Au Tribunal de Toulouse, les aménagements qui préludent à la LGV du GPSO sont sur le grill !

C’était ce lundi 15/12, et les opposants donnaient de la voix avec le collectif d’associations, sur le parvis de la gare Matabiau de Toulouse: ici Facebook et ici  Facebook.

Au tribunal, tout le monde ne pouvait entrer ! Ayant affrété bus et mobilisé sur plusieurs départements contre les AFNT (Aménagements Ferroviaires au Nord de Toulouse), les associations étaient très déterminées; elles prolongeaient ainsi leur mobilisation concernant la consultation par voie  électronique (PPVE) où nous avons eu la satisfaction d’obtenir récemment + de 90% d’avis populaires défavorables à la 1ère  demande d’autorisation environnementale de la SNCF sur  la première phase du GPSO (travaux préparatoires).

  • Le Tribunal de Toulouse est enfin prêt à délibérer sur le fond d’une partie du dossier GPSO: à savoir sur la légalité d’une autorisation environnementale pour, cette fois, les AFNT (Aménagements Ferroviaires au Nord de Toulouse), « cheval de Troie » du GPSO Bordeaux/Toulouse. Le Rapporteur public vient, le 12/12, de donner un avis défavorable sur ce recours associatif qui pourrait, si victorieux, arrêter les travaux.
  • Précisons que la balle est aussi dans le camp gouvernemental car le COI (Conseil d’Organisation des Infrastructures) a été saisi en juillet lors de la Conférence Ambition France Transports aux fins de réévaluation d’un dossier GPSO qui date maintenant, et se nourrit de nouveaux apports: le bilan carbone a changé et ne serait plus en faveur du GPSO, notamment. (Le COI consulte avant de rendre ses conclusions , en voici un exemple auprès de députés du Pôle Parlementaire opposé à la LGV du GPSO : Compte rendu rencontre COI – LP), en attendant un compte rendu plus complet.

Dans ce contexte de renouvellement des arguments, il serait possible de faire annuler l’instruction sur les AFNT, Les Amis de la Terre Occitanie produisent plusieurs éléments:

  • ainsi le cabinet indépendant en stratégie climat, Carbone 4, prouve que le bilan carbone de la ligne nouvelle serait bien moins bon que prévu. En effet, 36% en moins de fréquentation sur la ligne aérienne Toulouse/Paris, c’est enlever une part de l’argument majeur pour la nécessité d’une ligne nouvelle.
  • de plus, le CNPN ( Conseil National de Protection de la Nature) a donné des avis environnementaux défavorables concernant le secteur de la gare de St Jory – cristallisant l’opposition associative – et pour lequel aucune alternative environnementale n’a été recherchée. Ce lieu pénaliserait, de surcroît pour notre opposition, les trains de proximité forcés de se retrouver sur une voie à double sens vers la gare Matabiau, et probablement retardés pour laisser passer les TGV de la LGV alors prioritaires. Un quotidien ferroviaire compliqué, qui pourrait amener à délaisser les trains locaux moins efficients…Un impensé des promoteurs de la ligne nouvelle qui n’ont pas pris en compte l’évolution adaptative pour un projet qui date de 2012.

Jugement très attendu, donc, et pour opposants comme promoteurs du GPSO. L’ombre de l’A69 et de ses errements environnementaux plane sur la décision…

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