Communiqué – Après l’abandon d’EuropaCity, la lutte continue pour préserver les Terres de Gonesse – Cela faisait des années que les opposants le disaient : le projet EuropaCity est daté et dépassé. Cela vient d’être acté par la décision présidentielle de l’abandonner. EuropaCity mort et enterré, on pourrait croire l’affaire « pliée », mais il n’en est rien. D’abord parce que le grand projet pharaonique ne concernait que 80 hectares des 300 promis à l’artificialisation des sols. Ensuite parce que le gouvernement a missionné Francis Rol‑Tanguy pour présenter un projet de remplacement pour le territoire, dont nul ne peut présager de ce qu’il peut advenir pour le Triangle de Gonesse.
Cette bonne nouvelle a été suivie d’une autre : la suspension par le tribunal administratif de Montreuil, sur requête des associations, des travaux de la ligne 17 nord, incluant la gare « en plein champ » pour une durée pouvant aller jusqu’à douze mois. On pourrait considérer cela comme une demi-victoire, les associations ayant demandé l’annulation pure et simple. Mais le verre est, suivant les humeurs, à moitié vide ou à moitié plein : si les travaux avaient commencé, comme cela était prévu, au début du mois d’octobre, les opposants auraient dû agir dans l’urgence. Cette pause est donc la bienvenue pour remobiliser l’opinion pour la préservation de la totalité du Triangle de Gonesse.
L’enjeu est donc maintenant la préservation des terres agricoles, avec l’ambition de réduire la dépendance alimentaire de l’agglomération parisienne. C’est l’objet du projet d’économie circulaire CARMA, que le CPTG continue à soutenir comme alternative à l’urbanisation. Pour cela, il y a aussi les moyens juridiques : action devant le Conseil d’État pour obtenir l’annulation définitive de la ZAC du triangle, plaidoirie en appel pour le maintien de l’annulation du plan local d’urbanisme (PLU) de Gonesse, action en première instance pour l’annulation du permis de construire de la gare.
Un grand merci à toutes celles et ceux qui, de près ou de loin, ont permis de gagner cette décision du gouvernement. Le combat continue et, plus que jamais, les associations militantes ont besoin du soutien de toutes et tous.