Déferlement médiatique ces derniers jours sur l’abandon de la LGV de Bayonne à Hendaye.
Restons calmes en faisons le point:
La déclaration du maire de Bayonne et président de la collectivité territoriale Pays Basque est intéressante.
http://france3-regions.francetvinfo.fr/nouvelle-aquitaine/pyrenees-atlantiques/pays-basque-lgv-n-aura-pas-lieu-1308615.html
Elle s’inscrit dans une lignée de personnes qui ont compris enfin que les LGV ne sont plus à l’ordre du jour. Le rapport Mariton, les assises du ferroviaire, NKM (aussitôt recadrée par Juppé Sarko), Ayrault (remplacé par Valls), les rapports Bianco, Auxiette, Mobilité 21, les rapports de la cour des comptes, le revirement d’anciens proLGV dont le spécialiste des Transports Crozet et l’ancien député PS Savary, donnaient le tempo depuis plusieurs années. L’avis négatif des commissaires enquêteurs sur Bordeaux-Toulouse, Bordeaux-Dax, aménagements entrée Toulouse, l’annulation de la DUP Poitiers-Limoges par le conseil d’Etat, l’annulation par le TA de la DUP sortie Bordeaux, les dernières déclarations de la ministre des transports, du ministre de l’écologie et du chef de l’Etat dernièrement. Le tout relayé par la presse hexagonale depuis plusieurs années, QUEL CONTRASTE avec le début de notre lutte il a 25 ans où tout ce monde là s’accordait à nous qualifier de passéistes alors qu’aujourd’hui l’ensemble de nos arguments sont repris largement. Cette longue liste atteste que nous avons réussi à faire bouger profondément les lignes, que l’on a raison de ne pas accepter l’inacceptable et qu’en unissant très largement les populations en mobilisant et expliquant sans relâche, la voie du succès est possible.
Pour autant nous savons que chaque fois que nous avons marqué des points, Rousset, Juppé, Moudenc, Delga, la main dans la main s’en allaient faire le tour des couloirs ministériels pour empêcher, retarder les décisions d’abandon des projets délirants. Cela en sera de même de cette nouvelle annonce. Ce qu’il nous manque encore pour que notre victoire puisse être proclamée, c’est le courage politique. Quand NKM ou Ayrault s’y sont essayés (oui Ayrault pourrait être aussi lucide sur NDDL), ils ont été contournés. Tant qu’une décision officielle ne sera pas prise, la victoire ne sera pas complète et notre vigilance et notre mobilisation ne doit pas s’effriter. L’exemple du Concorde est là pour nous éclairer. Tout le monde savait que c’était un échec commercial, seuls deux appareils continuaient à voler. Pour qu’une décision officielle soit prise il a fallu le crash d’un appareil. Nous ne le souhaitons évidemment pas pour le ferroviaire. L’intelligence devrait suffire. Pour autant et pour terminer avec l’exemple du Concorde, son abandon à ouvert la voie à l’Airbus qui lui est un succès commercial. L’abandon des LGV pourrait aussi ouvrir la voie à plus d’investissements sur les voies existantes mais aussi sur un produit ferroviaire roulant autour de 200 km/h sur les lignes existantes et s’arrêtant dans les villes moyennes et relançant les lignes transversales. C’est ce que souhaitent les rapports Auxiette et Bianco. C’est que nous souhaitions depuis 1992 et le tout en renforçant le service public ferroviaire.
Enfin, pour finir d’être clairs. C’est, dès le début, le concept même des LGV que nous avons remis en cause. Au Pays Basque et ailleurs. Nous ne saurions donc nous satisfaire de l’abandon au Pays Basque et son maintien ailleurs, dans les Landes bien sûr qui ferait peser la menace de réouvrir un jour la théorie du chainon manquant entre Dax et l’Etat espagnol, mais aussi sur Bordeaux-Toulouse, Lyon Turin etc…
Et pour terminer, soulignons encore que l’implication de tous ceux qui vont recevoir ce mot permet ses avancées.
Un grand merci donc à toutes et à tous. Et le combat continue.
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Les dernières barthes du CEF de Mouguerre doivent être préservées !
Le permis d'aménager ne doit pas être accordé, puisque d'autres solutions existent pour éviter la destruction de 12 hectares de barthes.
Les dernières barthes du CEF de Mouguerre doivent être préservées
Les barthes sont des zones humides qui jouent un rôle majeur pour préserver la ressource en eau, lutter contre les canicules, maintenir la biodiversité mais aussi pour prévenir des inondations les quartiers environnants. Leur destruction est interdite pour des projets qui peuvent se dérouler ailleurs ou autrement. C'est l'esprit de la loi et de la séquence « Eviter, réduire, compenser » qui impose d'éviter en tout premier lieu. C'est aussi pour cela que le CNPN (Conseil National de Protection de la Nature) a émis un avis défavorable au projet.
Le permis d'aménager demandé par la SEPA sur le CEF (Centre Européen de Fret) pour remblayer 12 ha de barthes ne doit pas être accordé par le Maire de Mouguerre :
- L'activité de l'entreprise DJO (Enovis) n'est pas liée au fret ferroviaire et on peut éviter de détruire les 3,3ha qui lui sont dévolus. D'autres implantations sont possibles : les friches industrielles du site des Salines tout proche du CEF, ou des emplacements déjà aménagés à Saint-Martin-de-Seignanx par exemple. Rien ne justifie qu'on l'installe sur les barthes.
- Le remblaiement pour les aménagements ferroviaires est prématuré. Britanny ferries (nouvel opérateur ferroviaire) peut commencer son activité dans l'espace déjà remblayé du CEF sans toucher aux barthes. Les autres opérateurs présents sur le CEF n'ont pas prévu leur éventuelle extension avant 2025. Le projet de Brittany ferries étant de transporter des camions d'Irlande en Espagne (camions actuellement sur des bateaux entre ces deux pays), il serait par ailleurs plus judicieux que ses trains (en provenance du port de Cherbourg) roulent jusqu'en Espagne pour éviter un surplus de camions sur l'A63 entre Mouguerre et la frontière.
- Le cadre de vie des riverains doit être préservé, et l'interdiction d'accès au CEF par la route de Briscous maintenue, comme c'était le cas jusqu'en 2022 avant la révision du PLU de Mouguerre. Le nouvel accès prévu (qui s'éloigne du noeud autoroutier) va aggraver les conditions de circulation déjà très difficiles sur ce secteur pour les habitants de Lahonce, Briscous, Mouguerre et au-delà. Les investissements publics doivent se tourner pour améliorer les transports du quotidien.
- Le remblaiement des barthes va aggraver les risques d'inondation des quartiers environnants sur Lahonce et Mouguerre, d'autant plus avec le changement climatique et la multiplication des événements extrêmes.
- Les impacts de cet aménagement débordant largement du CEF et affectant les habitants de Mouguerre et des communes voisines, ce permis d'aménager aurait dû faire l'objet d'une vaste concertation avec l'ensemble des habitants, des associations, des élus des communes voisines, du SCoT.
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