industriels misent sur le bois énergie: brûler d’énormes quantités de forêts naturelles ou plantées pour en faire de la chaleur ou de l’électricité : l’usine de Cofély-Suez de Lacq engloutira 160 000 tonnes de bois par an ; celle de Gardanne gérée par l’allemand Uniper brûlera à terme 850 000 tonnes de bois dont la moitié importée du Brésil, pour couvrir 6 % des besoins en électricité de la région Paca. L’Etat subventionne, et facilite l’exploitation privée du filon vert. Mais, derrière ces manoeuvres en faveur du climat, derrière le rideau d’arbres qui borde votre route, se cache une stratégie forcenée, destructrice, et néfaste pour tous. En quatre points, jugez-vous même !
Le bois est le plus mauvais combustible usuel 1
Dans nos forêts, de monstrueuses machines d’abattage hors de prix justifiant de coupes rases pour les rentabiliser, des plantation de forêts monospécifiques, des tentatives de remembrements autoritaires éxigés par l’État et les industriels, tout cela basée sur une fausse idée bien entretenue de la neutralité carbone du bois énergie : plus petit pouvoir calorifique et plus gros émetteur de gaz à effet de serre émis par unité d’énergie rendue, il ne peut pas, de ce fait, se substituer aux énergies fossiles dans la lutte contre le réchauffement climatique.
En plus, les subventions écologiques ne tiennent pas compte de l’énergie et des émissions liées à son exploitation, son transport, sa transformation, son conditionnement et sa distribution. L’aberration est à son comble quand on remplace, comme à Gardanne, le charbon de centrales électriques par le bois, avec un rendement énergétique ridicule (autour de 30%).
La combustion du bois émet des particules fines dangereuses pour la santé 2
Classé cancérigène, le diesel ne fait plus recette et cela fâche. Les PM2.5, particules fines concernées, sont aussi émises par la combustion du bois. Qu’en est-il des normes de rejet et de leur innocuité pour la filière bois energie en France, en Europe? Les scandales de pollution de l’air dans le bassin de Lacq ne plaident pas en faveur de la nouvelle filière. En Autriche , une réglementation exemplaire grève lourdement le coût des systèmes de chaleur au bois, le bilan économique n’est plus aussi attractif.
Consommer moins d’énergie ? Oui mais…3
Depuis 2001, des experts de l’énergie montrent qu’un autre avenir énergétique est non seulement réalisable sur le plan technique, mais aussi souhaitable pour la société. Malgré les conseils qu’ils prodiguent à nos élus, ce plan d’urgence ne décolle pas. Car, en fait, en réduisant nos consommations énergétiques, nous réduisons notre croissance économique. Qui le souhaite ?
La forêt est un bien commun aux multiples services pour l’humanité
Si riche en biodiversité végétale et animale, la forêt naturelle produit à l’hectare mille fois plus d’énergie qu’un champ de maïs hybride. Elle capte et stocke le carbone, bois au sol inclus. Elle contribue à limiter les effets de serre. Elle absorbe les précipitations et prévient d’inondations catastrophiques comme celle survenue à Salies de Béarn en juin dernier. Elle sert l’artisan de bois d’oeuvres variés. Elle nous accueille comme un ultime espace naturel accessible à tous.
Et pour toutes ces raisons, dans l’intérêt générale, nous demandons que la politique énergétique du bois soit revue de manière concertée et objective.
SEPANSO 64
APQV, Association pour la Protection de la Qualité de Vie en Béarn des Gaves
ACCOB, Association de Conservation du Cadre d’Oloron et du Bager
CADE, Collectif d’Association de Défense de l’Environnement Pays Basque et Sud Lande
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Les dernières barthes du CEF de Mouguerre doivent être préservées !
Le permis d'aménager ne doit pas être accordé, puisque d'autres solutions existent pour éviter la destruction de 12 hectares de barthes.
Les dernières barthes du CEF de Mouguerre doivent être préservées
Les barthes sont des zones humides qui jouent un rôle majeur pour préserver la ressource en eau, lutter contre les canicules, maintenir la biodiversité mais aussi pour prévenir des inondations les quartiers environnants. Leur destruction est interdite pour des projets qui peuvent se dérouler ailleurs ou autrement. C'est l'esprit de la loi et de la séquence « Eviter, réduire, compenser » qui impose d'éviter en tout premier lieu. C'est aussi pour cela que le CNPN (Conseil National de Protection de la Nature) a émis un avis défavorable au projet.
Le permis d'aménager demandé par la SEPA sur le CEF (Centre Européen de Fret) pour remblayer 12 ha de barthes ne doit pas être accordé par le Maire de Mouguerre :
- L'activité de l'entreprise DJO (Enovis) n'est pas liée au fret ferroviaire et on peut éviter de détruire les 3,3ha qui lui sont dévolus. D'autres implantations sont possibles : les friches industrielles du site des Salines tout proche du CEF, ou des emplacements déjà aménagés à Saint-Martin-de-Seignanx par exemple. Rien ne justifie qu'on l'installe sur les barthes.
- Le remblaiement pour les aménagements ferroviaires est prématuré. Britanny ferries (nouvel opérateur ferroviaire) peut commencer son activité dans l'espace déjà remblayé du CEF sans toucher aux barthes. Les autres opérateurs présents sur le CEF n'ont pas prévu leur éventuelle extension avant 2025. Le projet de Brittany ferries étant de transporter des camions d'Irlande en Espagne (camions actuellement sur des bateaux entre ces deux pays), il serait par ailleurs plus judicieux que ses trains (en provenance du port de Cherbourg) roulent jusqu'en Espagne pour éviter un surplus de camions sur l'A63 entre Mouguerre et la frontière.
- Le cadre de vie des riverains doit être préservé, et l'interdiction d'accès au CEF par la route de Briscous maintenue, comme c'était le cas jusqu'en 2022 avant la révision du PLU de Mouguerre. Le nouvel accès prévu (qui s'éloigne du noeud autoroutier) va aggraver les conditions de circulation déjà très difficiles sur ce secteur pour les habitants de Lahonce, Briscous, Mouguerre et au-delà. Les investissements publics doivent se tourner pour améliorer les transports du quotidien.
- Le remblaiement des barthes va aggraver les risques d'inondation des quartiers environnants sur Lahonce et Mouguerre, d'autant plus avec le changement climatique et la multiplication des événements extrêmes.
- Les impacts de cet aménagement débordant largement du CEF et affectant les habitants de Mouguerre et des communes voisines, ce permis d'aménager aurait dû faire l'objet d'une vaste concertation avec l'ensemble des habitants, des associations, des élus des communes voisines, du SCoT.
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