Comprendre les inondations à répétition partout en France ne passe pas seulement par la lecture des bulletins météorologiques…Une autre compréhension de l’inflation dans les phénomènes d’inondation est possible au regard de la gestion urbanistique : partout, le BTP imperméabilise et bétonne terres agricoles et zones humides qui ne peuvent plus jouer leur rôle d’éponge…
Ce que nous disons de ce danger, ici au Pays basque / Sud Landes, vaut aussi pour d’autres territoires.
Lire ici une analyse d’un militant de l’association Eau Secours 34 : « Comme vous le savez probablement, le département de l’Hérault a subi récemment 2 épisodes cévenoles particulièrement violents. Les inondations du 1er ont fait 4 morts et les inondations du 2ème ont touché l’agglomération de Montpellier avec le Lez qui a débordé mais aussi des « flash floods » urbaines liées à l’imperméabilisation des sols. Les mesures de lutte contre les inondations mises en place ces dernières années [recalibrage du Lez, connexion avec les étangs littoraux et bassins d’orage des nouveaux quartiers] se sont révélées largement insuffisantes: les bassins d’orage ont été engorgés en quelques minutes le 29 sept. La gestion de ces inondations a été totalement déficiente, de Predict [société filiale de BRL et Méteo France] censée prévenir de l’éminence de pluies violentes et qui n’a rien vu venir, au préfet dont les communiqués et les décisions ont été du grand n’importe quoi. Quant à l’agglo, elle a eu le culot d’affirmer par son président que tout s’était bien passé le 29 sept, alors que les dégâts sont considérables et que l’absence de victimes est un petit miracle.
Les surfaces imperméabilisées ont été multipliées par 3 en 20 ans dans l’agglo de Montpellier. La folie bétonnière rend les inondations plus violentes et le changement climatique va les rendre plus fréquentes comme le note l’agence de l’eau RMC. Mais qu’est-ce que propose l’agence de l’eau RMC ? La mise en place de la compensation pour l’imperméabilisation des sols . Autrement dit, Les collectivités locales vont pouvoir continuer à bétonner dès l’instant où elles « désimperméabilisent » des sols ailleurs. Les collectivités locales du Languedoc-Roussillon avaient déjà une fâcheuse tendance à ne pas respecter les SAGE et à accorder des permis de construire sur des zones inondables, la compensation va leur permettre de continuer le même type de développement urbain catastrophique que nous connaissons depuis plus de 20 ans. Et que dire de la loi GEMAPI qui va transférer à partir du 1er janvier 2016 la compétence de la prévention des inondations aux collectivités locales qui n’ont ni les moyens techniques ni les moyens financiers pour cela…
Par ailleurs, la révision du SAGE Lez-Mosson-Etangs Palavaisiens vient d’être publiée et mise en enquête publique. Cette révision a été élaborée en considérant que le problème des inondations avait été réglé et en conséquence il n’y a rien sur les inondations dans cette révision. Les récentes inondations prouvent que cette révision n’est pas acceptable en l’état. Comme c’est quasiment toujours le cas, la consultation du public pendant l’élaboration de la révision du SAGE a été escamotée. Côté élus locaux, il suffit de dire que le maire de Lattes – commune du littoral ayant fortement bétonnée des zones inondables – est président du SAGE Lez-Mosson-Etangs Palavaisiens, président du Syndicat du bassin du Lez et vice-président de l’Agglo de Montpellier en charge de la lutte contre les inondations.
Eau Secours 34 va rédiger un communiqué de presse sur les inondations du 29 sept. »
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Les dernières barthes du CEF de Mouguerre doivent être préservées !
Le permis d'aménager ne doit pas être accordé, puisque d'autres solutions existent pour éviter la destruction de 12 hectares de barthes.
Les dernières barthes du CEF de Mouguerre doivent être préservées
Les barthes sont des zones humides qui jouent un rôle majeur pour préserver la ressource en eau, lutter contre les canicules, maintenir la biodiversité mais aussi pour prévenir des inondations les quartiers environnants. Leur destruction est interdite pour des projets qui peuvent se dérouler ailleurs ou autrement. C'est l'esprit de la loi et de la séquence « Eviter, réduire, compenser » qui impose d'éviter en tout premier lieu. C'est aussi pour cela que le CNPN (Conseil National de Protection de la Nature) a émis un avis défavorable au projet.
Le permis d'aménager demandé par la SEPA sur le CEF (Centre Européen de Fret) pour remblayer 12 ha de barthes ne doit pas être accordé par le Maire de Mouguerre :
- L'activité de l'entreprise DJO (Enovis) n'est pas liée au fret ferroviaire et on peut éviter de détruire les 3,3ha qui lui sont dévolus. D'autres implantations sont possibles : les friches industrielles du site des Salines tout proche du CEF, ou des emplacements déjà aménagés à Saint-Martin-de-Seignanx par exemple. Rien ne justifie qu'on l'installe sur les barthes.
- Le remblaiement pour les aménagements ferroviaires est prématuré. Britanny ferries (nouvel opérateur ferroviaire) peut commencer son activité dans l'espace déjà remblayé du CEF sans toucher aux barthes. Les autres opérateurs présents sur le CEF n'ont pas prévu leur éventuelle extension avant 2025. Le projet de Brittany ferries étant de transporter des camions d'Irlande en Espagne (camions actuellement sur des bateaux entre ces deux pays), il serait par ailleurs plus judicieux que ses trains (en provenance du port de Cherbourg) roulent jusqu'en Espagne pour éviter un surplus de camions sur l'A63 entre Mouguerre et la frontière.
- Le cadre de vie des riverains doit être préservé, et l'interdiction d'accès au CEF par la route de Briscous maintenue, comme c'était le cas jusqu'en 2022 avant la révision du PLU de Mouguerre. Le nouvel accès prévu (qui s'éloigne du noeud autoroutier) va aggraver les conditions de circulation déjà très difficiles sur ce secteur pour les habitants de Lahonce, Briscous, Mouguerre et au-delà. Les investissements publics doivent se tourner pour améliorer les transports du quotidien.
- Le remblaiement des barthes va aggraver les risques d'inondation des quartiers environnants sur Lahonce et Mouguerre, d'autant plus avec le changement climatique et la multiplication des événements extrêmes.
- Les impacts de cet aménagement débordant largement du CEF et affectant les habitants de Mouguerre et des communes voisines, ce permis d'aménager aurait dû faire l'objet d'une vaste concertation avec l'ensemble des habitants, des associations, des élus des communes voisines, du SCoT.
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