L’internet des Corps (IoB)
Dans les différentes discussions que nous avons eues lors des présentations de la 5G au Pays Basque, nous nous sommes toujours efforcés de montrer que la partie communication de la 5G, plus performante que les générations mobiles précédentes, n’était que la partie émergée d’une implication sociétale beaucoup plus importante qu’entrainerait cette nouvelle étape technologique.
Les impacts sanitaires ayant été balayés par les références à la lampe à huile et au modèle Amish en septembre 2020 et par un communiqué de presse du 20 avril 2021, ils sont quand même évoqués du bout des lèvres dans l’Avis actualisé de l’ANSES en février 2022.
Mais en plus des impacts sanitaires, lors de ces présentations, nous avons évoqué un impact sociétal qui ne va que s’amplifier : celui de l’internet des objets c’est-à-dire celui des « objets connectés par internet » (IoT), qui envahissent notre vie quotidienne.
Nous n’avons jamais évoqué une autre tendance qui était jusqu’à présent très limitée, mais qui va également modifier notre vie en s’implantant dans notre corps. Chacun décidera si cette modification sera à mettre ou pas au compte du fameux « progrès », celui dont plusieurs responsables nous assurent qu’il est irrémédiable.
De quoi s’agit-il ?
Il s’agit d’un élargissement de l’internet des objets à notre corps : l’internet des corps (IoB).
Il s’agit d’une gamme croissante de dispositifs intégrant logiciels, matériels et moyens de communication « pour suivre les données personnelles de santé, fournir un traitement médical vital ou améliorer le confort corporel, la fonction d’une partie du corps, la santé ou le bien-être de la personne dont le corps est affublé de tous ces dispositifs ».
Et, bien que ces dispositifs compliquent également un domaine assez dense de risques juridiques, réglementaires et éthiques, force est de constater que déjà certains moniteurs cardiaques (pacemakers) ou d’apnée sont déjà connectés à des moyens de communication. Mais le développement de chips implantables dans notre corps afin de permettre de suivre nos comportements (Stents intelligents, pilules numériques ingérables, surveillance permanente et alerte en cas de crise, stimulations de certaines parties du cerveau, …) n’en est qu’à ses débuts et il est à prévoir que si on continue à vouloir ignorer et à ne pas traiter les risques précédemment notés auxquels devrait s’ajouter une réflexion nationale sur notre mode de société, nous perdrons bientôt notre âme.
Rappelons-nous comment ont été traités les propositions de la Convention Citoyenne sur le climat au chapitre de la 5G (voir le sort réservé à la 5G) et soyons certains que notre représentation nationale, aux Sénat et Assemblée nationale, est totalement incompétente sur de tels sujets, séduite avec dévotions par le « numérique ».( Voir un exemple).
Une véritable Convention citoyenne sur la 5G, les IoT et l’internet des corps avec force de loi est-elle possible ou ringarde ?
Quand comprendra-t-on que la 5G n’est pas nécessaire et qu’il ne s’agit pas uniquement d’une nouvelle génération de téléphonie mobile ?