EAU: quand les fuites représentent un des postes de dépense et une nuisance environnementale à éradiquer

L’Onema, en partenariat avec l’Astee, l’Irstea et le ministère de l’Ecologie, a publié un guide Réduction des pertes d’eau des réseaux de distribution d’eau potable. Ce guide présente une méthodologie pour monter un plan d’actions et compile une vingtaine de fiches action présentant pour chacune le champ d’utilisation possible, sa mise en œuvre, les éléments d’efficacité de l’action ainsi que des références techniques:
http://www.actu-environnement.com/media/pdf/news-23540-guide-onema-fuites-eau.pdf
eau robinet attac indexRappelons que dès 2015, des pénalisations financières, qu’en fin de course les usagers paieront, seront infligées aux collectivités en fonction des mauvaises performances de leurs réseaux. Que ce soit les fuites du réseau de distribution ou bien les pénalités, ce sont bien les usagers qui financent ces problèmes lors de la facturation et dans le budget de l’eau!
Pour le réseau citoyen, ce Guide est donc à diffuser largement auprès de vos distributeurs d’eau potable et d’assainissement. Il est possible d’alerter les élus en  leur demandant, par écrit, de bien vouloir décrire précisément l’état de leurs réseaux et le plan pluriannuel qu’ils vont mettre en œuvre (par délégation ou non) pour améliorer le rendement de ces réseaux fuyards.
« Rappelons aussi que la notion de renouvellement des réseaux peut être
trompeuse et qu’elle est surtout propagée par les fournisseurs de tuyaux et
les entreprises de travaux publics qui réalisent des profits énormes .
La plupart des fuites ont lieu dans les zones résidentielles au niveau des
branchements et beaucoup plus rarement sur les grandes longueurs.
Ces fuites ont pour origine un mauvais entretien des branchements et leurs
annexes : vannes et purges, dérivations, et autres discontinuités des
réseaux qui n’existent pas sur les grandes longueurs.
Ces fuites ont également souvent pour origine de mauvaises réparations et
surtout de mauvais remblaiements qui provoquent des affaissements de sols et donc des cassures.
Rappelons que ce mauvais entretien est à mettre au compte des exploitants
(les pires étant les délégataires prédateurs) parce qu’ils ne sont pas
contrôlés par leurs « collectivités organisatrices » dont le rôle est pourtant précisé
par le Code Général des Collectivités Territoriales (le CGCT).
Tout ceci est très souvent décrit indirectement dans les Rapports des
Délégataires ou les Rapports Annuels sur le Prix et la Qualité du Service » à se procurer et analyser: les actions citoyennes ont souvent porté leurs fruits en terme de renégociation des tarifs et/ou de retour à la Régie publique, plus garante de démocratie et de contrôle citoyen ainsi que de moindre coût.
Une seule solution: interpeler sur le sujet les élus communaux en charge de la distribution de l’eau!

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