Communiqué, ci-dessous, en réponse à la déclaration du Ministre de l’Intérieur, Bruno Leroux, qu’il ne laisserait pas une « ZAD s’installer à Bure ». http://vmc.camp/2017/02/23/il-ny-aura-pas-de-ministre-de-linterieur-va-t-en-guerre-a-bure/
…« Il n’y a pas de ZAD à Bure, mais 25 ans de lutte continue de tout un territoire contre un projet qui s’est implanté au mépris des gens »…refrain connu partout sur le territoire où les GPII fleurissent malgré l’opposition des populations !
COMMUNIQUÉ : IL N’Y AURA PAS DE MINISTRE VA-T-EN GUERRE À BURE !
« Voici que la lutte à Bure s’invite dans l’hémicycle du Sénat. Quand ils ne sont pas occupés à pantoufler leur retraite dorée, quelques sénateurs ont interpelé le ministre de l’Intérieur Bruno le Roux sur l’occupation actuelle du site du bois Lejuc à Bure, sans doute obligés de se positionner suite à la couverture médiatique conséquente de la manif’ du 18 février.
Le Roux, peu inspiré, nous a donc gratifié d’une prestation de sous-Valls, affirmant, bien entendu que « l’autorité de l’État et la loi » seraient respectés. On aurait au moins aimé que, entre Notre-Dame-des-Landes et Bure, la partition change légèrement pour avoir l’impression de ne pas réécouter une énième fois des disques rayés.
Nous rappelons donc à M. Bruno Relou et tous les sinistres encravatés qui l’accompagnent, que jusqu’à présent, sur le terrain, c’est l’Andra qui ne respecte pas l’autorité de l’État et la loi : en étant condamné par le TGI de Bar-le-Duc pour avoir défriché 7 ha de bois de manière illégale ; en obtenant au forcing une forêt à l’issue d’un échange jugé illégal par la rapporteur publique du tribunal administratif de Nancy ; en maquillant les potentiels géothermiques d’ampleur du sous-sol ; en inventant des conclusions jamais prononcées à l’issue de débats publics bidons.
Non, vraiment, la seule « occupation » illégale et illégitime de territoire qu’il faille évacuer est bien celle que, depuis 25 ans, l’Andra inflige à toute la population meusienne et haut-marnaise, vues comme les poubelles d’une filière nucléaire en quête de relance, au mépris du consentement local, des manifs de milliers de personnes des années 90, des pétitions agrégeant plus de 100 000 signatures, des délibérations de certains conseils municipaux, de tous les refus massifs exprimés. Nous avons ainsi évacué l’Andra de son occupation illégale du bois Lejuc depuis juin 2016, et le 18 février, nous avons à 500 entamé le chantier, autrement plus conséquent, de l’expulsion du faux « laboratoire de recherche », une mascarade qui cache la vraie poubelle.
Que l’on ne s’y trompe pas : les politicien-ne-s et préfectures, d’un mandat à un autre, pourront bien jouer l’éternelle scène de la république bafouée rétablissant l’ordre dans les « ZADs », « kystes » et autres « territoires perdus », nous ne nous positionnerons pas par rapport à leurs fantasmes guerriers. Il n’y a pas de ZAD à Bure, mais 25 ans de lutte continue de tout un territoire contre un projet qui s’est implanté au mépris des gens, et 10 ans de vagues de militants qui s’installent peu à peu dans la région. Pas de hordes de cagoulés radicaux arc-boutés sur des cabanes, mais des centaines et des milliers de personnes, jeunes et moins jeunes, de tous horizons, déterminées et solidaires pour bloquer physiquement l’Andra dans la forêt depuis des mois et à s’en prendre aux grilles de son laboratoire pour mettre un frein à la fuite en avant de l’industrie nucléaire.
Il n’y aura pas de ministre de l’Intérieur va-t-en-guerre à Bure ! Expulsons le Sénat et l’Andra, pas le bois ! »
Des opposant.e.s au projet d’enfouissement de déchets nucléaire à Bure.
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Tel automedia : 07.53.54.07.31
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Les dernières barthes du CEF de Mouguerre doivent être préservées !
Le permis d'aménager ne doit pas être accordé, puisque d'autres solutions existent pour éviter la destruction de 12 hectares de barthes.
Les dernières barthes du CEF de Mouguerre doivent être préservées
Les barthes sont des zones humides qui jouent un rôle majeur pour préserver la ressource en eau, lutter contre les canicules, maintenir la biodiversité mais aussi pour prévenir des inondations les quartiers environnants. Leur destruction est interdite pour des projets qui peuvent se dérouler ailleurs ou autrement. C'est l'esprit de la loi et de la séquence « Eviter, réduire, compenser » qui impose d'éviter en tout premier lieu. C'est aussi pour cela que le CNPN (Conseil National de Protection de la Nature) a émis un avis défavorable au projet.
Le permis d'aménager demandé par la SEPA sur le CEF (Centre Européen de Fret) pour remblayer 12 ha de barthes ne doit pas être accordé par le Maire de Mouguerre :
- L'activité de l'entreprise DJO (Enovis) n'est pas liée au fret ferroviaire et on peut éviter de détruire les 3,3ha qui lui sont dévolus. D'autres implantations sont possibles : les friches industrielles du site des Salines tout proche du CEF, ou des emplacements déjà aménagés à Saint-Martin-de-Seignanx par exemple. Rien ne justifie qu'on l'installe sur les barthes.
- Le remblaiement pour les aménagements ferroviaires est prématuré. Britanny ferries (nouvel opérateur ferroviaire) peut commencer son activité dans l'espace déjà remblayé du CEF sans toucher aux barthes. Les autres opérateurs présents sur le CEF n'ont pas prévu leur éventuelle extension avant 2025. Le projet de Brittany ferries étant de transporter des camions d'Irlande en Espagne (camions actuellement sur des bateaux entre ces deux pays), il serait par ailleurs plus judicieux que ses trains (en provenance du port de Cherbourg) roulent jusqu'en Espagne pour éviter un surplus de camions sur l'A63 entre Mouguerre et la frontière.
- Le cadre de vie des riverains doit être préservé, et l'interdiction d'accès au CEF par la route de Briscous maintenue, comme c'était le cas jusqu'en 2022 avant la révision du PLU de Mouguerre. Le nouvel accès prévu (qui s'éloigne du noeud autoroutier) va aggraver les conditions de circulation déjà très difficiles sur ce secteur pour les habitants de Lahonce, Briscous, Mouguerre et au-delà. Les investissements publics doivent se tourner pour améliorer les transports du quotidien.
- Le remblaiement des barthes va aggraver les risques d'inondation des quartiers environnants sur Lahonce et Mouguerre, d'autant plus avec le changement climatique et la multiplication des événements extrêmes.
- Les impacts de cet aménagement débordant largement du CEF et affectant les habitants de Mouguerre et des communes voisines, ce permis d'aménager aurait dû faire l'objet d'une vaste concertation avec l'ensemble des habitants, des associations, des élus des communes voisines, du SCoT.
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