Newsletter du 9 février 2015 : Journée citoyenne censurée
Plus de 25 associations, organismes et collectifs, des producteurs et créateurs locaux, des citoyens, se sont donc mobilisés pour organiser une journée de convivialité, d’échanges et de débats, portant le nom de « Quelles Landes Demain ? » le samedi 14 mars à Soustons (centre André Lestang, AEHM) dans le cadre du festival « Chantons sous les Pins ».
Les 50 personnes présentes lors de notre première réunion d’organisation peuvent témoigner de l’implication et de l’enthousiasme du directeur du centre André Lestang. Or celui-ci nous a informé le vendredi 30 janvier que le président du conseil d’administration de l’association AEHM lui interdisait d’accueillir la manifestation.
Cette décision subite intervient après les multiples interventions de Jean-Yves Montus, Maire de Soustons durant les journées du jeudi 29 et vendredi 30 janvier: appels répétés au directeur du centre AEHM, au président du CA, convocation du directeur de certaines associations partenaires (dont nous taisons le nom à leur demande)… pour ce que nous savons. Il y fut question de sécurité publique, de Vigipirate, de mise en garde, d’allusions politiques, bref les arguments d’intimidation, les sous-entendus dont peut user un Maire pour faire pression sur ses administrés.
Or les services de gendarmerie nous ont confirmé qu’il n’y a aucune sorte d’empêchement dû à la sécurité publique pour la tenue de notre événement.
Chacun pourra bien sûr apporter sa nuance, sa petite finesse de langage. La vérité n’en demeure pas moins criante : user de son influence, de son pouvoir pour empêcher l’expression d’idées contraires aux siennes ou susceptibles de contrarier ses desseins politiques, cela porte un nom : la censure.
Fallait-il cela pour confirmer les rapports ambigus et clientélistes des pouvoirs politiques locaux avec les citoyens, les associations et les entreprises et mettre en lumière les calculs minables d’élus locaux prêts à récupérer quelques miettes électorales du drame de Charlie tout en empêchant sur leur commune la tenue d’une journée conviviale d’expression citoyenne ?
Nous ne pouvons nous opposer à la décision du conseil d’administration d’interdire notre fête citoyenne et le temps est trop court pour trouver et investir un autre lieu. Cependant nous organiserons le 14 mars « un petit quelque chose » au nom de « la liberté d’expression en question » dont nous vous informerons en temps utiles. Ce sera l’occasion de finir la soirée en chantant sous les pins de Rouchèou puisque les concerts sont maintenus. Il est de notoriété publique que les chansons sont moins dangereuses pour la sécurité publique que les débats et les marchés bio.
Pour l’heure nous vous donnons rendez-vous pour une prochaine journée « Quelles Landes Demain » à une autre date, sur un autre lieu, à la rencontre des initiatives citoyennes et des petites révolutions landaises.
Nous serons plus nombreux et plus motivés que jamais !
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Les dernières barthes du CEF de Mouguerre doivent être préservées !
Le permis d'aménager ne doit pas être accordé, puisque d'autres solutions existent pour éviter la destruction de 12 hectares de barthes.
Les dernières barthes du CEF de Mouguerre doivent être préservées
Les barthes sont des zones humides qui jouent un rôle majeur pour préserver la ressource en eau, lutter contre les canicules, maintenir la biodiversité mais aussi pour prévenir des inondations les quartiers environnants. Leur destruction est interdite pour des projets qui peuvent se dérouler ailleurs ou autrement. C'est l'esprit de la loi et de la séquence « Eviter, réduire, compenser » qui impose d'éviter en tout premier lieu. C'est aussi pour cela que le CNPN (Conseil National de Protection de la Nature) a émis un avis défavorable au projet.
Le permis d'aménager demandé par la SEPA sur le CEF (Centre Européen de Fret) pour remblayer 12 ha de barthes ne doit pas être accordé par le Maire de Mouguerre :
- L'activité de l'entreprise DJO (Enovis) n'est pas liée au fret ferroviaire et on peut éviter de détruire les 3,3ha qui lui sont dévolus. D'autres implantations sont possibles : les friches industrielles du site des Salines tout proche du CEF, ou des emplacements déjà aménagés à Saint-Martin-de-Seignanx par exemple. Rien ne justifie qu'on l'installe sur les barthes.
- Le remblaiement pour les aménagements ferroviaires est prématuré. Britanny ferries (nouvel opérateur ferroviaire) peut commencer son activité dans l'espace déjà remblayé du CEF sans toucher aux barthes. Les autres opérateurs présents sur le CEF n'ont pas prévu leur éventuelle extension avant 2025. Le projet de Brittany ferries étant de transporter des camions d'Irlande en Espagne (camions actuellement sur des bateaux entre ces deux pays), il serait par ailleurs plus judicieux que ses trains (en provenance du port de Cherbourg) roulent jusqu'en Espagne pour éviter un surplus de camions sur l'A63 entre Mouguerre et la frontière.
- Le cadre de vie des riverains doit être préservé, et l'interdiction d'accès au CEF par la route de Briscous maintenue, comme c'était le cas jusqu'en 2022 avant la révision du PLU de Mouguerre. Le nouvel accès prévu (qui s'éloigne du noeud autoroutier) va aggraver les conditions de circulation déjà très difficiles sur ce secteur pour les habitants de Lahonce, Briscous, Mouguerre et au-delà. Les investissements publics doivent se tourner pour améliorer les transports du quotidien.
- Le remblaiement des barthes va aggraver les risques d'inondation des quartiers environnants sur Lahonce et Mouguerre, d'autant plus avec le changement climatique et la multiplication des événements extrêmes.
- Les impacts de cet aménagement débordant largement du CEF et affectant les habitants de Mouguerre et des communes voisines, ce permis d'aménager aurait dû faire l'objet d'une vaste concertation avec l'ensemble des habitants, des associations, des élus des communes voisines, du SCoT.
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