…Elle revient tous les ans le 22 mars, mais le sujet n’a jamais été aussi présent que celui du partage de la ressource en eau; polluée, gaspillée, accaparée, insuffisante, l’eau est maltraitée et le vivant avec! Plusieurs actions, de diverses natures, sont à signaler, ainsi qu’une alerte:
- « La guerre de l’eau » ne doit pas avoir lieu, et pourtant, faute de prendre les décisions qui s’imposent en matière de modèle agricole et de sobriété, le Gouvernement l’entretient. En février, la FNSEA mobilisait à Mont de Marsan une impressionnante cohorte d’agriculteurs réclamant à l’autorité de gestion IRRIGADOUR plus de quotas alors que les prélèvements accordés par les Préfets sont déclarés illégaux en justice (Irrigation : à Mont-de-Marsan, manifestation des agriculteurs contre la baisse des quotas (latribune.fr) . Voici une tribune publiée sur les quatre départements concernés par IRRIGADOUR (32,40,64,65), demandant que les dérogations ne soient pas la solution prise, empêchant les mutations du système agricole . TRIBUNE commune – Eau Irrigadour- LFI en 32 40 65 64 -20 mars 2023
- Toujours pour marquer la Journée mondiale de l’eau, dépôt d’une proposition de Loi parlementaire et transpartisane, explications: proposition de loi constitutionnelle pour le droit à l’eau et l’assainissement … Et le texte de la proposition de Loi
- Et bien sûr, l’eau est au coeur des mobilisations contre l’accaparement de la ressource par les bassines agricoles: la grande mobilisation populaire « Pas une bassine de plus », a lieu les 25/26 mars dans le Poitou. Le programme 24/25/26 mars – Poitou – Pas une bassine de plus – Mobilisation Internationale pour la défense de l’eau – Bassines Non Merci, et le lien pour tous les renseignements, ci-dessous.
- Une alerte cependant: la criminalisation des résistances citoyennes se poursuit dans l’impunité…Aujourd’hui le nucléaire, les autoroutes, les bassines…demain ce sera la LGV quand on tentera de l’empêcher…Le système dérogatoire permet tout désormais: commencer des travaux sans autorisations, débuter un projet sans études d’impacts, compliquer les recours de groupes; cela va plus loin maintenant, avec les GAV. et procès faits aux responsables associatifs: en ce moment, après avoir été placé en garde à vue et déferré au tribunal de Niort, Julien Le Guet, porte parole du mouvement «Bassines Non Merci», a été placé sous contrôle judiciaire avec interdiction de se rendre sur les territoires de Sainte-Soline et Mauze-sur-le-Mignon. Un procès à son encontre est par ailleurs prévu en septembre prochain. Le débat est pourtant crucial sur la question du partage et de la gestion démocratique de l’eau douce. l’Etat déploie des répressions au profit d’intérêts privés contre l’intérêt général, contre ceux qui se mobilisent autour du refus de l’accaparement de l’eau au profit d’une minorité d’irrigants, pour pouvoir enfin débattre du partage de la ressource entre les humains, les milieux et l’agriculture.
✅ LE PROGRAMME DE LA MOBILISATION EST SORTI ! Voici le programme détaillé pour les 24-25-26 mars :
➡️ Vendredi 24 : accueil du convoi tracteurs à 15h à Lusignan (Vienne, limite Deux-Sèvres) ou participation aux tables-rondes à Melle (elles seront normalement diffusées en direct) | Accueil camping le vendredi soir (lieu précisé plus tard).
➡️ Samedi 25 : convois depuis 3 villes, départ à 8h00 : Poitiers, La Rochelle, Fontenay-le-Comte (+ d’infos demain) | MANIF(S) | Fanfares et concerts.
➡️ Dimanche 26 : assemblées, tables rondes, débats, balades, concerts, etc.
L’inter-cantine nous régalera tout le weekend.
DECLARATION ET LIEN UTILE POUR PARTICIPER:
Manifestation – 10h – samedi
Depuis un an, le mouvement parti du marais poitevin pour arrêter les méga-bassines a pris une ampleur retentissante par le biais d’une série de manifestations populaires et d’actions de désobéissance destinées à arrêter les chantiers en cours. Ces cratères géants d’une dizaine d’hectares, remplis en puisant dans les nappes phréatiques sont devenus le symbole d’une maladaptation au changement climatique. Ils incarnent le maintien coûte que coûte d’une irrigation excessive et d’un modèle agro-industriel qui écrase les paysan.nes, détruit les milieux naturels et menace in fine les populations. A partir d’une série de nouvelles bassines projetées dans les Deux-Sèvres, ces infrastructures menacent de se répandre dans d’autres régions à grand renfort d’argent public.
Avec la mobilisation historique de Sainte-Soline, c’est à l’ensemble du pays et bien au-delà que se sont vus révélés les enjeux de l’accaparement de l’eau par une minorité d’irrigants, en pleine sécheresse systémique. Face à la détermination et au nombre chaque fois croissant de manifestant•es, le gouvernement n’a pour l’instant pour seule réponse que d’interdire, réprimer et annoncer à l’arrachée 30 nouvelles méga-bassines dans la Vienne. Mais de toutes parts, le dispositif bassine et ses protocoles prennent l’eau, de nombreux•ses acteurs•trices clés des territoires concernés – tout comme une partie croissante du monde paysan ou scientifique – le rejettent de plus en plus ouvertement.
Il faut maintenant faire en sorte que ce refus aboutisse. Tant que les chantiers continuent, tant que le gouvernement, inféodé aux lobbies et multinationales de l’agro-chimie se refuse à un moratoire, tant que la question du partage de l’eau ne sera pas remise au cœur du débat, le mouvement va devoir encore se renforcer. Nous appelons donc à une manifestation internationale anti-bassines le 25 mars prochain dans le Poitou-Charentes. Cette manifestation aura de nouveau pour enjeu d’impacter concrètement les projets de bassines et leur construction, à Sainte-Soline, Mauzé-sur-le-Mignon ou ailleurs… Elle pourra se déployer aussi vers les lieux de pouvoir où ces projets sont échafaudés. L’appel à cette mobilisation est porté par un ensemble d’associations, syndicats, partis, ONG, fermes et collectifs…
Que ce soit face à la réforme des retraites ou aux méga-bassines, il nous faut désormais faire primer la mise en commun et la solidarité, et mettre fin à la mainmise croissante d’une minorité sur les ressources vitales et les richesses. Puisque le gouvernement passe en force, puisqu’il y a plus que jamais urgence à protéger l’eau, les terres nourricières et à faire obstacle à la fuite en avant du modèle agro-industriel, nous ne doutons pas un seul instant être encore beaucoup plus nombreux⋅ses et tout aussi déterminé⋅es à nous retrouver le 25 mars.
Ce large rassemblement fera aussi la place à des temps de convergences pour construire d’autres projets de territoires ainsi qu’à de beaux moments de fêtes pour célébrer la résistance.
Dans le sillage de la journée mondiale de l’eau du 22 mars et à l’occasion de cette manifestation, le Poitou sera aussi un lieu de convergence de délégations internationales venues de régions du monde en lutte pour la défense de l’eau et la protection des communs.
Nous vous appelons à faire connaître cette date partout et à mobiliser en ce sens. Des tournées d’information s’organisent en France et dans plusieurs autres pays jusqu’au 25 mars. Des convois paysans en tracteur et d’autres à vélo se mettent en place depuis diverses régions pour rejoindre la manifestation.
Nous sommes l’eau qui se défend ! No bassaran !
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Rejoignez le canal Telegram pour avoir toutes les informations en tems réel avant, pendant et après la mobilisation : https://t.me/infoline_25mars