Le Conseil Régional de Nouvelle Aquitaine a approuvé le 12 juin 2023, non sans oppositions dans sa propre majorité, la décision d’ouverture à la concurrence du Réseau TER, devançant ainsi l’obligation européenne de 2033. Un calendrier de mise en oeuvre de la nouvelle convention d’exploitation des TER avec la SNCF (2024-2030) a été décidé: « un premier lot géographique sera attribué dans l’ex-Poitou-Charentes pour une mise en service par le nouvel attributaire en 2027. Les deux autres lots, qui concerneront soit Limousin-Périgord, soit l’étoile de Bordeaux, soit le secteur Landes-Pyrénées-Atlantiques seront attribués d’ici la fin du mandat du socialiste Alain Rousset en 2028″, selon le média « 20min ».
C’est donc l’occasion du 1er appel d’offre qui suscite à nouveau les réactions: cette fois-ci, celles des syndicats convaincus qu’il s’agit d’une privatisation des TER néfaste à la qualité du service pour les usagers: le ferroviaire, un bien commun public, ainsi privatisé.
Extrait de leur lettre: « Loin de proposer des solutions innovantes, ces choix, qui sont déjà mis en place par exemple sur PACA et nous donne des éléments de comparaisons, vont :
-augmenter les coûts du ferroviaire en Nouvelle Aquitaine,
-morceler le Système Ferroviaire,
-désindustrialiser la filière,
-dégrader les services publics,
-réduire les ouvertures des guichets et des gares,
-réduire les investissements dans le réseau par la réduction du fond de concourt,
-porter des fermetures de lignes.
Ces choix vont amplifier les déserts ferroviaires, creuser l’écart entre zones rurales et zones urbaines au profit de ces dernières avec des phénomènes de replis identitaires que nous connaissons déjà. » LIRE LA LETTRE ENTIERE: Lettre unitaire aux conseillers régionaux -Ouverture concurrence TER