LGV – retour sur le « fameux » sondage Odoxa

 LU SUR LE FACEBOOK NONLGV33 – « une des questions posées par ODOXA pour son sondage : « Pour vous, un tel projet ferroviaire est positif pour l’environnement parce qu’il limitera les trajets en voiture pour favoriser ceux en train ?  » On se rend bien compte que la question est déjà complétement orientée… et qu’ils ont bien oublié de préciser que le projet va détruire 4800 hectares et libérer 4.5 millions de tonnes de C02… »
La réponse était donc contenue dans la question, pouvons-nous également constater. Une autre question apporte des chiffres mensongers quant aux gains de temps, ne parlant évidemment pas de l’alternative satisfaisante sur le même critère de gain de temps que représenterait la ligne existante optimisée; la question sur l’impact économique ne précise évidemment pas non plus quels territoires seraient bénéficiaires: nous savons, parce que nous avons déjà l’expérience des LGV en France, que cela ne concerne que les métropoles, et non les territoires traversés.

Question sondages, ACRIMED, l’observatoire des médias, décrit fort bien une plaie de notre temps: le pouvoir des « sondologues », à savoir ceux qui produisent des sondages toujours présentés comme neutres et d’intérêt général, sondages repris en boucle par des médias qui se copient les uns les autres, ce qui favorise l’oubli de la seule question qui vaille: qui paie le sondage? Car le sondeur est un vendeur; il agit donc sur commande et est rétribué pour cela, ce qu’il ne nous dit pas (le fourbe): mauvais esprits que nous sommes, nous pourrions alors penser que le sondage est fait sur mesure, afin d’obtenir la réponse attendue par celui qui paie. Selon Acrimed, « …la véritable fonction sociale de ces oracles des temps modernes: traduire à destination du grand public les préoccupations et les volontés des « élites » dirigeantes – qu’elles soient au service d’intérêts privés ou de l’appareil d’État ».

Et à ce point de la réflexion, une seule question nous vient: mais qui donc a payé le sondage pour prouver le plébiscite de la LGV du GPSO, avec un résultat dont les médias ont rendu compte avec zèle, vite oublieux du résultat de l’enquête publique?

Odoxa nous le dit, c’est obligatoire: « Dans le cadre de sa stratégie de communication et de son rôle de maître d’ouvrage, SNCF Réseau (Agence GPSO) a souhaité évaluer l’opinion du grand public sur le GPSO au travers d’un sondage.
SNCF Réseau a proposé à la Société du GPSO de s’associer à la démarche et, après consultation des partenaires, a mandaté ODOXA pour réaliser ce sondage. » …Précisons  que c’est avec notre argent de contribuables notamment, que la Société de financement du GPSO a donc, en responsabilité, commandé avec l’Agence GPSO les questions visant à conforter leur projet.

Plus généralement, ces « sondologues » ne sont pas si nombreux, cultivent leur réseau d’influence, et complètent habilement les cabinets de conseil et autres fondations dont « l’expertise » sévit dans les organes de décisions et auprès des opinions à convaincre, grâce à une sphère médiatique que S.Halimi nommait: « Les nouveaux chiens de garde ».

Pire que la pluie de grenouilles et la prolifération de sauterelles, les sondages sont la « 11ème plaie d’Egypte »,  ou plutôt la plaie de l’information en France, en somme!

Le lien vers le sondage : Le Grand Projet du Sud-Ouest est largement plébiscité par les Français mais aussi par les Espagnols – Odoxa : Odoxa

Notre article précédent sur le même sujet: LGV du GPSO – l’actualité médiatique, entre indignation et rigolade!

 

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