On se souvient de l’opposition de nombreuses associations, dont le CADE (voir argumentation en catégorie Energie sur ce site), contre ce projet d’interconnexion électrique THT par le Golfe de Gascogne il y a déjà plusieurs années, la partie terrestre ayant provoqué une recrudescence des protestations par les habitants du secteur de Capbreton (40).
Non que les interconnexions ne soient pas utiles afin de relier les territoires entre eux pour approvisionner en électricité et nécessaires à l’heure du développement des EnR (Energies renouvelables), mais parce que cela correspond à un projet européen de l’énergie pour le moins contestable, et parce que – des interconnexions existant déjà – ce projet n’apparaissait pas pertinent, confortant de surcroît le nucléaire français contre du renouvelable espagnol plutôt que de développer en France une réelle politique de recherche et développement des EnR…un projet de spéculation financière coûteux et mal anticipé du fait de la spécificité du Gouf de Capbreton, de surcroît non sans impacts maritimes:
(lire à ce propos le procès entre RTE et Sea Shepherd France SUSPENSION DES TRAVAUX DE L’INTERCONNEXION FRANCE/ESPAGNE : RTE FAIT APPEL DE LA DÉCISION ! – Sea Shepherd France ).
Les opposants tiennent à faire savoir aujourd’hui qu’ils continuent la lutte contre ce projet, qui impacte également des terres agricoles, une exploitation agricole serait coupée en deux par la ligne Très Haute Tension à Angresse. Le Collectif Stop THT 40 communique à ce propos sur son Facebook:
« RTE menace un agriculteur ! ➔ il ne cède pas aux injonctions de RTE, il sera condamné à verser 23000€ par jour ! RTE, dans son étude d’impact, prétend: ➢ Que la Négociation du tracé de détail se fait avec les propriétaires/exploitants FAUX ➢ Qu’une Convention de passage est signée et que les travaux n’entraînent qu’une “Restriction d’usage par servitude” qui ouvrent “Droit à indemnisation pour la limitation des usages” FAUX ➢ Qu’une “Indemnisation des dégâts instantanés” sera faite par application du protocole agricole FAUX ➢ Que les travaux feront l’objet d’une « Adaptation des périodes de travaux” FAUX L’exploitant n’a nullement participé à la négociation du tracé qui lui a été imposé, coupant son champ en deux! La prétendue convention de passage n’entraîne pas qu’une restriction d’usage par servitude puisque RTE souhaite artificialiser une partie de sa parcelle pour créer une piste d’accès et une plate-forme de stockage-forage. RTE n’a jamais soumis par écrit le protocole d’accord. Aucune indemnisation des dégâts instantanés n’est à ce jour signée avec l’exploitant. ➔ RTE oublie volontairement de distinguer les dommages permanents et les dommages instantanés dans ses discussions téléphoniques. ➔ Madame PAJOT, référente RTE sur les Landes, prend le 8 novembre la décision d’annuler toutes les pseudos négociations engagées verbalement …. et impose le début des travaux le 12/11 sans aucune convention d’indemnisation… L’exploitant doit se taire sinon, PLAINTE… TRIBUNAL… CONDAMNATION 23 000€/JOUR…Elle annule notamment: ➢ L’enfouissement en sur-profondeur pour éviter les risques d’accident avec les engins agricoles. La sécurité des exploitants n’est pas le problème de RTE ! ➢ L’implantation de l’ouvrage en bordure de parcelle et impose donc un champ coupé en deux !!! ➢ La prise en charge par RTE des pertes d’exploitation pour les dommages permanents et les dommages instantanés ➢ Refuse l’évaluation des dommages, étude de sol…Chez RTE pas de négo, VOUS SIGNEZ ! sans discuter ! »
« RTE POURSUIT SES MENACES ET SES INTIMIDATIONS – Aujourd’hui un huissier de justice s’est présenté au domicile de notre Présidente pour lui signifier un courrier émanant de l’avocat de RTE, suite à notre présence aux abords de la parcelle de l’exploitant agricole d’Angresse – Ce courrier précise : « Votre opposition est manifestement illégitime. Elle constitue une faute qui engage votre responsabilité civile envers RTE et qui vous oblige à réparer le préjudice subi par cette dernière. Les prestataires de la société RTE ont établi une première évaluation des coûts engendrés par la seule immobilisation des équipes chargées du terrassement de la plate-forme et du forage dirigé. Ces coûts s’élèvent à plus de 23 000 €/ jour, et restent à parfaire ». Ce courrier a au moins l’avantage de nous apporter la preuve que RTE veut terrasser un champ agricole, et donc détruire un outil de travail essentiel à l’exploitant. Il nous en faudra un peu plus pour nous décourager ! Défendons notre territoire ! Ne nous laissons pas intimider ! Défendons notre agriculteur! »