Alors que les positions des pro-LGV se dégradent de manière importante ces derniers temps, nous traiterons de l’actualité des LGV, Grands Projets Inutiles et Imposés, lors de la soirée du 05 (voir ci-dessous).
En attendant, un peu de lecture: voici un document récent qui aborde le sujet de la ligne Perpignan-Figueres. Il est intéressant… car RFF et la CCI ont insisté dans les réunions de l’observatoire des trafics sur les effets importants de cette ligne et la nécessité de les observer car ils préfigureraient sans doute ce que nous pourrions attendre localement au Pays Basque. Nous sommes curieux de lire ci-après de quel enseignement il s’agit…
Economie http://www.la-clau.net/actu/economie
La portion de ligne internationale, déficitaire, attend davantage de trains – TGV Perpignan-Figueres : des fonds « vautour » pour renflouer TP Ferro
Samedi 15.2.2014. 12:45h
Déficitaire faute d’un volume suffisant de trains, le consortium franco-espagnol TP Ferro, qui gère le tronçon de Ligne à Grande Vitesse Perpignan-Figueres, reçoit des propositions de renflouement financier issues de fonds d’investissement dits « vautours ». L’absence de perspectives concernant le TGV Perpignan-Montpellier, sur l’axe Madrid-Paris, place en difficultés ce concessionnaire, dont les prestations pour les marchandises ne sont pas plus compétitives que la ligne classique empruntant la côte catalane, par Cerbère et Portbou.
Le tronçon de Ligne à Grande Vitesse situé entre Perpignan et Figueres, long de 44 km, n’est pas rentable, compte tenu d’un trafic peu important, limité à 10 TGV ou AVE espagnols quotidiens et 12 trains de marchandises par semaine. Cette portion internationale, utilisée depuis le 19 décembre 2010 puis exploitée à grande échelle, de Paris à Séville, depuis le 15 décembre dernier, est exploitée par le concessionnaire TP Ferro, structure franco-espagnole constituée à parité, en 2005, par les sociétés Eiffage et Grupo Activités de Construction et de Services (ACS). Pour renflouer sa dette, creusée par le manque de trains, TP Ferro discute actuellement, selon l’édition du 11 février du scrupuleux hebdomadaire espagnol Expansión, avec plusieurs fonds d’investissement dits « vautour », rachetant à prix inférieur la dette d’entreprises en difficulté. Le tronçon attend davantage de trafic, peut-être dès avril concernant les trains de voyageurs, mais ses péages, notamment réservés aux convois de marchandises, réduisent sa compétitivité, comparable à celle de la voie côtière Cerbère-Portbou. Les recette du concessionnaire suffisent ainsi à assurer les dépenses de fonctionnement de la ligne, mais ne permettent pas d’absorber la dette, dont la croissance est constante.
Un discret groupe de travail franco-espagnol
A l’origine, TP Ferro a profité d’un prêt bancaire de 500 millions d’euros puis d’une subvention de 600 millions d’euros et d’une participation actionnariale annexe, pour financer le chantier de 1,2 milliard d’euros correspondant aux 44 km, comportant les deux tunnels du Perthus. Alors que la première phase de crédits parviendra à échéance en 2015, l’intervention des fonds « vautours » permettrait un transfert et une réduction de la dette, dont le montant reste inconnu. Dans ce dossier, le gouvernement espagnol reconnaît le manque de trafic sur la ligne, mais exclut d’assumer un quelconque sauvetage financier. Il aurait mis en place un groupe de travail discret avec le gouvernement français, pour rentabiliser la portion Perpignan-Figueres.
Ligne à Grande Vitesse en Roussillon, 2013 © TP Ferro
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Les dernières barthes du CEF de Mouguerre doivent être préservées !
Le permis d'aménager ne doit pas être accordé, puisque d'autres solutions existent pour éviter la destruction de 12 hectares de barthes.
Les dernières barthes du CEF de Mouguerre doivent être préservées
Les barthes sont des zones humides qui jouent un rôle majeur pour préserver la ressource en eau, lutter contre les canicules, maintenir la biodiversité mais aussi pour prévenir des inondations les quartiers environnants. Leur destruction est interdite pour des projets qui peuvent se dérouler ailleurs ou autrement. C'est l'esprit de la loi et de la séquence « Eviter, réduire, compenser » qui impose d'éviter en tout premier lieu. C'est aussi pour cela que le CNPN (Conseil National de Protection de la Nature) a émis un avis défavorable au projet.
Le permis d'aménager demandé par la SEPA sur le CEF (Centre Européen de Fret) pour remblayer 12 ha de barthes ne doit pas être accordé par le Maire de Mouguerre :
- L'activité de l'entreprise DJO (Enovis) n'est pas liée au fret ferroviaire et on peut éviter de détruire les 3,3ha qui lui sont dévolus. D'autres implantations sont possibles : les friches industrielles du site des Salines tout proche du CEF, ou des emplacements déjà aménagés à Saint-Martin-de-Seignanx par exemple. Rien ne justifie qu'on l'installe sur les barthes.
- Le remblaiement pour les aménagements ferroviaires est prématuré. Britanny ferries (nouvel opérateur ferroviaire) peut commencer son activité dans l'espace déjà remblayé du CEF sans toucher aux barthes. Les autres opérateurs présents sur le CEF n'ont pas prévu leur éventuelle extension avant 2025. Le projet de Brittany ferries étant de transporter des camions d'Irlande en Espagne (camions actuellement sur des bateaux entre ces deux pays), il serait par ailleurs plus judicieux que ses trains (en provenance du port de Cherbourg) roulent jusqu'en Espagne pour éviter un surplus de camions sur l'A63 entre Mouguerre et la frontière.
- Le cadre de vie des riverains doit être préservé, et l'interdiction d'accès au CEF par la route de Briscous maintenue, comme c'était le cas jusqu'en 2022 avant la révision du PLU de Mouguerre. Le nouvel accès prévu (qui s'éloigne du noeud autoroutier) va aggraver les conditions de circulation déjà très difficiles sur ce secteur pour les habitants de Lahonce, Briscous, Mouguerre et au-delà. Les investissements publics doivent se tourner pour améliorer les transports du quotidien.
- Le remblaiement des barthes va aggraver les risques d'inondation des quartiers environnants sur Lahonce et Mouguerre, d'autant plus avec le changement climatique et la multiplication des événements extrêmes.
- Les impacts de cet aménagement débordant largement du CEF et affectant les habitants de Mouguerre et des communes voisines, ce permis d'aménager aurait dû faire l'objet d'une vaste concertation avec l'ensemble des habitants, des associations, des élus des communes voisines, du SCoT.
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