La mystification du plan « Zéro artificialisation nette » – Artificialisation des terres agricoles: partout des combats! Ici, c’est une communication en retour d’action de la part des « Soulèvements de la terre ». #SoulevementsdelaTerre Acte 1 Saison 4 – BLOCAGE de la carrière LAFARGE de Saint-Colomban pour la venue de Christophe Béchu, ministre de la transition écologique. On passe à l’action après le vote pro-artificialisation des élu.es !
« …8 paysan.nes en tracteurs et 60 piéton.nes ont surgi dans la carrière Lafarge de Saint-Colomban pour l’occuper et la bloquer. Cette action surprise initiée par le collectif La tête dans le Sable et le mouvement national les Soulèvements de la Terre était une réponse directe à la décision des élu.es du PETR du Pays de Retz de déroger au SCOT, schéma local censé, entre autre, protéger les terres agricoles (Espaces Agricoles Pérennes). Ce vote visait à autoriser l’agrandissement des carrières Lafarge et GSM et l’artificialisation de 70 hectares de bocage. Cette occupation d’une des 2 carrières intervient alors que le ministre de la transition écologique C. Béchu intervenait à quelques kilomètres de là – à Basse-Goulaine – pour une réunion avec des élus locaux pour une présentation de l’objectif « Zéro artificialisation nette ».
Il y a 15 jours le ministre annonçait déjà reculer sur cet objectif à peine énoncé, démontrant ainsi toute l’hypocrisie du gouvernement en terme de politique environnementale.
Les occupant.es ont disposé ce matin, sur les machines de la carrière, des banderoles « Les élus nous ont Béchu » et « Zone d’Artficialisation Nette ». Ils ont invité le ministre à se rendre sur place pour constater la manière dont les carrières dévorent le bocage et répondre de ses incohérences.
Le projet d’agrandissement des carrières Lafarge et GSM de Saint-Colomban, est l’objet d’une résistance paysanne et écologiste déterminée. Il étend l’industrie climaticide du béton alors qu’il nous faut aujourd’hui urgemment changer de modèle. L’agrandissement des carrières avance de conserve avec l’extension voisine d’un type de maraîchage industriel délétère, gourmand en sable, qui artificialise lui aussi des centaines d’hectares de terre sous une mer de plastique. Cet agrandissement est aussi synonyme, au sortir d’une sécheresse historique et systémique, d’accaparement de l’eau des nappes, laissée à ciel ouvert par les bassins géants des carrières. Ce projet a été l’objet, au cours de la dernière année, de manifestations et blocages mobilisant à plusieurs reprises des centaines de personnes et dizaines de tracteurs.
C’était aujourd’hui la première fois que les opposant.es s’introduisaient ainsi à l’intérieur de la carrière. Ce geste fort, au lendemain du choix des élus locaux de déroger au SCOT et alors qu’une enquête publique pourrait suivre dans les prochains mois, est une manière d’affirmer que la lutte amorce un nouveau tournant. Si des travaux de destruction du bocage survenaient par la suite, ils seraient bloqués à leur tour.
Les occupant.es appellent à rejoindre le mouvement contre l’extension des carrières de sable et du maraîchage industriel à St-Colomban, pour la défense de la terre, de l’eau et de l’installation paysanne.