De l’association des barthes de l’Adour – Vous connaissez sans doute la petite route qui longe le bord de l’Adour sur sa rive droite entre Urt et Bayonne. Depuis son aménagement, beaucoup n’osent plus la prendre car ils la trouvent dangereuse. L’APBL, petite association de riverains, lance une pétition sur internet pour interpeler les pouvoirs publics qui restent sourds à ses appels. Si, vous aussi, vous trouvez cet aménagement inadapté aidez-nous et signez la pétition : https://www.change.org/p/le-pr%C3%A9fet-des-landes-pour-passer-sereinement-au-bord-de-l-adour-e1604ce7-998f-4a80-8957-10234464c376?recruiter=611839169&utm_source=petitions_share&utm_medium=copylink
l’APBL (http://barthes-landaises.wix.com/apbl40)
A suivre un témoignage de riverain, édifiant, et qui précise les problématiques. Enfin, à propos du coût de l’aménagement, les réponses du CD40, ci-après un récapitulatif: « Au regard de la fragilité du lieu, nous trouvions le coût prévu de l’aménagement assez énorme (3,7 M). Voici, pour info, quelques chiffres communiqués au compte-gouttes après de multiples demandes sur les coûts effectifs. Vu le résultat, cela peut laisser songeur ».
TEMOIGNAGE – « Oui, cette route est devenue dangereuse. Oui, je me suis fait casser un rétroviseur et je ne suis pas la seule. Oui, j’ai moi même signé cette pétition sans aucun espoir de voir changer les choses d’ailleurs. Oui, je serre les fesses à chaque fois que je sors de chez moi en espérant ne pas me faire percuter par une voiture. Oui, je ne vais plus à Urt par le bord de l’Adour car c’est stressant. Oui, ça fait plus d’un an que je ne tonds plus devant chez moi et que les herbes folles poussent.
Les représentants du département sont arrivés en nous vantant les mérites de cette route rendue plus étroite qui nécessairement allait être plus sécure et apaisée mais c’est sans compter avec le comportement de nos contemporains
et les équipements aberrants qu’ils ont mis en place (cailloux coupants sur les bas côtés, traverses de chemins de fer sur les accotements, trottoir chasse pneus…) qui ne font aggraver la situation.
Je vois passer plein de vélos, familles et marcheurs sur la piste cyclable, ce qui en soi est positif, mais elle n’est pas entretenue, les berges ne sont fauchées en théorie que 2 fois par an, quant elles le sont et pas sur le dessus, alors pour ce qui est de voir l’Adour comme on nous l’avait annoncé…
Et je ne parle pas du risque d’inondation accru du fait des bas de talus qui ont été rognés à peine un an après la reconstruction des berges et malgré la promesse formelle du département qu’elles ne seraient pas touchées, des
ouvrages (portes à flot, murets…) qui ont été fragilisés du fait des travaux réalisés sans précautions, des arbres qui ont été plantés au droit des canaux d’évacuation et dont on peut s’attendre à ce que les racines un jour entravent les écoulements voire déstabilisent les berges…
Voilà une aberration : la réalisation de cette piste cyclable incomplète ou qui change de côté et qui empiète largement sur une route déjà étroite au départ, coincée entre le talus de l’Adour et les fossés de drainage, dans une zone inondable où le sol et le sous sol sont en perpétuels mouvements.
Mais l’Europe donnait de l’argent pour faire ce qui sur le papier est parfait ; alors, il fallait le faire à tout prix et malgré les mises en garde des riverains qui n’y connaissent rien et à qui des technocrates sont venus expliquer que tout serait très bien , Madame la Marquise.
Là comme ailleurs, on passe en force et si un jour il y a des victimes (de la route ou des inondations) ce ne sera de la faute de personne et surtout pas de ces « décideurs » ni de leurs lèches bottes qui nous ont fait la leçon. »
COUT DE L’AMENAGEMENT
En date du 18/05/2016 :
« S’agissant du coût total de l’opération, il s’élève à 3 290 000 € HT (3,95 M€ TTC). L’opération, cofinancée à hauteur de 2 078 000 € (sur la base éligible aux co-financements de 2 760 000 € HT) répartis en 831 200 € de l’Europe, 554 000 € de l’Etat et 693 000 € de la Région. »
En date du 12/07/2016 :
« Coût des passerelles :
Passerelle LAPEGUE : 81 000 € HT
Passerelle MONTPELLIER : 21 000 € HT »
En date du 7/10/2016 :
» Bordures en bois
Bordures bois hauteur simple 35,90 €/ml, montant total 129 240 €,
Bordures bois hauteur double 66,70 €/ml, montant total 106 720 €.
Le coût en fourniture et pose des bordures en bois s’élève à 236 000 €.
Entretien lié à la végétation
L’entretien est aujourd’hui réalisé conformément à celui réalisé sur les 3500 km d’itinéraires inscrits au PDIPR (Plan départemental des itinéraires de promenade et de randonnée)
Le montant est inférieur à 10 000 €/an. »
Les passerelles et les bordures bois absentes de l’enquête publique (235 960 € + 102 000 € = 337 960 €) représenteraient donc 10,27 % du coût total (3 290 000 €) !!!
Si certains veulent relayer la pétition à propos de cet aménagement coûteux au résultat contestable, merci !
Rechercher sur ce site
-
Derniers articles publiés
- Les barthes de Mouguerre, zone humide, devraient être sauvées! Réunion le 26/04
- LGV du GPSO – Un compte-rendu sur la mobilisation du 20/04: « La grande vadrouille », en Gironde
- LGV du GPSO – un courrier aux financeurs européens: sans financement, la LGV c’est pas fait !
- Journée internationale de la Terre (22/04): Alternatiba 2024 est lancé!
- Projet d’implantation d’un centre de révision des rames du TGV à Marcheprime (33)
- Des organismes GM comme alternative aux engrais de synthèse, voilà le progrès?
- Réindustrialisation et ZAN…nouveau dispositif « clés en main »! / Projets PENE: LGV incidemment
Catégories des différents articles publiés
- Accueil (2 360)
- Agriculture-Alimentation (387)
- biodiversité (61)
- forêt (1)
- Climat (109)
- Déchets (399)
- Décharges homologuées (53)
- Dépôts sauvages (72)
- TMB (6)
- EAU (553)
- Droit à l'eau (111)
- Eau – Santé Qualité (86)
- Eau – Sites industriels (41)
- Eau – Urbanisme (48)
- qualité (9)
- santé (9)
- Énergie (292)
- Distribution (55)
- Linky (52)
- Opérateurs (20)
- Réseaux (29)
- Distribution (55)
- Energie-climat (839)
- Immobilier (71)
- Mines (157)
- Montagne (83)
- Non classé (65)
- Pollution (496)
- Pollution de l'eau (98)
- Pollution des sols (117)
- Pollution industrielle (111)
- Télécommunications (61)
- 5G (49)
- Opérateurs (31)
- Réseaux (29)
- Transport (828)
Catégories d’articles
5G Accueil Agriculture-Alimentation biodiversité Climat Distribution Droit à l'eau Décharges homologuées Déchets Dépôts sauvages EAU Eau - Santé Qualité Eau - Sites industriels Eau - Urbanisme Energie-climat forêt Fret GPII Immobilier LGV Linky Mines Montagne Non classé Opérateurs Opérateurs Pollution Pollution de l'eau Pollution des sols Pollution industrielle qualité Route Régionaux Réseaux Réseaux santé TMB Transport Télécommunications ÉnergieMots clés
action ALERTE SCOOP Alternatives APPEL brève cinéma collectivités communiqué communiqué Europe compte rendu concertation conférence consommation consultation diaporama documentation documentation Europe débat ELECTIONS Enquête Europe Europe pétition festivités financement formation justice lettre lettre; média locaux Mobilisation médias note de lecture presse pétition questionnaire radio Rapport REUNION service public sondage tribune témoignage vidéo votation votation citoyenne émission TV
Les dernières barthes du CEF de Mouguerre doivent être préservées !
Le permis d'aménager ne doit pas être accordé, puisque d'autres solutions existent pour éviter la destruction de 12 hectares de barthes.
Les dernières barthes du CEF de Mouguerre doivent être préservées
Les barthes sont des zones humides qui jouent un rôle majeur pour préserver la ressource en eau, lutter contre les canicules, maintenir la biodiversité mais aussi pour prévenir des inondations les quartiers environnants. Leur destruction est interdite pour des projets qui peuvent se dérouler ailleurs ou autrement. C'est l'esprit de la loi et de la séquence « Eviter, réduire, compenser » qui impose d'éviter en tout premier lieu. C'est aussi pour cela que le CNPN (Conseil National de Protection de la Nature) a émis un avis défavorable au projet.
Le permis d'aménager demandé par la SEPA sur le CEF (Centre Européen de Fret) pour remblayer 12 ha de barthes ne doit pas être accordé par le Maire de Mouguerre :
- L'activité de l'entreprise DJO (Enovis) n'est pas liée au fret ferroviaire et on peut éviter de détruire les 3,3ha qui lui sont dévolus. D'autres implantations sont possibles : les friches industrielles du site des Salines tout proche du CEF, ou des emplacements déjà aménagés à Saint-Martin-de-Seignanx par exemple. Rien ne justifie qu'on l'installe sur les barthes.
- Le remblaiement pour les aménagements ferroviaires est prématuré. Britanny ferries (nouvel opérateur ferroviaire) peut commencer son activité dans l'espace déjà remblayé du CEF sans toucher aux barthes. Les autres opérateurs présents sur le CEF n'ont pas prévu leur éventuelle extension avant 2025. Le projet de Brittany ferries étant de transporter des camions d'Irlande en Espagne (camions actuellement sur des bateaux entre ces deux pays), il serait par ailleurs plus judicieux que ses trains (en provenance du port de Cherbourg) roulent jusqu'en Espagne pour éviter un surplus de camions sur l'A63 entre Mouguerre et la frontière.
- Le cadre de vie des riverains doit être préservé, et l'interdiction d'accès au CEF par la route de Briscous maintenue, comme c'était le cas jusqu'en 2022 avant la révision du PLU de Mouguerre. Le nouvel accès prévu (qui s'éloigne du noeud autoroutier) va aggraver les conditions de circulation déjà très difficiles sur ce secteur pour les habitants de Lahonce, Briscous, Mouguerre et au-delà. Les investissements publics doivent se tourner pour améliorer les transports du quotidien.
- Le remblaiement des barthes va aggraver les risques d'inondation des quartiers environnants sur Lahonce et Mouguerre, d'autant plus avec le changement climatique et la multiplication des événements extrêmes.
- Les impacts de cet aménagement débordant largement du CEF et affectant les habitants de Mouguerre et des communes voisines, ce permis d'aménager aurait dû faire l'objet d'une vaste concertation avec l'ensemble des habitants, des associations, des élus des communes voisines, du SCoT.
[signature]