Projet E-cho bio carburants Lacq / Communiqué de Presse – lettre ouverte

La campagne contre le projet E-Cho bat son plein suscitant un réel intérêt public: vous le savez, le collectif réunit des dizaines d’associations, et le mot d’ordre après la concertation préalable par la CNDP, et en attendant l’Enquête publique, est d’organiser le plus possible de réunions publiques: n’hésitez pas à nous contacter!

  • Les prochaines réunion publiques sont prévues:  à Mauléon le 7 juin, Capbreton le 29 juin. Celle d’Ustaritz est en préparation…
Projet E-cho bio carburants Lacq / Communiqué de Presse – lettre ouverte,  du collectif associatif TPMF-PLC suite aux réponses apportées par la société Elyse aux questions exprimées dans le cadre de la concertation préalable pilotée par la CNDP. 

« Les réponses d’Elyse, ou plutôt les non réponses, amplifient les inquiétudes exprimées par les associations au lieu de les rassurer. Nous percevons clairement que le projet est dans une impasse qu’Elyse se refuse à assumer. Toute tentative de passage en force aurait des conséquences négatives graves. Le porteur de projet n’apporte aucune réponse crédible concernant les 4 principaux enjeux du projet : des process industriels très risqués, une ressource disponible de biomasse forestière plus qu’incertaine, un bilan carbone qui pourrait être négatif, des prélèvements d’eau du Gave préoccupant. Pour ces 4 enjeux Elyse reporte à nouveau des réponses à plus tard, à l’automne 2024, voire au début de 2025. C’est inacceptable. » Le débat public ne nous a donc pas convaincus!

Le texte du communiqué CADE/TPMF-PLC: Communique_TPMF-PLC_20240430  dont sa conclusion: Avec le projet E-CHO, Elyse Energy prétend contribuer à la « relocaliser et décarboner » la production de carburants pour les transports maritimes et le secteur aérien, tout en esquivant le débat sur une nécessaire réduction du trafic aérien, sous prétexte qu’il s’agirait d’un « débat de société ». Or, tout porte à croire que la production de kérosène à base de biomasse, loin de réduire l’impact climatique du secteur aérien, conduira à une augmentation des émissions de gaz à effet de serre.

La comptabilité carbone utilisée pour justifier la raison d’être du projet ne tient pas compte de la fonction climatique essentielle de l’écosystème forestier et de la nécessité absolue de le préserver. Comme le soulignait le WWF dans son rapport sur la biomasse publiée en 2022 : « Une idée circule sur le fait que l’utilisation du bois énergie implique un circuit carbone fermé, et que les émissions sont considérées comme nulles puisque le CO2 émis est celui absorbé par l’arbre lors de sa croissance. Ces hypothèses sont contestées, car le CO2 émis crée ce qu’on appelle une dette carbone qui prendra minimum trente-cinq ans voire plus d’un siècle, dans certains cas, pour être remboursée si l’on considère le stockage du carbone par l’arbre lui-même mais aussi par les sols et la biodiversité du milieu forestier.

En l’absence d’informations suffisantes sur l’impact environnemental du projet E-CHO, le collectif Touche Pas à Ma Forêt – Pour le Climat estime qu’il doit y avoir des arbitrages sur les usages de la biomasse forestière au plus haut niveau de l’État et demande un moratoire sur les usages non essentiels de la biomasse forestière. Un tel moratoire semble indispensable à l’heure actuelle, car il en va de l’avenir de nos forêts et de leur capacité à nous protéger contre le réchauffement climatique.

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