Déchets… Cri de colère !

 Réunis pour dénoncer une situation inacceptable, le CADE et une de ses associations d’Hasparren (64)
font le point devant les média

(Voir le dossier en bandeau DECHETS et en catégorie Décharges homologuées).

02 conf presse Hazketa 02 07 14

Conférence de presse du 02 juillet 2014

L’association Hazketa 2010 est une association de défense de l’environnement, créée fin 1994, au moment où Hasparren allait devenir le Centre d’Enfouissement de la Côte basque. L’association est membre du CADE.

Cette conférence a pour objet de :

    • Dénoncer l’attitude spécieuse de Bil ta Garbi (BTG)
    • Exprimer notre courroux relatif à ce double jeu

1° / Anti-jeu politique de BTG

Après plusieurs décennies d’enfouissement de déchets, le contrat initial (signé en 1994), prévoit la fermeture du site en octobre 2014. Cette fermeture est finalement reportée à mai 2015.

Depuis l’élection de M. Inschauspé comme édile de la commune d’Hasparren (en 2008 puis en 2013), le conseil municipal n’a cessé de voter à l’unanimité le respect du terme du contrat qui prévoit la fermeture en mai 2015. La dernière réunion du conseil municipal du 19 juin 2014 a été une nouvelle fois l’occasion pour les élus, et toute la nouvelle municipalité, de réaffirmer leurs positions.

Double jeu de BTG: « dis-moi qui tu es, je te dirai ce que tu veux entendre »…

Des rencontres épisodiques avec l’association pouvaient laisser penser que nous avancions dans la concertation citoyenne. Il n’en est rien : les rencontres avec le Syndicat se sont avérées stériles. Elles ont uniquement été l’occasion pour les membres de l’association d’exprimer leurs observations quant aux dysfonctionnements sur le site, et les plus grandes craintes engendrées par ces dysfonctionnements à répétition.

Pire, à aucun moment les élus du Syndicat n’ont fait mention d’une poursuite de site après 2015.

Déjà lors de la réunion du 6 février 2013, l’exécutif de BTG (Président et Vice-présidents) affirment aux élus du Syndicat que l’association est tenue au courant de l’éventualité de la poursuite de l’exploitation (Cf extrait de compte rendu ci-dessous). Il n’en est rien.

Un mois plus tard, lors de la réunion de la CLIS de mars 2013, cette éventualité n’est absolument pas mentionnée.

Au contraire, l’objet de la réunion est en grande partie consacré à la remise en état du site, en vue de sa fermeture (Cf. compte rendu ci-dessous).

Fin décembre 2013, nous découvrons de manière fortuite un document qui envisage le maintien et l’extension du site.

Le double jeu de BTG continue en 2014.

Le 29 janvier 2014, l’association rencontre BTG pour une réunion dont l’objet est la recherche d’un nouveau site après 2015… comme prévu par le contrat.

Estomaqués par l’intention de maintien et d’extension découverte un mois auparavant, les membres de l’association effectuent des recherches pour obtenir davantage d’informations.

Nous découvrons alors que le 22 janvier 2014 (soit une semaine avant la réunion avec BTG du 29/1/2014), l’exécutif fait voter la préparation d’un dossier PIG, véritable passage en force pour continuer sur Hazketa.

Dans ces conditions, très en colère, l’association dénonce le manque de transparence de BTG vis-à-vis de ces desseins relatifs à Hazketa.

Haro sur la préparation d’un dossier PIG

Arguant une absence d’alternative, le Syndicat escompte ainsi « justifier » auprès du Préfet la prolongation du site d’Hazketa.

  Mais comment parler d’intérêt général quand pendant 10 ans il n’y a eu aucune recherche de site ?

  Qui peut oser affirmer qu’il existe une vraie volonté du Président et des Vice-Présidents de Bil ta Garbi de chercher un autre site quand le financement d’études adéquats a été seulement voté -rappelons-le à l’arrachée et à la demande du représentant de Garbiki – le 8 janvier 2014 (?!).

  Comment expliquer la disproportion entre les sommes allouées pour effectuer les études sur Hazketa (165 000 euro) et celle allouée pour la recherche d’un nouveau site (30 000 euros) ?

  Que dire enfin de la validation par le Syndicat de la préparation d’un dossier PIG avant que les études techniques et géotechniques sur Hazketa ne soient rendues ?

Autrement dit, fi des délibérations de la municipalité, de l’avis de l’association et même des études chargées d’évaluer la capacité technique et les qualités techniques du site (dont nous contestons par ailleurs le bienfondé puisque l’étude technique a été confié au cabinet SAFEGE, filiale de SUEZ environnement, l’exploitant actuel de la décharge).

Dans ces conditions, quelle municipalité acceptera dans l’avenir de passer un contrat avec eux ?

2°/ Afin de s’assurer le silence d’une majorité d’élus, BTG a mis une nouvelle stratégie en place : diviser pour mieux rester…

La dernière recherche de sites date de 2005-2006. A cette date, 4 sites proposés n’ont pas été retenus parce qu’ils ne remplissaient pas toutes les conditions.

Dans le cadre de la recherche de nouveaux sites, BTG a demandé au cabinet choisi de réévaluer ces 4 sites. Parmi eux, le site de Lamarka, encore situé à Hasparren (qui avait été éliminé par décision judiciaire) et un site à Labastide de Clairence. Ces deux sites se situent donc sur le territoire de Garbiki, soit dans la proximité du site actuel.

Mais ne s’agit-il pas la d’une diversion qui consisterait à créer des distensions au sein du Syndicat Garbiki pendant que BTG continue d’avancer sur Hazketa ?

3°/ Les insuffisances structurelles… 20 ans, ça suffit !

La capacité structurelle du site est depuis toujours inadaptée

1.   Basins de lixiviats et équipements de traitement insuffisants.

  Seules 30% des eaux polluées sont traitées sur le site.

♦  Le bassin de rétention des eaux pluviales sert à décongestionner les bassins de lixiviats en cas de fortes pluies. Ces eaux sont directement déversées au ruisseau.

♦  Ne nous étonnons pas de la pollution de l’Adour et des plages…

2.  Captage insuffisant des biogaz qui se répandent dans l’environnement en odeurs nauséabondes et polluantes.

3.  Sols pollués pour des siècles… Il faut rappeler que 20 ans de déchets  à raison de 65000 Tonnes par an se sont rajoutés à une ancienne décharge non contrôlée qui a fonctionné plus de 20 ans (elle existait avant 1975).

Peut-on se contenter de ces solutions bricolées qui n’ont que trop duré ?

BTG manque d’ambition dans sa politique de gestion des déchets

1.  Recyclage insuffisant (carton, bois, tissus, matelas, plâtre, gravats…), trop de matériaux récupérables sont encore enfouis.

♦ Par exemple, le plâtre est recyclable à l’infini. Or, aujourd’hui, seuls 15% sont recyclés.

♦ Il existe des ateliers de recyclage d’électroménagers. Pourtant, pas de politique de valorisation ou d’aide à la création de telle structure par BTG.

A Hasparren une entreprise de construction de réseaux électriques s’est doté d’un broyeur afin de recycler les matériaux extraits des tranchées de réseaux souterrains.

2.  Le traitement des déchets ménagers se fait sans tri préalable des fermentescibles (83000 T/ an traités sur Canopia). C’est un non sens! Tous les résidus arrivant à la décharge génèrent d’autant plus de lixiviats, de biogaz et d’odeurs. Par ailleurs, ce procédé déresponsabilise les citoyens qui n’ont plus à s’inquiéter du devenir de leurs déchets.

4°/ La création d’un site Internet : un outil d’information pour tous…

En préambule précisons que ce site a été rendu possible grâce au CNIID (Centre National d’Information Indépendante sur les Déchets) qui nous a autorisés à utiliser ses articles.

Avec toutes les imperfections qu’un site construit par des amateurs comporte, ce site a été pensé comme un outil pédagogique, afin de permettre à tous les citoyens (les élus y compris…) qui en ont la volonté de comprendre d’une part le fonctionnement technique d’Hazeta et les risques qui s’y rattachent et d’autre part le fonctionnement politique et la nébuleuse institutionnelle afférente.

Accueil : résume un peu notre vision des choses. Il s’agit en quelque sorte d’un point de vue critique sur la gestion des déchets en général (notamment la communication afférente) et celle de BTG en particulier.

Actualités : cette partie est consacrée aux comptes-rendus des réunions avec BTG ainsi qu’aux articles expliquant, comme son nom l’indique, l’actualité sur Hazketa (notamment un articles sur le PIG).

Association : présente les missions de l’association.

Hazketa : il s’agit ici de la partie politique d’Hazketa. Sans aucun doute à notre sens l’une des plus intéressantes de ce site avec l’historique, le fonctionnement politique en 5 questions et enfin un onglet « BTG parle d’Hazketa » avec l’intégralité des comptes-rendus qui figurent sur le site du Syndicat (mais là aussi l’information est difficile à trouver…) ainsi qu’à chaque fois, un résumé de ce compte rendu, avec uniquement les informations relatives à Hazketa.

Caractéristiques : il s’agit ici de la partie technique d’Hazketa avec des explications sur ce qu’est une décharge de classe II, les déchets ultimes et enfin le fonctionnement technico-technique de la décharge.

Risques : il s’agit ici de l’explication des risques liés à une telle décharge, avec quand nous l’avons pu, des illustrations sur ce qui est  malheureusement arrivé et a été constaté par les autorités dites compétentes à Hazketa.

C.L.I.S : une explication de la CLIS et les derniers comptes-rendus.

Presse : A la fois les communiqués de presse de l’association ainsi que les articles des différents journaux.

Et enfin, un onglet « Contact » pour nous joindre.

Extrait du compte rendu de la réunion de BTG du 06 février 2013

Etudes sur le site d’Hazketa à Hasparren

Il vous est proposé d’inscrire165 k€ de frais d’études et de reconnaissances géologiques pour l’élaboration d’études destinées à vérifier quel serait le potentiel technique de prolongation de l’exploitation de l’ISDND d’Hazketa, au-delà de l’échéance du contrat de délégation de service public actuel (mai 2015). (…)

M. Bussiron revient sur l’étude prévue concernant l’avenir du site d’Hazketa. Le montant étant significatif, il demande si un accord a été trouvé avec la commune d’Hasparren et les riverains en préalable à l’engagement de cette étude. (…)

Réponse de M. Bru, Vice-président : « (…) Il rappelle que la Mairie comme les riverains sont informés des travaux du syndicat et qu’il a été expressément consigné dans le dernier compte-rendu de réunion qu’aucune décision quant à la poursuite ou non de l’exploitation n’était prise mais que le syndicat, en tant que responsable du traitement des déchets sur notre territoire et de la continuité du service public, était tenu d’envisager l’avenir de ce site en cas d’absence de solution ».

Lien : http://www.biltagarbi.fr/syndicat/images/CR%20AFFICHAGE%2006%2002%202013.pdf

Extrait du compte rendu de la CLIS du 20 mars 2013

Les travaux et projets des années 2012 et 2013

La reprise de la couverture végétale du talus sud.

L’opération a abouti après plusieurs tentatives.

L’association Hazketa s’enquière du devenir de la partie en non végétalisme qui correspond à un bassin de rétention qui ne sera végétalisé qu’au terme de l’exploitation du site.

L’association sollicite en outre la réalisation de plantations d’arbres sur les crêtes.

Lien: https://hazketa2010.files.wordpress.com/2014/02/compte-rendu-20-mars-2013.pdf

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