Pour information, la suite des procédures judiciaires contre les opposants -« Procès en appel des tombeurs de mur de Bure – appel à convergence contre la criminalisation des luttes ! »
Jeudi 10 janvier à 13h la Cour d’Appel de Nancy jugera le cas des « deux Christian », à qui l’Andra reproche d’avoir abattu, lors de la mémorable manifestation du 14 août 2016, avec 500 autres personnes, le « mur de Bure », érigé illégalement par l’Andra, qui bordait le bois Lejuc sur 1,1 km et devait l’entourer sur 3 km.
Le 13 février 2018, lors du « Procès du mur », le Tribunal de Grande Instance de Bar-le-Duc avait condamné nos deux amis à 2 mois de prison avec sursis et 3000 euros d’amende – soit 1200000 euros divisé par 400, le nombre de participants supposés à la manifestation. C’est pour contester cette bien triste vision arithmétique du monde, qui extrait et isole des individus d’un mouvement collectif – et de préférence deux retraités « historiques », pour mieux mettre la pression – que nos deux amis ont fait appel.
Ce procès est un des symboles de la criminalisation massive qui s’abat sur la lutte de Bure, et plus généralement sur toutes les formes de contestation politique en France. Car même si on l’a mis à terre en août 2016 dans le bois Lejuc, ce mur ne cesse de repousser sous d’autres formes.
À Bure, depuis le premier procès le 13 février 2018, les opposant-e-s de ont essuyé près d’une cinquantaine de procès, 16 perquisitions, de multiples convocations. Le mur a poussé pour interdire plus de 25 personnes des lieux et villages où ils vivaient – à Bure, en Meuse, Haute-Marne. Le mur a poussé pour enfermer en prison, à plusieurs reprises, des opposant-e-s à la poubelle nucléaire. Le mur a poussé entre les 7 inculpé-e-s de « l’association de malfaiteurs », qui sont interdits de rentrer en contact depuis juin 2018.
Dans le reste du pays, il a poussé à la frontière franco-italienne, de Briançon au col de Clavières. Il a poussé à Notre-Dame-des-Landes. Il a poussé à Kolbsheim. Il a poussé sur la place de la Plaine à Marseille, que des aménageurs veulent gentrifier pendant que des immeubles s’effondrent. Il a poussé entre les riches toujours plus riches et les pauvres toujours plus pauvres. Il a poussé entre ce système qui détruit le vivant et précarise les gens au profit de quelques uns, et toutes celles et ceux, de plus en plus nombreux qui s’y opposent.
Alors pour le 10 janvier, rassemblons-nous pour soutenir nos amis Christian & Christian, qui payent pour une action collective magnifique qui vit encore en nous aujourd’hui. Rassemblons-nous pour faire corps contre l’énorme criminalisation de la lutte à Bure et de tous les combats en cours.
Rassemblons-nous pour nous rencontrer et faire tomber les murs entre nos combats, apprendre à mieux se connaître au niveau du Grand-Est, de Bure à Nancy, Strasbourg, etc.
Ramenons des banderoles et des instruments de musiques, de quoi partager un repas et boire un coup ensemble. Ramenons également du carton pour une belle action symbolique ! Ramenons notre joie, notre envie de passer un beau moment de solidarité ensemble où tout le monde trouve sa place.
Nous sommes tous et toutes des tombeurs de murs !
Nous sommes tous et toutes des malfaiteurs !
Plus d’informations : http://www.stopcigeo-bure.eu/evenement/10-01-proces-en-appel-des-tombeurs-de-mur-rassemblement/ – burepartout@riseup.net