l’UE autorise la commercialisation de semences paysannes et stoppe les néonicotinoïdes. Selon la revue “ les informations agricoles” 27092 Vendredi 11 mai 2018 – N° 2983, le nouveau règlement européen sur l’agriculture biologique autorise la commercialisation de semences paysannes. VICTOIRE POUR LA BIODIVERSITÉ !
En avril, les eurodéputés ont pris des décisions qui vont dans le sens d’une agriculture plus respectueuse de l’environnement et plus autonome. Le nouveau règlement européen sur l’agriculture biologique autorise la commercialisation de semences paysannes. Fin avril, les députés européens ont voté favorablement à l’interdiction des pesticides néonicotinoïdes tueurs d’abeilles.
SEMENCES PAYSANNES À VENDRE
Jeudi 19 avril, le parlement européen a adopté en plénière le nouveau règlement sur l’agriculture biologique. L’une des mesures prévoit d’autoriser «la reproduction végétale de matériel hétérogène biologique».
Ces semences dites paysannes peuvent être resemées, elles sont issues des semences utilisées par les paysans avant l’industrialisation de l’agriculture. Jusqu’ici, seules les semences enregistrées dans un cahier officiel pouvaient être vendues. Pour être inscrites au catalogue, les semences doivent réussir une série de tests : elles
doivent être adéquates « aux normes de distinction, d’homogénéité et de stabilité» et présenter une «amélioration par rapport aux variétés existantes ». Comptez 7000 à 15 000€ le coût de l’inscription, un montant prohibitif pour les agriculteurs. La majorité des semences inscrites étaient donc détenues par les multinationales comme Monsanto. Fini le monopole des gros groupes sur l’agriculture, en tout cas en bio. Les semences bio ne seront plus soumises aux cahiers des semenciers et relèveront directement de la
responsabilité des producteurs. Cela pourrait les inciter à développer leur propre variété de population, et ainsi créer une nouvelle dynamique sur le terrain de la biodiversité. Mais cela semble plus nuancée sur le site du gouvernement http://agriculture.gouv.fr/un-nouveau-cadre-reglementaire-pour-accompagner-le-developpement-de-la-bio
LA FIN DES NÉONICOTINOÏDES
Vendredi 27 avril, les représentants des 28 ont dégagé une majorité pour l’interdiction totale sur toutes les cultures de plein champ des néonicotinoïdes tueurs d’abeilles, qui étaient déjà réduits au nombre de 3
depuis 2013 (clothianidine, imidaclopride, thiamétoxame). Les études montrent clairement que l’utilisation de pesticides néonicotinoïdes représente un risque réel pour les abeilles sauvages et les abeilles mellifères, et les états membres prennent enfin leurs responsabilités. 16 états membres étaient en faveur soient 76 % (dont la France). Les pays à forte industrie betteravière se sont prononcés contre (la Roumanie, la République Tchèque, le Danemark et la Hongrie). Dès 1994, des apiculteurs français signalaient de graves troubles affectant leurs colonies. Le taux de mortalité des abeilles atteint les 80% dans certaines régions d’Europe. Il était temps d’agir.
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