C’est la Confédération Paysanne qui nous informe: il est temps de passer à un autre monde, où le droit à polluer doit cesser, dans les vignes, comme ailleurs! Le CADE est solidaire de l’analyse et de ces attentes professionnelles.
Le Syndicat des vignerons manifeste une fois de plus
pour le droit à polluer – Communiqué de presse, Limoux le 2 juin 2022.
« Alors que deux viticulteurs étaient convoqués par l’Office Français de la Biodiversité à Carcassonne suite à un contrôle sur les zones de non traitement (obligation de maintenir une bande enherbée de 5 m aux abords des cours d’eau), le Syndicat des Vignerons bloquaient la rocade à Trèbes pendant plusieurs heures en brûlant des pneus !
En d’autres circonstances, face à d’autres manifestants, les forces de l’ordre seraient rapidement intervenues pour déloger 150 personnes à coup de gaz lacrymogène de la voie publique. (On sait de quoi on parle.)
Mais lorsqu’il s’agit du lobby du syndicat majoritaire, avec dans la manifestation les présidents de la chambre d’agriculture et celui de la FDSEA, les gendarmes se contentent de mettre en place une déviation et les fonctionnaires de l’OFB sont priés d’ouvrir leur porte.
La suppression de centaines de km de cours d’eau lors de la révision de leur cartographie en 2018, « grâce » aux contributions de la Chambre d’agriculture, de la FDSEA et du syndicat des vignerons, ne suffit donc pas à ces organisations ; qui veulent toujours plus d’argent public mais toujours moins de contraintes environnementales.
Que le public ne s’y trompe pas, ce n’était pas LA profession agricole qui manifestait, brûlait des pneus et hurlait contre les contrôles et les fonctionnaires, aujourd’hui à Trèbes.
La Confédération paysanne reçue hier par le nouveau Ministre de l’agriculture, a bien compris qu’il n’y aurait pas de changement de cap et la démonstration de ce matin sur notre département en est une malheureuse preuve.
L’État s’est une fois de plus agenouillé devant l’ancien monde, celui que la plupart des citoyens aspirent à changer.
Les élections législatives approchent, c’est sans doute le moment opportun pour celles et ceux qui désirent un changement progressiste et écologique, de se faire entendre. »