COP 22, quid de la justice climatique (suite EAU)?

marrakech-att00001De D.Hofnung, d’ATTAC – Au sujet de la déclaration de Marrakech de la coalition pour la justice climatique, ATTAC Maroc ainsi que l’ACME Maroc (association pour le contrat mondial de l’eau) ne faisaient pas ou plus partie de cette coalition. Une autre coalition s’est formée, la REDA COP 22 (Réseau Démocratique d’Accompagnement de la COP 22) ; voici la déclaration de REDA COP 22, en français :


Marrakech, le 17 novembre 2017 – Déclaration de Marrakech « Contre le Sommet des fausses solutions – Pour de réelles alternatives qui préservent les équilibres environnementaux et garantissent  la justice climatique – Pour un futur durable et équitable pour les peuples

Nous, organisations et mouvements sociaux progressistes et démocratiques, locales ou venant des divers continents, luttant contre toutes les formes de destruction de l’environnement, nous suivons de près la 22ème session de la Conférence des Parties qui se tient à Marrakech du 7 au 18 novembre 2016, considérée par les organisateurs comme étant « une conférence de travail »ou encore « conférence pour l’agriculture ».

Après avoir suivi le processus de préparation de ce Sommet, en prenant compte du contexte général, nous déclarons ce qui suit :

  1. Cette conférence se tient dans un contexte international dominé par l’impérialisme et le capitalisme qui imposent leurs modes de production et de distribution ainsi que leurs valeurs de consommation ; ce qui mène la Terre à une situation environnementale dangereuse et conduit la planète vers une catastrophe inévitable en raison de la température terrestre qui ne cesse d’augmenter à un tel point que les éléments permettant la survie de l’humanité pourraient être détruits.

  1. La domination continue des grandes entreprises polluantes soutenues par les États, et les décisions prises lors des sessions précédentes qui sont insuffisantes et non-contraignantes et prônent la mise en place de faux mécanismes dont l’objectif aboutit simplement à ignorer notre droit à l’instauration d’une véritable justice climatique.

  1. Nous considérons que l’approche utilisée par le Sommet de Marrakech au sujet de la justice climatique sera incapable d’éviter le scénario catastrophe. Et cela parce qu’elle favorise les groupes de pression (lobby) visant à protéger les intérêts et le profit des multinationales et des pays pollueurs.

4. Seules des alternatives réelles pourront préserver l’équilibre environnemental, loin de la logique de profit et de croissance capitaliste ; pour cela il faut :
a) allier la justice climatique à la justice sociale et garantir l’ensemble des droits humains et égalité totale entre les femmes et les  hommes.
b) adopter des alternatives progressistes au niveau politique, économique, social et culturel basées sur le principe d’unité de l’Humanité et de la nature pour en finir avec le système de production et de distribution capitaliste et patriarcal ; ainsi qu’assurer aux peuples leur droit à l’autodétermination dans l’ensemble des domaines.
c) garantir la souveraineté des peuples sur leurs ressources naturelles, et sur leur alimentation et moyens de production dans le cadre d’une réforme agraire complète et démocratique respectant le droit des paysans et des paysans sans terre

       d) développer des lois internationales et nationales capables de dissuader les pays et les sociétés polluants ; afin de protéger l’ensemble des régions et des personnes touchées par les effets dévastateurs du réchauffement climatique.

        e) arrêter l’extraction de toute source d’énergie fossile suite à son effet incontestable dans l’augmentation de la température terrestre et Arrêter immédiatement le commerce du carbone qui n’est qu’un prétexte pour continuer à anéantir les droits des peuples notamment travailleurs, les petits paysans, les femmes, les migrants et les peuples autochtones.

Nous, organisations et mouvements sociaux démocratiques, signataires de cette déclaration,considérons qu’il est nécessaire d’imposer ces alternatives et ces solutions en rupture avec la logique capitaliste gouvernante.

Ces dernières ne peuvent être réalisées qu’à travers la lutte unifiée au niveau international et local permettant de redresser les rapports de force au profit des peuples.

 Pour cela, nous appelons l’ensemble des forces qui luttent contre la destruction de l’environnement et contre toute forme de tyrannie impérialiste à former un front international unifié dont l’objectif est de faire face aux répercussions de cette domination, de s’opposer aux mécanismes de contrôle de la finance et de l’économie sur les décisions internationales et le destin du peuple.

Il faut donc imposer des solutions et des alternatives réelles afin de construire un monde sans business du carbone, sans pauvreté et sans exploitation et permettant aux peuples d’envisager un futur durable et équitable. »

Fait à Marrakech, le 17 novembre 2017

Les organisations, locales et internationales, qui adhèrent à cette déclaration, peuvent envoyer leur signature à l’email suivant : REDACOP.22@YAHOO.FR

Cet article a été publié dans Accueil, Energie-climat avec le mot-clé . Mettre en signet le permalien.

Les commentaires sont fermés.