C’était attendu : l’Etat vient de rétrocéder une partie des terres de la ZAD au Conseil Départemental – Communiqué de presse du 18 décembre : « A propos de la rétrocession, de l’avenir de la ZAD et du fonds de dotation. »
En rétrocédant aujourd’hui une partie importante des terres et bâtis de la zad au Conseil départemental, l’Etat a, sans surprise, fait le pari de la facilité : il se défausse plutôt que de favoriser la poursuite d’une expérience singulière qui tente de répondre de manière créative aux enjeux climatiques, agricoles et sociaux actuels.
Un fonds de dotation » La terre en commun » s’est constitué autour de personnes représentatives de la variété du mouvement, dont l’objet est, entre autres, la défense de la biodiversité et de l’agriculture paysanne. Il se propose comme première activité d’acquérir progressivement le foncier et le bâti de la ZAD. Il a pour but de construire pas à pas des formes de propriété collective permettant au mieux une prise en charge de ce bocage par celles et ceux qui le protègent et en partagent quotidiennement l’usage.
Ce fonds de dotation se porte, dans l’immédiat, candidat pour l’acquisition des terres, parcelles boisées et bâtis de la ZAD qui n’ont pas été rachetées par le conseil départemental et ne seront pas l’objet, dans les prochains mois, d’autres rétrocessions.
En ce qui concerne le foncier rétrocédé aujourd’hui au conseil départemental, ce dernier n’a pas souhaité jusqu’alors échanger avec le mouvement et rien ne nous assure de sa vision pour l’avenir des terres que nous avons préservées du béton. En plus de la stabilisation des projets issus du mouvement, il nous faudra poursuivre notre action pour que ces terres soient dédiées à de nouvelles installations paysannes soucieuses du soin du bocage plutôt qu’à l’agrandissement
d’exploitations existantes. Nous allons devoir également continuer notre combat pour que les forêts de la ZAD soient pensées et utilisées comme des « communs », par le biais des collectifs qui ont commencé un travail novateur à ce niveau au cours des dernières années. Nous allons aussi oeuvrer pour que les habitant.e.s actuel.le.s puissent continuer à
rester vivre sur place et que la ZAD reste un territoire d’expérimentations sociales.
Zone A defendre – http://zad.nadir.org/
Rechercher sur ce site
-
Derniers articles publiés
- Réindustrialisation et ZAN…nouveau dispositif « clés en main »! / Projets PENE: LGV incidemment
- Journée internationale des luttes paysannes: l’exemple landais donné par le MODEF sur l’Agrivoltaïsme
- Projet d’extension du Centre Européen du Fret à Mouguerre: actions en cours
- LGV du GPSO – la carte interactive du tracé, et des arguments pour des réunions publiques
- Alternative ferroviaire à la LGV – Optimiser la ligne existante Bordeaux / Espagne – Honorés en 40 d’avoir bientôt la « Gare des pignes »
- LGV du GPSO – « Terre de liens Aquitaine » s’oppose au projet
- LGV – retour sur le « fameux » sondage Odoxa
Catégories des différents articles publiés
- Accueil (2 354)
- Agriculture-Alimentation (382)
- biodiversité (56)
- Climat (108)
- Déchets (399)
- Décharges homologuées (53)
- Dépôts sauvages (72)
- TMB (6)
- EAU (552)
- Droit à l'eau (111)
- Eau – Santé Qualité (86)
- Eau – Sites industriels (41)
- Eau – Urbanisme (48)
- qualité (9)
- santé (9)
- Énergie (291)
- Distribution (55)
- Linky (52)
- Opérateurs (20)
- Réseaux (29)
- Distribution (55)
- Energie-climat (838)
- Immobilier (69)
- Mines (157)
- Montagne (83)
- Non classé (65)
- Pollution (496)
- Pollution de l'eau (98)
- Pollution des sols (117)
- Pollution industrielle (111)
- Télécommunications (61)
- 5G (49)
- Opérateurs (31)
- Réseaux (29)
- Transport (823)
Catégories d’articles
5G Accueil Agriculture-Alimentation biodiversité Climat Distribution Droit à l'eau Décharges homologuées Déchets Dépôts sauvages EAU Eau - Santé Qualité Eau - Sites industriels Eau - Urbanisme Energie-climat Fret GPII Immobilier LGV Linky Mines Montagne Non classé Opérateurs Opérateurs Pollution Pollution de l'eau Pollution des sols Pollution industrielle qualité Route Régionaux Réseaux Réseaux santé TMB Transport Télécommunications ÉnergieMots clés
action ALERTE SCOOP Alternatives APPEL brève cinéma collectivités communiqué communiqué Europe compte rendu concertation conférence consommation consultation diaporama documentation documentation Europe débat ELECTIONS Enquête Europe Europe pétition festivités financement formation justice lettre lettre; média locaux Mobilisation médias note de lecture presse pétition questionnaire radio Rapport REUNION service public sondage tribune témoignage vidéo votation votation citoyenne émission TV
Les dernières barthes du CEF de Mouguerre doivent être préservées !
Le permis d'aménager ne doit pas être accordé, puisque d'autres solutions existent pour éviter la destruction de 12 hectares de barthes.
Les dernières barthes du CEF de Mouguerre doivent être préservées
Les barthes sont des zones humides qui jouent un rôle majeur pour préserver la ressource en eau, lutter contre les canicules, maintenir la biodiversité mais aussi pour prévenir des inondations les quartiers environnants. Leur destruction est interdite pour des projets qui peuvent se dérouler ailleurs ou autrement. C'est l'esprit de la loi et de la séquence « Eviter, réduire, compenser » qui impose d'éviter en tout premier lieu. C'est aussi pour cela que le CNPN (Conseil National de Protection de la Nature) a émis un avis défavorable au projet.
Le permis d'aménager demandé par la SEPA sur le CEF (Centre Européen de Fret) pour remblayer 12 ha de barthes ne doit pas être accordé par le Maire de Mouguerre :
- L'activité de l'entreprise DJO (Enovis) n'est pas liée au fret ferroviaire et on peut éviter de détruire les 3,3ha qui lui sont dévolus. D'autres implantations sont possibles : les friches industrielles du site des Salines tout proche du CEF, ou des emplacements déjà aménagés à Saint-Martin-de-Seignanx par exemple. Rien ne justifie qu'on l'installe sur les barthes.
- Le remblaiement pour les aménagements ferroviaires est prématuré. Britanny ferries (nouvel opérateur ferroviaire) peut commencer son activité dans l'espace déjà remblayé du CEF sans toucher aux barthes. Les autres opérateurs présents sur le CEF n'ont pas prévu leur éventuelle extension avant 2025. Le projet de Brittany ferries étant de transporter des camions d'Irlande en Espagne (camions actuellement sur des bateaux entre ces deux pays), il serait par ailleurs plus judicieux que ses trains (en provenance du port de Cherbourg) roulent jusqu'en Espagne pour éviter un surplus de camions sur l'A63 entre Mouguerre et la frontière.
- Le cadre de vie des riverains doit être préservé, et l'interdiction d'accès au CEF par la route de Briscous maintenue, comme c'était le cas jusqu'en 2022 avant la révision du PLU de Mouguerre. Le nouvel accès prévu (qui s'éloigne du noeud autoroutier) va aggraver les conditions de circulation déjà très difficiles sur ce secteur pour les habitants de Lahonce, Briscous, Mouguerre et au-delà. Les investissements publics doivent se tourner pour améliorer les transports du quotidien.
- Le remblaiement des barthes va aggraver les risques d'inondation des quartiers environnants sur Lahonce et Mouguerre, d'autant plus avec le changement climatique et la multiplication des événements extrêmes.
- Les impacts de cet aménagement débordant largement du CEF et affectant les habitants de Mouguerre et des communes voisines, ce permis d'aménager aurait dû faire l'objet d'une vaste concertation avec l'ensemble des habitants, des associations, des élus des communes voisines, du SCoT.
[signature]