Alerte contre la cotation de l’eau en Bourse

Nous partageons un appel « Contre la spoliation de l’eau et de la vie » ENSEMBLE_CONTRE_LA_SPOLIATION_appel_pour_7_decembre_2022_Final[32621]  – L’eau, bien vital, est un bien commun et pas une marchandise!

  Crise planétaire hydrique :
L’eau, source de vie, est en train de se tarir sur notre planète. Sécheresses et inondations blessent la vie des humains et de la Terre. Les glaces de la planète sont en train de disparaître et le niveau de l’eau de la mer, salée, augmente dangereusement. Tout cela à cause de notre système de vie prédateur qui est à l’origine du changement climatique dévastateur. Les conditions de vie se dégradent, surtout pour les milliards de personnes qui souffrent déjà du non accès à l’eau et à l’assainissement. Les activités économiques sont bouleversées, les famines se multiplient et s’aggravent, la désolation s’ensuit, les
populations émigrent.
Face à cette crise, les groupes dominants n’ont su faire de mieux que mettre l’eau en Bourse : Le 7 décembre 2020, la bourse de Chicago a ouvert les marchés spéculatifs aux transactions commerciales sur l’eau. En septembre 2021, la bourse de New York a décidé de confier 30 % du monde naturel de la planète à la gestion privée de nouvelles entreprises cotées en Bourse (les Natural Assets Corporation).
Une véritable spoliation de la vie par l’argent. L’eau est devenue un avoir financier comme le cuivre, le gaz, le pétrole… sa valeur est un prix fixé par les marchés financiers.

C’est inadmissible. Les citoyens n’ont pas voté les bourses ni les fonds d’investissements privés (BlackRock ,Vanguard, State Street…), ni les banques. Mais les propriétaires et les manipulateurs d’argent décident, les pouvoirs publics suivent.

Dans ce cadre, la démocratie (le pouvoir par le peuple et pour le peuple) c’est de la fumée. Or, en laissant faire les maîtres de l’argent, les majorités parlementaires ont contribué à faire de la finance le domaine d’activité économique le moins réglementé et le plus libre au monde. Elles sont devenues les complices de la grande prédation, spoliation de la vie.
Les citoyens n’ont pas élu leurs représentants pour que ceux-ci soient au service des intérêts des dominants.
Ils les ont choisi pour qu’ils défendent, sauvegardent et favorisent le bien-être, les droits universels et la dignité de tous les habitant·es de la Terre et qu’ils prennent soin de la vie de notre planète. Tel est le sens du grand principe de la justice globale. À appliquer d’urgence.
Que faire ?
La finance est censée être un instrument au service de la vie et des droits à la vie. Elle ne peut pas être le but. Nous proposons que, sous leur pression mais aussi à travers les institutions de démocratie directe, les citoyens fassent prendre, par les pouvoirs publics dans leur pleine responsabilité et sans délai, les quatre mesures suivantes :

abolition des mesures prises par les Bourses et réaffirmation du principe que l’eau est, avec l’air et l’énergie solaire, le principal bien commun public mondial essentiel pour la vie et que son accès est et doit être un droit universel. Par conséquent, porter devant la Cour Internationale de Justice, les Etats
qui ne respectent pas la résolution de l’ONU du 28 juillet 2010 stipulant que l’accès à l’eau potable et à l’assainissement est un droit universel ;
mettre hors-la-loi les paradis fiscaux et les règles qui permettent l’évasion fiscale à vaste échelle (la collectivité mondiale a perdu en 2021 plus de 700 milliards de dollars suite à l’évasion fiscale) !
redéfinir le cadre réglementaire notamment financier, des biens communs publics mondiaux essentiels pour la vie que sont l’eau, la santé, les semences, le logement, l’éducation et la connaissance.
Une des mesures urgentes à cette fin est de stopper les mécanismes de l’endettement continu des pays appauvris ;
convoquer une conférence mondiale dès 2024 pour discuter et mettre en place un nouveau système financier mondial. Ce système prédateur est le pire ennemi des gens et du climat.

Les parlements, les citoyens, sont à haut risque de disparition. La spoliation de l’eau, des droits universels et de la vie c’est aussi la spoliation de la respublica, de l’Etat démocratique et juste.Ensemble, citoyen.nes et élu.es, construisons une autre histoire de l’Humanité !
Ensemble, le 7 décembre est une étape. Nous vous donnons rendez-vous à 14H devant l’Assemblée Nationale à Paris !
L’Agora des Habitants de la Terre

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