Energie – communiqué CIGEO/BURESTOP

Capture BureCommuniqué 9 Novembre 2017 – COORDINATION BURESTOP (BURESTOP 5 5 + BURE ZONE LIBRE + HABITANTS VIGILANTS + MNE + MIRABEL LORRAINE ENVIRONNEMENT)

Nicolas Hulot s’enlise dans le bourbier nucléaire et renie ses engagements. Après avoir différé à 2035 la réduction à 50% de la production électronucléaire, il déclare sa préférence pour l’enfouissement et Cigéo ! A défaut de sortie du nucléaire, ne faut-il pas sa sortie en urgence du gouvernement ?

Le Ministre de la Transition écologique enfile perle sur perle mais le collier va peser lourd !

Ce jeudi 9 novembre 2017, il a déclaré au Sénat que le stockage géologique des déchets nucléaires à Bure serait un mal nécessaire : « Cette solution n’est pas entièrement satisfaisante, mais disons que c’est la moins mauvaise.» Si « l’héritage du nucléaire est tragique » selon ses dires, pourquoi alors avoir stoppé il y a deux jours, le début de la fermeture de réacteurs nucléaires amorcé par la loi de Transition Ecologique 2015 ?

L’ancien présentateur d’émission télévisée qui a parcouru la planète pour la « sauver » n’en est plus à une compromission près, au nom d’un principe de réalité totalement absurde. La filière électronucléaire, Etat dans l’ Etat, doit être sauvée, coûte que coûte. Et peu importe que la population et les générations à venir en fassent les frais.

Quid des rapports récents de l’ASN et de l’IRSN qui, à deux ans du dépôt de la DAC (Demande autorisation de création) de Cigéo, mettent à jour une montagne d’incertitudes technologiques, démontrées de longue date par les opposants au projet ? Le stockage géologique a tout d’une bombe à retardement : risques d’explosion dus à la nature de certains déchets produisant de l’hydrogène et d’incendies ingérables en grande profondeur, impossible réversibilité, rejets gazeux radioactifs permanents pendant des siècles, potentiel géothermique sous le site qui compromet la sûreté du soi-disant coffre-fort géologique ou encore perte programmée de la mémoire du stockage.

Après le Wipp, Asse et Stocamine, trois centres d’enfouissement qui ont fait la preuve de l’impossible gestion des stockages à grande profondeur, les difficultés techniques du projet Cigéo s’accumulent, les signaux sont au rouge et tout plaide pour l’arrêt d’urgence du projet Cigéo/Bure. Le ministre prend la responsabilité énorme d’un nouveau fiasco annoncé, au coût pharaonique, sans autre justification que l’illusoire sauvetage de la filière nucléaire.

Le Ministre de la Transition écologique prône un dialogue de façade, signe-t-il aussi pour la méthode forte sur le terrain ?

Comme tant d’autres, il enfile le costume taillé sur mesure de la « concertation avec les collectivités locales », et appelle à « en finir avec les passions et l’irrationnel ». Sait-il que seul l’argent et quelques promesses d’emplois guident les élus locaux ?

Il annonce que le « gouvernement nommera un garant des procédures de concertation ». Concerter, alors que tout est sur les rails, et que la décision politique -qui obéit envers et contre tout- aux intérêts du lobby nucléaire- s’asseoit depuis des décennies sur l’avis des populations (cf Loi 2006) : le processus n’est pas neuf. Et les opposants à Cigéo/Bure le refusent en bloc.

Faut-il lire sous le discours de façade développé dans les salons parisiens, un aval tacite de la campagne de répression sans pareille qui règne actuellement dans la région de Bure ? Politique qui tente de criminaliser toute contestation d’un projet aux risques inouïs, parfaitement identifiés et qui reste sans réponse depuis plus de 20 ans? 

De même, la nomination ce jeudi de Gérard Longuet, sénateur de la Meuse et ardent défenseur de Cigéo/Bure, à la présidence de l’Office parlementaire des choix scientifiques et technologiques est un nouveau et inquiétant signal !

A l’heure où l’on peut encore faire marche arrière et stopper la folie Cigéo/Bure, comment se faire entendre ?

Les associations ont réitéré pour la 4ème fois leur demande d’entrevue avec le ministre et attendent de pied ferme une réponse positive. 

Ce courrier est à lire ICI
 www.burestop.eu – http://pandor.at/

Cet article a été publié dans Accueil, Déchets, Energie-climat, Pollution industrielle avec le mot-clé . Mettre en signet le permalien.

Les commentaires sont fermés.