Voici un document et quelques commentaires qu’il appelle: à vos attentives réflexions!
Cette vidéo de 5 minutes examine les défis relatifs à l’obtention d’une compensation juste pour les personnes affectées par la construction de grands barrages, et définit les différentes étapes pour s’assurer qu’elles puissent bénéficier d’un accès sécurisé à de nouvelles terres. Pour les gouvernements, cela peut signifier d’avoir à élaborer de nouvelles politiques et de nouveaux outils de gouvernance à utiliser lors de la construction de barrages et de périmètres irrigués. Pour qu’un barrage contribue avec succès au développement durable d’un pays, les populations locales doivent également en bénéficier. Et comme les moyens de subsistance des personnes vivant dans les sociétés rurales dépendent de la terre, un régime foncier approprié est essentiel pour garantir que les avantages des barrages profitent à tous. https://www.gwiwestafrica.org/fr/securiser-les-droits-fonciers-des-populations-affectees-par-les-barrages-en-afrique-de-louest
A suivre, quelques commentaires dans le réseau d’ATTAC –
« La vidéo s’intéresse principalement aux impacts sociaux des grands barrages en Afrique de l’Ouest et comment y remédier. Fournir des terres irriguées aux populations rurales déplacées est bien entendu indispensable mais loin d’être suffisant. Si je prends le cas du barrage de Kandadji sur le fleuve Niger, censé alimenter Niamey en électricité, non seulement il n’est pas possible de fournir des terres irriguées à la totalité des 11000 riverains déplacés mais en plus les riverains maliens en aval seront affectées par le débit beaucoup plus faible du Niger. Il n’est quasiment jamais question de solidarité amont-aval lorsqu’ est prise la décision de construction d’un grand barrage. Voir le projet éthiopien de grand barrage sur le Nil qui se fera au détriment des paysans égyptiens ou celui du projet iranien au détriment des paysans irakiens. »
« En ce qui concerne l’environnement, les grands barrages ont toujours des impacts négatifs importants (transport des sédiments, continuité et débit écologique…). Mais c’est aussi le cas de barrages de plus petite taille. Voir les dégâts que causeront les dizaines de « petits » barrages qu’il est prévu de construire sur l’Ebre et sur les rivières de Bosnie-Herzégovine. »«
« Il faut être prudent avec les barrages, surtout les grands barrages. Outre déplacer les populations, ils modifient les équilibres hydrologiques, retiennent environ 1% par an de sédiments, ce qui fait qu’ils se comblent peu à peu, de plus ces sédiments vont manquer en contrebas, en particulier sur les embouchures, et sur la partie du cours dessous le barrage où lors de crues, ils étaient bénéfiques à la terre. Une photo de l’intervention de Michael Bender, à la réunion de Berlin sur « eau, inondations et changement climatique » le 25 octobre dernier présente la carte de la perte de capacité de stockage d’eau des barrages dans le monde en bleu foncé < 20%, en bleu clair de 20 à 40 %, jaune 40 à 60 %, ocre de 60 à 80 %, en vert > 80 % : on note que pas mal de barrages africains sont dans les deux dernières catégories, sauf des ouvrages récents (ouest et centre). Évidemment les barrages chinois, récents, sont bleus, mais quels dégâts ! Méfions nous des barrages, plus ils sont petits, mieux c’est ! »