L’Onema a mis en ligne un site consacré à la problématique de la Protection des captages destinés à l’alimentation en eau potable vis-à-vis des pollutions diffuses, avec plein d’informations sur la réglementation… http://captages.onema.fr/
Mais sur le sujet, le réseau militant associatif reste très vigilant, notamment sur l’argent prélevé par l’Etat et la gestion issue de la loi NOTRe – citations :«..Et la situation ne va pas s’améliorer avec l’intégration/disparition de l’ONEMA dans la future Agence Française de la Biodiversité. L’ONEMA travaille avec le BRGM sur la question des captages. Quand on voit, le nombre d’études bidons que produit le BRGM en Languedoc-Roussillon et qui servent à l’établissement de DUP, PPRI, études d’impact environnemental et avis d’enquêtes publiques, il y a de quoi s’inquiéter pour les captages. Concernant les captages, à l’image des inondations, plus l’administration publie, et moins on protège quoi que ce soit… »/
un autre dit: « C’était un des sujets principaux de discussion lors de la table de l’eau de la conférence environnementale de 2013 ; Le Foll était présent nous avions cru faire une avancée… avant que le rapporteur face son travail…. »/ un autre ajoute « que l’ONEMA va être ponctionné cette année encore de 90 M€ sur son budget (par l’Etat). Or…
Ces sommes étaient destinées à financer des tâches essentielles et notamment à fournir de l’information aux usagers et aux collectivités pour leur permettre d’analyser la gestion et le fonctionnement de leurs services de distribution d’eau potable et d’assainissement, sans avoir recours à tous ces cabinets d’expertise et aux consultants plus véreux les uns que les autres. L’ONEMA n’est pas le seul touché, les Agences de l’Eau le sont aussi, car des prélèvements tout aussi arbitraires que ravageurs leurs sont imposés depuis une dizaine d’années. Idem pour certains services des DDT auxquels on supprime les moyens, voire on interdit d’exercer les missions qui gênaient les prédateurs déjà cités et qui d’ailleurs en redemandent en jetant le discrédit sur des fonctions publiques certainement plus intègres que leurs offices.
Ces missions consistaient à aider les collectivités à gérer correctement leur services publics d’eau et d’assainissement en toute indépendance et sans rechercher le profit personnel. Pourquoi nos spécialistes des médias et de l’université, ou les 2 à la fois pour certains, ne dénoncent-ils pas cela ? Conflits d’intérêt ? Pourquoi ignorent-ils qu’avec cela, l’Etat met en place des impôts cachés quitte après à accuser les services pillés de ne pas faire leur travail ? Même les non religieux savent que l’omission est une faute grave, « un péché mortel ».
À une autre échelle, c’est ce qui semble vouloir être développé avec les SPL de toutes sortes. Ces SPL sont des sociétés anonymes qui, contrairement aux régies, peuvent faire des bénéfices. C’est-à-dire dégager des excédents entre les recettes et les charges qui ne seront pas réinvestis dans les services publics d’eau et d’assainissement alors que pour les régies, les résultats de l’exploitation sont reversés au budget du service. Alors où ces résultats vont-ils aller ? Loin de notre esprit qu’ils puissent aller dans le poches d’élus ou de leurs copains bien en cours et prêts à des retours en rétrocession. Dans le meilleur des cas, ils vont aller au budget principal d’un EPCI pour financer des opérations de prestige permettant aux élus de cette collectivité de vanter leur bonne gestion et assurer leur réélection pour continuer à alimenter les dessous de table.
Et dans le cas des SEMOP notamment mais aussi de certaines SPL dans lesquelles le privé fait partie du tour de table, une partie du résultat, comme au bon vieux temps des DSP, ira dans la poche des actionnaires alors que les investissements auront été assurés financièrement par l’argent public ponctionné sur la facture des usagers. Voilà. C’est une réalité qui se met en place avec « l’accompagnement » des cabinets et des consultants du privé.
Les « bougrassages » occasionnés par les regroupements résultant de l’application de la loi NOTRe offrent un terrain de chasse idéal aux 3 sœurs (Multinationales) et à leurs valets des cabinets. Il faut tout faire pour les empêcher de nous piller. »
Nous vous incitons à (re)lire les écrits de M.Lainé, toujours vigilant, concernant les problématiques de l’eau – Les eaux glacées du calcul égoïste : http://www.eauxglacees.com/ Carnets d’eau/Le Monde Diplomatique : http://blog.mondediplo.net/-Carnets-d-eau-
Publications : Sivens, le barrage de trop (avec Grégoire Souchay), Seuil, 2015./ Le Lobby de l’eau, François Bourin, 2014./ Les Batailles de l’eau, Terre Bleue, 2008./ Le Dossier de l’eau, pénurie, pollution, corruption. Le Seuil, 2003.