LGV – Décision de la Commission européenne, et réactions en chaîne…

Les réactions se sont enchaînées suite à la décision de la Commission européenne de ne pas subventionner (dans l’immédiat…) le projet déposé à l’U.E pour la LGV du GPSO. (voir notre article précédent rappelant la décision et la première réaction du Maire de Bordeaux: La LGV du GPSO non prioritaire pour le financement par la Commission Européenne!)

Tout d’abord, et celui-ci a notre préférence puisqu’il émane des Amis de la Terre: « Voici notre communiqué de presse que nous avons aussi envoyé à l’ensemble des élus landais qui ont pris part aux divers votes sur le financement du GPSO » – Communiqué de Presse adressé aux élus qui ont imprudemment voté le plan de financement, et dans lequel nos amis associatifs renvoient à notre point de vue commun d’opposantsLIRE: « L’Europe ne financera pas le GPSO » – On y trouve aussi des précisions sur le Contrat de performance 2021-2030 très discrètement signé entre l’état et SNCF Réseaux. Cet accord a été signé juste avant le premier tour des présidentielles le 06/04/2022. Il n’a été rendu public que le 20 juin.. Et pour résumer, que de mauvaises surprises concernant la rénovation de lignes…faut d’argent, et malgré les affirmations gouvernementales et locales concernant les « petites lignes »: le train « du quotidien », celui qui aménage les territoires, s’éloigne…faute de budget suffisant. 

  • A.Rousset, Président porteur du projet pour la région Nouvelle Aquitaine, y est allé de sa lettre « Quand la machine à intoxiquer déraille » – en réponse à un rejet par l’U.E, qui n’est pas effectif, selon lui. CP_Reaction_NouvelleAquitaine-GPSO-30062022[29823]
  • C.Delga, Présidente région Occitanie: carole delga contre-attaque[29909]
  • C’est donc le tour de N.Thierry, Président du groupe écologiste à la région de prendre le relais pour démonter les dires de A.Rousset :

« Réagissant au revers infligé par l’Union européenne aux projets de LGV Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax, Alain Rousset se confond en approximations dans un communiqué à la presse.

Quelques précisions salutaires pour quiconque entend traiter le sujet avec travail, sérieux et compétence :

Non, le projet de LGV ne fait pas partie des projets retenus par la Commission européenne dans les résultats son appel à projets 2021 pour le Mécanisme Européen d’Interconnexion (MIE)

Oui, pour rappel, la politique est aussi faite de choix budgétaires.

Oui les 14 milliards prévus pour les LGV vont manquer pour la modernisation (objectif plus ambitieux que la simple régénération des voies) de tout le réseau de transports ferrés en Nouvelle-Aquitaine, qui est l’un des plus dégradés de France, ses usagers en savent quelque chose.

Non, l’appel à projet européen n’a pas retenu que des projets en phase de travaux. Par exemple seront financées des études pour l’électrification de la ligne Bordeaux-Lamothe (la commission pencherait-elle pour la modernisation de la ligne existante ? L’avenir le dira)

Oui les écologistes sont pour le train, pour les TER, pour le RER girondin, pour les Intercités et pour les TGV. Ces matériels roulants n’ont pas besoin de nouvelles lignes LGV pour rouler à bonne vitesse. Ils ont surtout besoin de lignes en bon état.

Oui les élu-e-s écologistes soutiennent le projet AFSB (aménagements sud de Bordeaux)  mais s’étonnent d’apprendre de cette façon qu’il a concouru à cet appel à projet. L’information de tous les élus régionaux sur ce projet est sans doute à améliorer.

Non le GPSO ne garantit en rien la relance du fret ferroviaire par la création d’un corridor européen sur la façade atlantique. Le projet de LGV s’arrête à Dax, à 100 km de la frontière et, jusqu’à présent, rien ne laisse espérer qu’il sera poursuivi au-delà.

Oui, la Région a voulu faire croire que le financement de l’Europe était acquis, alors qu’elle dit aujourd’hui que le projet GPSO n’a même pas été déposé auprès de la commission.

Non, personne ne peut assurer que le projet GPSO sera retenu par la Commission européenne dans un prochain appel à projet.

Oui, sans ces financements européens, les signataires – y compris de petites collectivités – se verront contraintes à compenser le trou dans le plan de financement : en clair trouver 2,8 milliards d’euros supplémentaires et plomber d’autant leurs comptes.

Si l’Union européenne confirme son rejet du GPSO dans le prochain appel à projet, que vont faire ses partisans ? Poursuivre et mettre en péril les finances publiques de vingt-quatre collectivités territoriales ? Se rendre à l’évidence et enterrer définitivement le projet ruineux et destructeur de biodiversité ?

Dernière précision : le recours des 81 élus siégeant dans seize collectivités signataires du plan de financement a été déposé devant le tribunal administratif de Toulouse et non devant le Conseil d’Etat. Alain Rousset, conscient de la fragilité du plan de financement, se projette-t-il déjà en appel devant le Conseil d’Etat ? »

 

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