Un petit article de Sud-Ouest, (en page… Périgueux), pour l’Assemblée générale d’une association nationale (Aspro-pnpp) qui fait un super boulot sur un sujet qui gêne beaucoup de monde : les alternatives aux pesticides. Ils résistent face aux pesticides – (image : Jean-François Lyphout d’Ajat est l’un des experts en purins de plantes. Il préside l’Aspro-Pnpp qui les défend. ARCHIVES « SO ») – L’utilisation du purin d’ortie et autres produits naturels pour traiter les plantes n’est toujours pas totalement légalisée.
article HERVÉ CHASSAIN – h.chassain@sudouest.fr
« Pour les traitements des végétaux, nous demandons l’autorisation, sans nouvelle évaluation, de toutes les plantes et produits déjà utilisés dans l’alimentation humaine ou animale », résume Jean-François Lyphout, le président national de l’Aspro-pnpp, l’association pour la promotion des préparations naturelles peu préoccupantes. Cet horticulteur d’Ajat mène depuis 2006 ce qu’on a appelé la guerre du purin d’ortie.
Hier à Périgueux, les adhérents de l’association étaient venus de toute la France pour leur assemblée générale. Une occasion pour dénoncer les absurdités des réglementations encore en vigueur « qui autorisent des pesticides mais interdisent leurs alternatives ». Avec diplomatie, il évite de parler des lobbies de la chimie qui ne sont pas étrangers à cette situation : « ce qui intéresse ces grosses sociétés, c’est d’abord de faire du business ».
Recettes partagées
Évidemment les produits naturels ne sont pas brevetables et leurs défenseurs y tiennent : « les recettes sont publiques, partagées et en open source ». Décoctions d’ortie, de consoude, de fougères, de rhubarbe, jus d’ail, de vinaigre ou d’argile… Tous sont autant d’alternatives pour traiter les plantes à la place de produits chimiques. 800 plantes médicinales seraient utilisables.
Mais pour l’instant, malgré la loi de l’avenir agricole de 2014 qui reconnaît le côté biostimulant et une première liste autorisée en 2017, les choses restent floues : « on peut en fabriquer, mais quand on le vend, on n’a pas droit de donner de conseil d’utilisation », soupire Jean-François Lyphout. Régulièrement des contrôleurs font du zèle dans des jardineries, en obligeant à retirer la documentation autour des produits, voire les produits eux-mêmes.
« Le pétale douce »
Le zéro phyto, nom de la démarche pour des solutions alternatives aux pesticides, qui s’applique désormais dans les communes, va faire avancer les choses. Ainsi à Périgueux, l’adjointe à l’environnement Nelly Dausse soutient l’engagement du directeur des espaces verts, Laurent Briquet, qui suit la voie naturelle depuis 2009. « On a mis le pétale douce », sourit l’élue. Et ce n’est pas facile tous les jours. Il a fallu longuement expliquer aux habitants les raisons de l’arrêt du désherbage chimique dans les cimetières ou sur les trottoirs.
Les écologistes espèrent beaucoup du gouvernement et de sa majorité qui prépare une « loi pour l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire ». Mais il faudra qu’elle soit très claire sur l’utilisation des produits, qui peut encore être considérée comme un délit.
Un bon signe est celui de l’étude financée par le ministère de l’agriculture : une collecte sur le terrain dans toute la France de savoirs et pratiques qui utilisent les plantes dans le domaine phytosanitaire. On trouvera dans le passé de bons conseils pour notre avenir.
Rechercher sur ce site
-
Derniers articles publiés
- Samedi 30 mars – Journée en défense des barthes de Mouguerre, zones humides menacées de destruction !
- LGV – le 29 mars, il sera question de l’imaginaire des infrastructures de transport
- Journal des luttes environnementales – Eau / Ste Soline, l’A69, les forages en Gironde
- Accords de libre-échange: ils sont mis en lumière, mais rien n’est simple
- Etalement urbain – l’association « 5cantons » communique (Anglet)
- Projet E-CHO, bassin de Lacq – une newsletter en mars
- Actions du 12 mars: un bilan de cette journée temps fort à Bayonne (64)
Catégories des différents articles publiés
- Accueil (2 339)
- Agriculture-Alimentation (371)
- biodiversité (45)
- Climat (108)
- Déchets (398)
- Décharges homologuées (53)
- Dépôts sauvages (72)
- TMB (6)
- EAU (550)
- Droit à l'eau (111)
- Eau – Santé Qualité (86)
- Eau – Sites industriels (41)
- Eau – Urbanisme (46)
- qualité (9)
- santé (9)
- Énergie (286)
- Distribution (55)
- Linky (52)
- Opérateurs (20)
- Réseaux (29)
- Distribution (55)
- Energie-climat (837)
- Immobilier (65)
- Mines (157)
- Montagne (83)
- Non classé (65)
- Pollution (494)
- Pollution de l'eau (97)
- Pollution des sols (116)
- Pollution industrielle (110)
- Télécommunications (61)
- 5G (49)
- Opérateurs (31)
- Réseaux (29)
- Transport (812)
Catégories d’articles
5G Accueil Agriculture-Alimentation biodiversité Climat Distribution Droit à l'eau Décharges homologuées Déchets Dépôts sauvages EAU Eau - Santé Qualité Eau - Sites industriels Eau - Urbanisme Energie-climat Fret GPII Immobilier LGV Linky Mines Montagne Non classé Opérateurs Opérateurs Pollution Pollution de l'eau Pollution des sols Pollution industrielle qualité Route Régionaux Réseaux Réseaux santé TMB Transport Télécommunications ÉnergieMots clés
action ALERTE SCOOP Alternatives APPEL brève cinéma collectivités communiqué communiqué Europe compte rendu concertation conférence consommation consultation diaporama documentation documentation Europe débat ELECTIONS Enquête Europe Europe pétition festivités financement formation justice lettre lettre; média locaux Mobilisation médias note de lecture presse pétition questionnaire radio Rapport REUNION service public tribune témoignage vidéo visio votation votation citoyenne émission TV
Les dernières barthes du CEF de Mouguerre doivent être préservées !
Le permis d'aménager ne doit pas être accordé, puisque d'autres solutions existent pour éviter la destruction de 12 hectares de barthes.
Les dernières barthes du CEF de Mouguerre doivent être préservées
Les barthes sont des zones humides qui jouent un rôle majeur pour préserver la ressource en eau, lutter contre les canicules, maintenir la biodiversité mais aussi pour prévenir des inondations les quartiers environnants. Leur destruction est interdite pour des projets qui peuvent se dérouler ailleurs ou autrement. C'est l'esprit de la loi et de la séquence « Eviter, réduire, compenser » qui impose d'éviter en tout premier lieu. C'est aussi pour cela que le CNPN (Conseil National de Protection de la Nature) a émis un avis défavorable au projet.
Le permis d'aménager demandé par la SEPA sur le CEF (Centre Européen de Fret) pour remblayer 12 ha de barthes ne doit pas être accordé par le Maire de Mouguerre :
- L'activité de l'entreprise DJO (Enovis) n'est pas liée au fret ferroviaire et on peut éviter de détruire les 3,3ha qui lui sont dévolus. D'autres implantations sont possibles : les friches industrielles du site des Salines tout proche du CEF, ou des emplacements déjà aménagés à Saint-Martin-de-Seignanx par exemple. Rien ne justifie qu'on l'installe sur les barthes.
- Le remblaiement pour les aménagements ferroviaires est prématuré. Britanny ferries (nouvel opérateur ferroviaire) peut commencer son activité dans l'espace déjà remblayé du CEF sans toucher aux barthes. Les autres opérateurs présents sur le CEF n'ont pas prévu leur éventuelle extension avant 2025. Le projet de Brittany ferries étant de transporter des camions d'Irlande en Espagne (camions actuellement sur des bateaux entre ces deux pays), il serait par ailleurs plus judicieux que ses trains (en provenance du port de Cherbourg) roulent jusqu'en Espagne pour éviter un surplus de camions sur l'A63 entre Mouguerre et la frontière.
- Le cadre de vie des riverains doit être préservé, et l'interdiction d'accès au CEF par la route de Briscous maintenue, comme c'était le cas jusqu'en 2022 avant la révision du PLU de Mouguerre. Le nouvel accès prévu (qui s'éloigne du noeud autoroutier) va aggraver les conditions de circulation déjà très difficiles sur ce secteur pour les habitants de Lahonce, Briscous, Mouguerre et au-delà. Les investissements publics doivent se tourner pour améliorer les transports du quotidien.
- Le remblaiement des barthes va aggraver les risques d'inondation des quartiers environnants sur Lahonce et Mouguerre, d'autant plus avec le changement climatique et la multiplication des événements extrêmes.
- Les impacts de cet aménagement débordant largement du CEF et affectant les habitants de Mouguerre et des communes voisines, ce permis d'aménager aurait dû faire l'objet d'une vaste concertation avec l'ensemble des habitants, des associations, des élus des communes voisines, du SCoT.
[signature]