LGV: jusqu'où nous entraînera la violence des élus décideurs?

Mauvais joueurs
Ne pas écouter les populations, ne pas écouter les argumentaires des associations citoyennes validés par la Commission d’Enquête publique, ne pas écouter les conclusions de tous les rapports indépendants, est-ce la réponse des élus décideurs politiques au résultat de concertation démocratique dont ils ont eux-mêmes défini les règles…règles de la démocratie participative que nous avons scrupuleusement suivies en toute légalité?
Responsabilité
Nous ne céderons pas au déni de démocratie…à la violence d’un pouvoir incapable de reconnaître sa défaite, mettant en place l’abus de pouvoir ainsi caractérisé que serait, malgré tous les clignotants au rouge (démocratiques, financiers, écologiques, économiques…), la D.U.P. déclaration d’utilité publique des LGV. du Grand Projet Sud-Ouest.
Voici vers quoi ont conduit les décisions dans le cas du Lyon-Turin; instructif, (non?), pour nos décideurs d’Aquitaine: vers quoi nous emmènent-ils tandis que nous freinons des quatre fers pour que raison gagne? DeLucca arton29886-22ead  http://www.politis.fr/Lyon-Turin-Erri-De-Luca-devant-la,29886.html
verdict le 19 octobre. extrait de http://iostoconerri.net/2015/10/05/erri-de-luca-megaphone-de-la-lutte-contre-le-tgv-lyon-turin/

L’écrivain souligne néanmoins que son «engagement est d’abord citoyen». «Comme citoyen, je suis quelqu’un qui prend le parti de certaines luttes sociales. Comme écrivain, je suis un mégaphone, un amplificateur». Une voix mise au service des autres depuis une dizaine d’années. «Je suis devenu militant il y a dix ans, quand un petit campement de cette lutte a été attaqué pendant la nuit par la police. Toutes les personnes ont été battues et le campement laissé pour détruit. Le jour d’après, toute la vallée était descendue dans les rues et j’étais là. Mon engagement citoyen a été giflé par cet acte d’agression injustifié et brutal qui voulait écraser cette lutte.»

Aujourd’hui poursuivi pour «incitation au sabotage», Erri de Luca ne regrette pas d’avoir prononcé ce mot, «au contraire». «Je me suis engagé à le redire, le confirmer, le défendre», reprend-il encore. Un mot dont il a vérifié le sens aussi bien en italien qu’en français et qu’il maintient donc concernant le chantier. «À côté d’un sens strictement lié aux dégâts matériels, il y a tous les autres sens synonymes de verbes comme empêcher, interrompre… Saboter est pour moi le résultat final d’un acte de résistance civil d’un peuple», détaille-t-il, avant de revenir sur sa portée historique.

Une vision historique du sabotage

«C’est un beau mot. Saboter vient des sabots que jetaient les ouvriers dans les premières machines textiles pour ceux qui avaient été renvoyés à cause de cette mécanisation. Ils le faisaient à leurs risques et périls par solidarité pour eux. Dès le début, le sabotage est un acte solidaire et fraternel.» Saboter, sabotage… un verbe et un mot ensuite employé et pratiqué «par des grands personnages de notre époque comme Nelson Mandela et Mahatma Gandhi». «Je l’emploie dans le sens le plus large et efficace possible. Et cette vallée a réussi jusqu’à maintenant, à travers plus devingt de lutte à empêcher, retarder, donc saboter ce projet», souligne-t-il.

Erri de Luca ne comprend pas comment ce mot peut-être considéré comme une incitation au terrorisme. «Il n’y a aucune action terroriste dans la lutte du val de Suse. La magistrature a eu l’intention d’introduire le crime pour terrorisme, qu’elle a finalement nié après coup», énonce-t-il. Il regrette donc qu’on ne discute pas de l’interprétation de ce mot. «J’ai été incriminé. On ne discute pas de ce que j’entends par la notion de sabotage.»

Surtout, il est remonté contre les motifs de sa poursuite: «On me demande de répondre de ça devant un tribunal de justice où je suis poursuivi d’après un article de loi écrit dans les années 1930, au cœur de l’époque fasciste, et qui servait justement à faire taire les oppositions. Cet article n’avait jamais été appliqué jusqu’à maintenant, ni à un écrivain, ni à une opinion. Il n’y a aucune application de cet article. Ils ont voulu inventer cette incrimination.»

Malgré tout, Erri de Luca ne fera pas appel s’il est condamné aux 8 mois de prison requis. «Je ne peux pas défendre mon cas mais défendre mes mots. Et j’ai eu toutes les opportunités de défendre mes mots à l’extérieur de cette salle d’audience. Je ne ferai pas appel parce que je ne pourrai pas chercher à redire les mêmes raisons face à un autre tribunal, en espérant qu’il soit plus à l’écoute». Verdict le 19 octobre.

Cet article a été publié dans Accueil, Energie-climat, GPII, LGV, Pollution, Pollution industrielle, Transport avec le mot-clé . Mettre en signet le permalien.