En 2008 était lancé le plan national Écophyto, affichant l’ambition de réduire de 50 % l’usage des pesticides en dix ans. À l’heure des comptes, et malgré les moyens mis en oeuvre, l’échec est patent. https://reporterre.net/Dix-ans-de-lutte-contre-les-pesticides-dix-ans-d-echec
ainsi qu’un article lié aux pesticides sur la disparition accélérée des oiseaux : ce qui ne prête pas à rire!
A suivre, des commentaires associatifs intéressants concernant la situation agricole: modèle agricole, endettement, irrigation, cartographie des cours d’eau…
« La mutation de l’agriculture française vers le modèle agro-industriel actuel a commencé bien avant la création de l’UE. Dans ce modèle, l’agriculture est une activité économique obéissant aux lois du marché (français mais aussi mondial) avec comme finalité première la création de valeur ajoutée dans un cadre de concurrence libre et non faussée. Ce modèle a conduit entre autres à l’endettement d’une fraction importante des agriculteurs (qui ne sont plus des paysans mais des entrepreneurs) alors que d’autres se gavent en compagnie des fabricants de pesticides et d’OGM.
Le désendettement des « paysans » français ne peut être, car contraire aux lois du marché (distorsion de concurrence). Même dans le cas contraire, si le désendettement n’est pas associé à l’obligation de pratiquer une véritable agriculture respectueuse de l’environnement, cela ne changera rien. Le désendettement permettra de faire de nouveaux emprunts au Crédit Agricole pour se payer de nouveaux équipements, des intrants chimiques et des semences ogm. L’argent public utilisé pour le désendettement servira donc au maintien de ce modèle.
Nous avons de nombreux exemples de mesures incitatives qui sont un flop, en plus des plans écophytos. Par exemple, lorsque les agriculteurs mettent en place une bande enherbée (non cultivée) en bordure des points d’eau dont ils sont riverains, ils peuvent alors déposer des demandes de subventions dans le cadre de la PAC pour « bonne conduite agricole et environnementale ». La plupart des agriculteurs concernés préfèrent cultiver en bordure des points d’eau plutôt que demander d’hypothétiques subventions.
Lors d’une des nombreuses conférences sur l’agriculture organisées par le gouvernement, la présidente de la FNSEA s’est plainte de la complexité de la réglementation qui affecte l’ensemble de la profession agricole et a demandé une simplification de celle-ci. Elle a été applaudie par le représentant de la Conf. Or, nous voyons bien à quoi conduit une simplification de la réglementation : développement à outrance de l’irrigation; assouplissement des règles d’utilisation des pesticides etc.
Les projets de territoire consacrés à l’irrigation agricole doivent être financés par les Agences de l’eau et les Régions (c’est à dire par les usagers de l’eau et les contribuables). Les projets qui vont être retenus sont ceux concernant les productions agricoles à « forte valeur ajoutée », le maïs dans le sud-ouest, la vigne dans le Languedoc Roussillon… On est loin de la souveraineté alimentaire, des circuits courts et du bio.
La cartographie des cours d’eau pour l’exercice de la police de l’eau et celles des zones de non traitement aux pesticides en bordure des points d’eau élaborées actuellement par les DDT(M) participent aussi à cette déréglementation demandée par la FNSEA via les chambres d’agriculture. »
Voir le texte qui va être publié par la revue « Les possibles » : pourquoi et comment sont élaborées ces cartographies, et le désastre environnemental et sanitaire qui va en découler. http://eau34.ouvaton.org/files/articleCarto.pdf
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Les dernières barthes du CEF de Mouguerre doivent être préservées !
Le permis d'aménager ne doit pas être accordé, puisque d'autres solutions existent pour éviter la destruction de 12 hectares de barthes.
Les dernières barthes du CEF de Mouguerre doivent être préservées
Les barthes sont des zones humides qui jouent un rôle majeur pour préserver la ressource en eau, lutter contre les canicules, maintenir la biodiversité mais aussi pour prévenir des inondations les quartiers environnants. Leur destruction est interdite pour des projets qui peuvent se dérouler ailleurs ou autrement. C'est l'esprit de la loi et de la séquence « Eviter, réduire, compenser » qui impose d'éviter en tout premier lieu. C'est aussi pour cela que le CNPN (Conseil National de Protection de la Nature) a émis un avis défavorable au projet.
Le permis d'aménager demandé par la SEPA sur le CEF (Centre Européen de Fret) pour remblayer 12 ha de barthes ne doit pas être accordé par le Maire de Mouguerre :
- L'activité de l'entreprise DJO (Enovis) n'est pas liée au fret ferroviaire et on peut éviter de détruire les 3,3ha qui lui sont dévolus. D'autres implantations sont possibles : les friches industrielles du site des Salines tout proche du CEF, ou des emplacements déjà aménagés à Saint-Martin-de-Seignanx par exemple. Rien ne justifie qu'on l'installe sur les barthes.
- Le remblaiement pour les aménagements ferroviaires est prématuré. Britanny ferries (nouvel opérateur ferroviaire) peut commencer son activité dans l'espace déjà remblayé du CEF sans toucher aux barthes. Les autres opérateurs présents sur le CEF n'ont pas prévu leur éventuelle extension avant 2025. Le projet de Brittany ferries étant de transporter des camions d'Irlande en Espagne (camions actuellement sur des bateaux entre ces deux pays), il serait par ailleurs plus judicieux que ses trains (en provenance du port de Cherbourg) roulent jusqu'en Espagne pour éviter un surplus de camions sur l'A63 entre Mouguerre et la frontière.
- Le cadre de vie des riverains doit être préservé, et l'interdiction d'accès au CEF par la route de Briscous maintenue, comme c'était le cas jusqu'en 2022 avant la révision du PLU de Mouguerre. Le nouvel accès prévu (qui s'éloigne du noeud autoroutier) va aggraver les conditions de circulation déjà très difficiles sur ce secteur pour les habitants de Lahonce, Briscous, Mouguerre et au-delà. Les investissements publics doivent se tourner pour améliorer les transports du quotidien.
- Le remblaiement des barthes va aggraver les risques d'inondation des quartiers environnants sur Lahonce et Mouguerre, d'autant plus avec le changement climatique et la multiplication des événements extrêmes.
- Les impacts de cet aménagement débordant largement du CEF et affectant les habitants de Mouguerre et des communes voisines, ce permis d'aménager aurait dû faire l'objet d'une vaste concertation avec l'ensemble des habitants, des associations, des élus des communes voisines, du SCoT.
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