Une communication du collectif d’opposants et un appel à rejoindre la mobilisation contre l’A69 dont les travaux se poursuivent – Vous l’avez vu passer, depuis le premier septembre, la lutte bat son plein: occupation des arbres, perturbation des coupes, proposition de projet alternatif, préparation de la manif’action du 21 et 22 octobre.
Après de nombreux rassemblements dans le Tarn soutenus largement à travers la France, avec un élan de solidarité, une action est réalisée ce 12/09 avec une occupation et un rassemblement en face du conseil régional de l’Occitanie, jusqu’à la suspension des travaux. Cette suspension permettrait d’obtenir les différents recours juridiques sur le fond, qui conduiraient sans équivoque à une victoire et un abandon du projet ! « UNE AUTRE VOIE EST POSSIBLE ! NO MACADAM ! « , continuent de clamer les opposants…
…Et ce témoignage d’une jeune militante contre ce projet d’autoroute inutile et destructeur (relayé par le réseau d’Attac): « …un projet défendu par l’état comme la prunelle de ses yeux au risque de blesser voire tuer ses opposant.e.s. Cette histoire, si elle ne se finit pas bientôt, terminera à coup sûr de la manière tragique qu’à déjà connu le Tarn avec le barrage de Sivens…Vous avez encore la possibilité d’inverser le cours des choses. On a toujours le choix. Je fais la grève de la faim jusqu’au bout, et puis si j’en meurs qu’est ce que cela changera à ma vie? Je n’ai pas d’avenir de toute façon. »« J’ai 21 ans et on m’appelle Olga. Par ce témoignage, j’annonce que j’ai entamé depuis le jeudi 7 septembre une grève de la faim pour demander l’arrêt immédiat des travaux de l’A69 en attente du jugement du recours en annulation de l’autorisation environnementale ; nous demandons également un débat médiatisé où seraient présents Carole DELGA et Clément BEAUNE en personne, et les membres des collectifs La Voie est Libre et du GNSA. J’en suis donc à mon 4ème jour de grève de la faim. Lorsque j’ai commencé je pesais aux alentours de 45kg. Je fais cette grève de la faim, car j’ai l’impression que c’est mon dernier recours dans cette lutte. Depuis plus d’un an, je suis engagée dans la lutte contre l’autoroute A69, parce que j’y ai atterri par le courant des choses, et que celle-ci représente aujourd’hui pour moi une résistance face à un état qui nous oppresse et nous menace. Un projet d’autoroute largement décrié par la population ainsi que les scientifiques, symptôme de toutes les incohérences des dirigeants sur l’engagement écologique ; un projet défendu par l’état comme la prunelle de ses yeux au risque de blesser voire tuer ses opposant.e.s. Cette histoire, si elle ne se finit pas bientôt, terminera à coup sûr de la manière tragique qu’à déjà connu le Tarn avec le barrage de Sivens.
Après avoir tenté une énième action cette semaine pour empêcher une coupe d’arbres sur le tracé, je suis désormais sous un contrôle judiciaire m’empêchant de me rendre sur les lieux de lutte… Je suis donc physiquement exclue de la lutte. Ce contrôle judiciaire, menace de prison, pour avoir simplement tenté de s’opposer à la destruction du vivant et de l’avenir à l’oeuvre, n’est guère un cas isolé ; ces procédures abusives à l’encontre des militants se multiplient ces derniers mois, en particulier dans la lutte contre l’autoroute Toulouse Castres, où la répression et la surveillance sont démesurées. Je suis engagé dans cette lutte et je n’en sortirai pas parce que c’est ma raison de vivre aujourd’hui ; si je ne parviens même pas à aider à arrêter un projet de ce genre, aussi incohérent et décrié qu’il soit, quelles perspectives d’avenir dois-je envisager pour espérer vivre dans un monde non pas “meilleur”, mais au moins plus vivable ? Depuis plusieurs années que je lutte pour l’écologie et la justice sociale, depuis que j’ai pris conscience de l’ampleur du ravage en cours, j’ai tout essayé ; les marches pour le climat, les pétitions ; enfin la désobéissance civile sous toutes ses formes… Et nous avons également tout essayé, dans cette lutte contre l’autoroute la plus critiquée de France. Mais rien ne change, quoi qu’on fasse, la machine en face est trop puissante. Alors je fais la grève de la faim.
À nos politiques, décideurs, décideuses ; pourquoi continuez vous à participer à condamner l’avenir auprès des autres dirigeants criminels, qui s’aveuglent dans la poursuite de grand projets inutiles à l’heure de la catastrophe écologique en cours et du réchauffement climatique, qui nous prouve cette année encore sa capacité dévastatrice ? Vous avez encore la possibilité d’inverser le cours des choses. On a toujours le choix. Je fais la grève de la faim jusqu’au bout, et puis si j’en meurs qu’est ce que cela changera à ma vie? Je n’ai pas d’avenir de toute façon. »