Quand le chantier d’IKEA, dont nous avons combattu le projet, refait parler de lui…
« Monsieur le Maire,
Des camions de l’entreprise Irachabal déversent depuis plusieurs jours des vases grises issues du chantier d’Ikea, sur un site face au lieu dit Tantoua à Bardos.
(la carte du site jointe)
Dans le vallon surplombant une source et le ruisseau qui la prolonge, on a creusé un trou où sont déversées ces vases. (voir photos jointes)
Aucun panneau ne signale cette décharge et le trou est assez profond.
Des terres du chantier Ikea sont polluées, des injections de boues fluides sont parfois nécessaires pour creuser les pilotis du chantier avec le risque d’adjuvants inhérents à ce type d’opération. Au mieux ce sont des terres inertes qui n’ont que faire là.
Nous avons procédé ce jour à deux prélèvements.
A notre connaissance, vous n’avez pas délivré d’autorisation et aucune analyse de ces terres ne vous a été fournie.
Nous vous demandons de faire cesser cette activité dans les délais les plus brefs et d’exiger la réhabilitation du site.
Dans l’attente d’une réponse, veuillez agréer monsieur le maire l’expression de nos salutations respectueuses.
Copies à M le Sous Préfet, M le Préfet, DREAL, Police des eaux site en amont du ruisseau
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Les dernières barthes du CEF de Mouguerre doivent être préservées !
Le permis d'aménager ne doit pas être accordé, puisque d'autres solutions existent pour éviter la destruction de 12 hectares de barthes.
Les dernières barthes du CEF de Mouguerre doivent être préservées
Les barthes sont des zones humides qui jouent un rôle majeur pour préserver la ressource en eau, lutter contre les canicules, maintenir la biodiversité mais aussi pour prévenir des inondations les quartiers environnants. Leur destruction est interdite pour des projets qui peuvent se dérouler ailleurs ou autrement. C'est l'esprit de la loi et de la séquence « Eviter, réduire, compenser » qui impose d'éviter en tout premier lieu. C'est aussi pour cela que le CNPN (Conseil National de Protection de la Nature) a émis un avis défavorable au projet.
Le permis d'aménager demandé par la SEPA sur le CEF (Centre Européen de Fret) pour remblayer 12 ha de barthes ne doit pas être accordé par le Maire de Mouguerre :
- L'activité de l'entreprise DJO (Enovis) n'est pas liée au fret ferroviaire et on peut éviter de détruire les 3,3ha qui lui sont dévolus. D'autres implantations sont possibles : les friches industrielles du site des Salines tout proche du CEF, ou des emplacements déjà aménagés à Saint-Martin-de-Seignanx par exemple. Rien ne justifie qu'on l'installe sur les barthes.
- Le remblaiement pour les aménagements ferroviaires est prématuré. Britanny ferries (nouvel opérateur ferroviaire) peut commencer son activité dans l'espace déjà remblayé du CEF sans toucher aux barthes. Les autres opérateurs présents sur le CEF n'ont pas prévu leur éventuelle extension avant 2025. Le projet de Brittany ferries étant de transporter des camions d'Irlande en Espagne (camions actuellement sur des bateaux entre ces deux pays), il serait par ailleurs plus judicieux que ses trains (en provenance du port de Cherbourg) roulent jusqu'en Espagne pour éviter un surplus de camions sur l'A63 entre Mouguerre et la frontière.
- Le cadre de vie des riverains doit être préservé, et l'interdiction d'accès au CEF par la route de Briscous maintenue, comme c'était le cas jusqu'en 2022 avant la révision du PLU de Mouguerre. Le nouvel accès prévu (qui s'éloigne du noeud autoroutier) va aggraver les conditions de circulation déjà très difficiles sur ce secteur pour les habitants de Lahonce, Briscous, Mouguerre et au-delà. Les investissements publics doivent se tourner pour améliorer les transports du quotidien.
- Le remblaiement des barthes va aggraver les risques d'inondation des quartiers environnants sur Lahonce et Mouguerre, d'autant plus avec le changement climatique et la multiplication des événements extrêmes.
- Les impacts de cet aménagement débordant largement du CEF et affectant les habitants de Mouguerre et des communes voisines, ce permis d'aménager aurait dû faire l'objet d'une vaste concertation avec l'ensemble des habitants, des associations, des élus des communes voisines, du SCoT.
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