Là Vinci, à CANOPIA de Bayonne c’est Urbaser: on attend, après la défiance massive de l’opposition à ce projet et sa technologie, de voir ce que donnera le « régime de croisière » de CANOPIA sous l’oeil citoyen des habitants et de l’ADECH, association du CADE; affaire à suivre…
L’usine de TMB d’Angers ne veut plus de déchets
Le 21 avril 2015 par Stéphanie Senet
La santé des salariés est menacée
Nouveau coup dur pour le tri mécano-biologique made in France. L’usine angevine Biopole s’ajoute à la liste des installations problématiques. L’exploitant Geval a ainsi arrêté, le 16 avril, toute réception de déchet, pour protéger la santé et la sécurité des salariés.
Au terme de 4 ans de dysfonctionnements, la décision s’est imposée. L’usine de traitement Biopole, à Saint-Barthélémy-d’Anjou (Maine-et-Loire), ne recevra plus de déchets jusqu’à nouvel ordre. En cause: des taux de poussières et d’ammoniac qui mettent en danger la santé et la sécurité des travailleurs du centre de tri mécano-biologique (TMB), de compostage et de méthanisation. D’une capacité de traitement de 90.000 tonnes par an, l’usine fonctionne encore pendant environ trois mois, le temps d’être vidée.
UN MÉDECIN DU TRAVAIL TRÈS INQUIET
«J’ai pris la décision d’arrêter la réception des déchets ménagers de l’agglomération d’Angers pour protéger les salariés de l’installation. Ils travaillaient avec des masques à cartouches dont l’efficacité s’avère limitée par rapport aux émissions d’ammoniac. Lors du dernier CHSCT[1], le médecin du travail s’est aussi montré très inquiet quant aux taux de poussières observés dans les zones de maturation et d’affinage», explique au JDLE Alain Le Gall, directeur de Geval, la filiale de Veolia Environnement chargée de l’exploitation de Biopole depuis juin 2011.
DES PROBLÈMES D’AÉRATION ET DE VENTILATION
Pour Geval, les nombreux dysfonctionnements apparus depuis 4 ans proviennent d’un problème d’aération et de ventilation de l’usine, construite par le groupe Vinci sur un site de 9 hectares dans la banlieue Est d’Angers. «Pour éviter les nuisances olfactives à l’extérieur, l’usine a été très cloisonnée. Résultat: à l’intérieur, les taux d’ammoniac et de poussières ne cessent de progresser depuis la mise en service en juin 2011», note Alain Le Gall.
UN IMBROGLIO JURIDIQUE
La communauté d’agglomération avance la même analyse. «Angers Loire métropole n’a toujours pas réceptionné l’usine Biopole, considérant que les dysfonctionnements techniques au sein de cet établissement conçu et construit par Vinci Environnement sont trop nombreux et trop importants»,affirme-t-elle dans un communiqué. La collectivité a par ailleurs adressé une mise en demeure au constructeur pour qu’il respecte le cahier des charges de l’installation (le taux de refus des déchets devait notamment plafonner à 50% alors qu’il s’élève aujourd’hui à 65%) et améliore les conditions de travail des salariés. La facture payée par les citoyens commence à peser lourd: l’agglomération a déjà investi 400.000 euros de travaux pour améliorer le fonctionnement de l’usine.
L’affaire risque de se poursuivre devant les tribunaux. Avec un imbroglio juridique que les magistrats devront démêler. En effet, Geval exploite, selon une délégation de service public, une usine non réceptionnée officiellement par son délégataire.
Contacté par le JDLE, le groupe Vinci n’a pas souhaité apporter de commentaire.
[1] Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail
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Les dernières barthes du CEF de Mouguerre doivent être préservées !
Le permis d'aménager ne doit pas être accordé, puisque d'autres solutions existent pour éviter la destruction de 12 hectares de barthes.
Les dernières barthes du CEF de Mouguerre doivent être préservées
Les barthes sont des zones humides qui jouent un rôle majeur pour préserver la ressource en eau, lutter contre les canicules, maintenir la biodiversité mais aussi pour prévenir des inondations les quartiers environnants. Leur destruction est interdite pour des projets qui peuvent se dérouler ailleurs ou autrement. C'est l'esprit de la loi et de la séquence « Eviter, réduire, compenser » qui impose d'éviter en tout premier lieu. C'est aussi pour cela que le CNPN (Conseil National de Protection de la Nature) a émis un avis défavorable au projet.
Le permis d'aménager demandé par la SEPA sur le CEF (Centre Européen de Fret) pour remblayer 12 ha de barthes ne doit pas être accordé par le Maire de Mouguerre :
- L'activité de l'entreprise DJO (Enovis) n'est pas liée au fret ferroviaire et on peut éviter de détruire les 3,3ha qui lui sont dévolus. D'autres implantations sont possibles : les friches industrielles du site des Salines tout proche du CEF, ou des emplacements déjà aménagés à Saint-Martin-de-Seignanx par exemple. Rien ne justifie qu'on l'installe sur les barthes.
- Le remblaiement pour les aménagements ferroviaires est prématuré. Britanny ferries (nouvel opérateur ferroviaire) peut commencer son activité dans l'espace déjà remblayé du CEF sans toucher aux barthes. Les autres opérateurs présents sur le CEF n'ont pas prévu leur éventuelle extension avant 2025. Le projet de Brittany ferries étant de transporter des camions d'Irlande en Espagne (camions actuellement sur des bateaux entre ces deux pays), il serait par ailleurs plus judicieux que ses trains (en provenance du port de Cherbourg) roulent jusqu'en Espagne pour éviter un surplus de camions sur l'A63 entre Mouguerre et la frontière.
- Le cadre de vie des riverains doit être préservé, et l'interdiction d'accès au CEF par la route de Briscous maintenue, comme c'était le cas jusqu'en 2022 avant la révision du PLU de Mouguerre. Le nouvel accès prévu (qui s'éloigne du noeud autoroutier) va aggraver les conditions de circulation déjà très difficiles sur ce secteur pour les habitants de Lahonce, Briscous, Mouguerre et au-delà. Les investissements publics doivent se tourner pour améliorer les transports du quotidien.
- Le remblaiement des barthes va aggraver les risques d'inondation des quartiers environnants sur Lahonce et Mouguerre, d'autant plus avec le changement climatique et la multiplication des événements extrêmes.
- Les impacts de cet aménagement débordant largement du CEF et affectant les habitants de Mouguerre et des communes voisines, ce permis d'aménager aurait dû faire l'objet d'une vaste concertation avec l'ensemble des habitants, des associations, des élus des communes voisines, du SCoT.
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