Village olympique : un débat public tronqué

En France, la concertation et l’écoute de la population concernant les Grands Projets (…souvent inutiles, imposés et coûteux…) devient l’oiseau rare…
La crise sanitaire et l’extrême situation d’urgence dans laquelle se trouve la mise en œuvre des ouvrages olympiques compliquent les procédures de concertation citoyenne. Le débat public portant sur le Village olympique en a fait les frais.
La Commission nationale du débat public (CNDP) vient de publier sa synthèse du débat public sur le projet de Village olympique qui s’est tenu durant l’été. Placé sous l’égide de la Préfecture de Seine–Saint-Denis, en tant qu’autorité organisatrice, il avait pour objet la délivrance du permis d’aménager les espaces publics, dernière phase de concertation avant le début des travaux. Dans leur synthèse, les garants de la CNDP relèvent un certain nombre de défaillances qui ont nui au débat. (conclusion ci-dessous à suivre)
Quand l’humain s’en mêle…« à Aubervilliers, en Seine-Saint-Denis, une piscine d’entraînement sera construite pour accueillir les Jeux Olympiques en 2024. Les parcelles d’un jardin ouvrier de la ville seront grignotées. « (France info)
Les riverains vivent grâce à la solidarité dans le partage des légumes: leur collectif ne comprend pas qu’on puisse leur enlever les jardins ouvriers pour construire spas et jacuzzi…
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Coup de vieux pour le Village olympique ?
Dans leurs observations, remarques, critiques et propositions, les participants au débat public ont largement pris en compte ce que la crise sanitaire révèle des nouveaux enjeux urbains en matière d’aménagement, de logement ou de mobilité.
Il est regretté la grande densité du projet, la petite taille des logements qui, en moyenne, seront de 51 m2, la programmation de 117 000 m2 de bureaux alors que le télétravail se généralise, l’absence de logistique du dernier kilomètre et de bornes électriques sur l’espace public, la place minimaliste accordée au vélo et le manque de sécurisation pour les cyclistes (chaussée mixte bus et vélo), des espaces verts très insuffisants et des jardins partagés en terrasse d’immeubles qui ne seront disponibles que pour les résidents des dits immeubles.
Si bien que le projet, notamment dans sa phase « héritage », semble avoir pris un gros coup de vieux.

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