à propos des rapports entre Vinci et PPP

Monde Diplo arton54958 Cet article dresse une liste des partenariats Public-Privé  profitant à la Multinationale du BTP et montre ses stratégies, non sans part d’ombre; voici un sujet que nous connaissons bien dans toute son actualité des GPII: « Le soleil ne se couche jamais sur l’empire Vinci » – essai de synthèse dans le Monde Diplo de mars; à suivre, quelques extraits et les liens texte et image

http://www.monde-diplomatique.fr/2016/03/DE_LA_CASINIERE/54958

image Rafael Sottolichio. – « Espace public n° 15 », 2007 –www.rafaelsottolichio.com

L’entêtement du gouvernement à vouloir construire un aéroport à Notre-Dame-des-Landes s’explique aussi par la nécessité d’honorer une concession accordée à Vinci, multinationale édifiée aux dépens de l’Etat français. Archétype du prédateur de marchés publics, le géant du bâtiment joue sur deux tableaux pour engranger les profits : le rapide retour sur investissement de son activité de construction et les rentes de gestion à long terme.
EXTRAITS : « La multinationale est en fait un assemblage de 2 100 entreprises, parmi lesquelles quelques grands noms et une nuée de petites sociétés. »
« La multinationale est en fait un assemblage de 2 100 entreprises, parmi lesquelles quelques grands noms et une nuée de petites sociétés. »
« Organisme officiel hébergé à Bercy, la Mission d’appui aux partenariats public-privé (MAPPP) a pour but de promouvoir les partenariats public-privé (PPP). Un allié de poids pour Vinci, qui truste les PPP français. Il forme ainsi avec Bouygues et Eiffage une oligarchie très restreinte, surpuissante, qui impose sa loi au monde économique et aux collectivités territoriales. Vinci règne en maître sur ces accords, connus pour leur effet de « bombes à retardement budgétaires », selon un rapport présenté au Sénat en juillet 2014 par MM. Jean-Pierre Sueur et Hugues Portelli. Dans le cadre des PPP, les pouvoirs publics confient au privé l’investissement, la gestion et la maintenance de grands équipements, universités, stades ou lignes à grande vitesse (LGV). La collectivité assume tous les risques pour le consortium privé, qui s’octroie les profits. La formule a pourtant de l’avenir en temps de crise et d’austérité. Rapporté à la durée des contrats, l’impact financier sera de trois à cinq fois plus lourd qu’un investissement direct de marché public ; mais il apparaîtra bien après la fin du mandat des élus qui les auront signés. Ceux-ci ne risquent donc pas de devoir rendre des comptes à leurs administrés sur les retombées économiques de leurs décisions. »
« Toutefois, des signaux défavorables apparaissent : une enquête judiciaire a été ouverte en janvier 2015 sur des irrégularités financières présumées… »
Nicolas de la Casinière, journaliste à Nantes, correspondant pour Libé et Reporterre, est engagé depuis longtemps dans la lutte contre l’aéroport de NDDL. C’est en travaillant sur le dossier NDDL qu’il a fait des recherches sur Vinci et pu réunir toutes ces informations. Il a écrit un livre chez  Libertalia (sur les PPP).

Cet article a été publié dans Accueil, Déchets, Energie-climat, GPII, LGV, Transport avec le mot-clé , . Mettre en signet le permalien.

Les commentaires sont fermés.