Copie du courrier adressé à l’ensemble des Conseillers du 64 et à la Presse, pour les Collectifs Larrun : CADE-Montagne, LARRUN PATRIMOINE COMMUN Bayonne le 27/06/2018
Il s’agit d’un courrier adressé à l’ensemble des Conseillers Départementaux du 64, concernant le Projet Larrun 2020, (délibération 04-003 du 29/06/17) engagé par le Département, qui soulève une forte désapprobation des citoyens et nombre d’associations au Pays-basque .
Lettre ouverte – Objet : Dossier la RHUNE/LARRUN
« Madame, Monsieur le (la) Conseiller (e) Départemental (e)
En session plénière du 29/06/17 vous avez participé au vote pour le projet la Rhune 2020.
Nous souhaitons vous dire que suite à diverses rencontres avec les Conseillers départementaux, les collectifs citoyens et associations que nous représentons, s’inquiètent du fait que nombre d’élus leur indiquent que dans le cadre de ce vote ils n’ont pas eu connaissance de l’intégralité des aménagements projetés ou ne se sont pas prononcés pour l’ensemble de ceux-ci !
Il semble donc que ce projet avance en une certaine opacité et la population que nous représentons le déplore.
Nous lisons dans un article du Sud-ouest du 29/05/18, donnant la parole au CD64 que les associations délivreraient des informations mensongères ?
Les associations ne font que restituer le détail des aménagements à travers notamment le dossier élaboré par le Département intitulé « Rhune 2020 : le site touristique rénové et repensé » et remis à la presse le 6/06/2017, plans à l’appui…
Ce document indique les « 3 éléments constitutifs du projet » et leur coût approximatif à savoir :
– Au col de Saint Ignace, déviation envisagée de la route départementale avec un espace de déambulation piétonnier et sécurisé, un agrandissement de la gare avec hall d’accueil couvert et un bâtiment pouvant accueillir un restaurant ou un café, des boutiques, un arboretum et un parking de 110 places nécessitant l’abattage de nombreux arbres et le remblaiement d’un talweg profond…
– Une rénovation des équipements et des infrastructures ferroviaires ainsi que l’acquisition de deux locomotives hybrides pour permettre « un bond significatif dans la sécurité du massif »
– Au sommet : « magnifier le panorama » avec une passerelle belvédère « dans le vide » , « effacer les escaliers » avec la création d’un sentier pour une déambulation douce, « améliorer le confort (nouvelle gare et WC publics) », « valoriser le milieu : scénographie, parcours pédagogiques, contenus numériques » . Des gradins sont prévus en deux endroits distincts, un toboggan, des modules d’escalade, trois wagons-couchettes…
Aujourd’hui le Conseil départemental ne communique que par voie de presse (voir à nouveau Sud-Ouest du 29/05/2018).
On apprend ainsi que « la passerelle panoramique ne serait plus tout à fait dans les cartons et n’aura sans doute pas les dimensions voire la forme du dessin initial ». Les aménagements type toboggan, escalade, gradins seraient « pure invention » et n’ont « jamais été prévus ni annoncés ». Les wagons-couchettes « auraient été imaginés par un graphiste trop rêveur ». Pourtant tous ces aménagements figurent dans le dossier présenté par le Président à la presse (page 12).
L’acquisition de deux locomotives hybrides n’a pas vocation à « accroître mais à fluidifier l’offre » , elles permettraient « d’intégrer les obligations d’évacuation en cas de pannes électriques ».
Depuis la présentation du projet la donne aurait évoluée : « la mise en place de trains supplémentaires n’est plus envisagée pour des raisons techniques » ?
L’objectif de cet article est clair : discréditer les opposants aux yeux de l’opinion publique en accréditant le fait que le département délivrerait des « infos » et les associations des « intox ».
La concertation selon le Conseil Départemental : En juillet 2017, Monsieur Jean Jacques Lasserre déclarait à la presse , « la voie de la concertation est ouverte » et un « comité de concertation environnemental avec l’Etat sur la Rhune est à l’étude pour mener un travail de réflexion et de concertation afin de ne pas dénaturer le site »
Depuis, le Président du CD 64 ne donne pas suite à nos demandes de rencontres refusant de recevoir les associations représentatives. Aucune réunion publique n’a eu lieu pour exposer en détail le projet et le livrer à un vrai débat avec la population du Pays Basque.
Celle-ci a clairement exprimé son hostilité à travers diverses mobilisations et une pétition qui rassemble à ce jour plus de 11 000 signatures.
Un mandat d’élu n’autorise pas d’engager un aménagement d’une telle ampleur sans consultations. C’est notre conception de la concertation que ne semble pas partager le Conseil départemental.
Les raisons de notre opposition
La Rhune zone Natura 2000, est un Site Classé, label obtenu à la demande des habitants, avec le concours de nombreux partenaires et de collectivités.
Nous souhaitons que cette protection soit respectée, qu’elle perdure pour toutes les espèces animales ou végétales qui l’habitent et pour les vestiges patrimoniaux et archéologiques présents. Nous demandons que La Rhune reste un site le plus naturel possible, que des aménagements nécessaires soient réalisés à minima et qu’un équilibre des fréquentations soit recherché et maintenu. Elle doit rester un lieu de pastoralisme. L’agriculture, la sylviculture et l’élevage de montagne ne doivent pas seulement être un alibi pour le développement du tourisme, mais nécessitent un véritable encouragement pour leur maintien.
Le massif porteur de l’identité et de l’histoire de notre Pays Basque n’est pas « un produit à vendre par des spécialistes ».
Nous pensons que les touristes également recherchent, le vrai, le naturel et nous savons bien que derrière « la valorisation du site, l’amélioration de la sécurité et l’accueil des personnes à mobilité réduite » se cache une vaste opération touristico-commerciale visant avec la mise en service de trains supplémentaires à augmenter la fréquentation car sinon comment rentabiliser un investissement de plus de 36 millions d’euros (HT), les bénéfices générés par l’exploitation du « Petit Train » servant à équilibrer les comptes de la société EPSA gérante aussi de deux stations de montagne (Gourette et la Pierre Saint Martin) confrontées à un important déficit budgétaire.
Un mot sur les encombrements automobiles. D es solutions sont à concrétiser. L’accès au « Petit Train » se faire à partir de navettes et parkings relais à créer sur Ascain, Sare, voire St Jean de Luz.
Cela éviterait de nouvelles destructions d’espaces naturels à St-Ignace pour l’agrandissement et l’offre de stationnements utilisés 3 ou 4 mois par an.
En votre qualité d’élu (e) nous vous demandons d’intervenir pour que ce projet fasse l’objet d’un réel débat public et que la volonté exprimée par la population du Pays Basque soit respectée.
Nous restons également dans l’attente de votre avis et interpellation urgente sur ce dossier.
Nous vous indiquons également que nous sommes à votre disposition pour des informations complémentaires.
Nous vous prions de croire, Madame, Monsieur le-la Conseiller (e) Départemental (e), en l’assurance de notre considération distinguée.
Pour l’inter associatif CADE –Montagne, Larrun Patrimoine Commun, Larrun ez Hunki ,
Rafael Valdivielso, Jean-Luc Mendizabal, Ellande Alfaro »
cade.montagne@laposte.net : le CADE ou Collectif des Associations de Défense de l’Environnement du Pays Basque et du Sud des Landes, compte 53 associations et 5 commissions : Transports (LGV, Autoroutes, Aéroports), Eau et Industrie, Commission Montagne, Déchets, Commission Juridique… Le Cade est une association agréée officiellement par le Ministère de l’Environnement. (N°W641002512)
larrunpatrimoine.commun@laposte.net : regroupe des personnes citoyennes, associations et clubs de Montagne, naturalistes, de protection de la Faune et la Flore, défense de l’Environnement et du Patrimoine. Créée en 1996, la coordination siège en NATURA 2000 secteur LARRUN-Xoldokogaina.
larrunezhunki@gmail.com : est un Collectif ouvert, créé par des citoyens de Sare, Ascain, Bera et Urrugne, ayant pour But de réunir tous les citoyens se sentant concernés par la protection et la conservation de Larrun.
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Les dernières barthes du CEF de Mouguerre doivent être préservées !
Le permis d'aménager ne doit pas être accordé, puisque d'autres solutions existent pour éviter la destruction de 12 hectares de barthes.
Les dernières barthes du CEF de Mouguerre doivent être préservées
Les barthes sont des zones humides qui jouent un rôle majeur pour préserver la ressource en eau, lutter contre les canicules, maintenir la biodiversité mais aussi pour prévenir des inondations les quartiers environnants. Leur destruction est interdite pour des projets qui peuvent se dérouler ailleurs ou autrement. C'est l'esprit de la loi et de la séquence « Eviter, réduire, compenser » qui impose d'éviter en tout premier lieu. C'est aussi pour cela que le CNPN (Conseil National de Protection de la Nature) a émis un avis défavorable au projet.
Le permis d'aménager demandé par la SEPA sur le CEF (Centre Européen de Fret) pour remblayer 12 ha de barthes ne doit pas être accordé par le Maire de Mouguerre :
- L'activité de l'entreprise DJO (Enovis) n'est pas liée au fret ferroviaire et on peut éviter de détruire les 3,3ha qui lui sont dévolus. D'autres implantations sont possibles : les friches industrielles du site des Salines tout proche du CEF, ou des emplacements déjà aménagés à Saint-Martin-de-Seignanx par exemple. Rien ne justifie qu'on l'installe sur les barthes.
- Le remblaiement pour les aménagements ferroviaires est prématuré. Britanny ferries (nouvel opérateur ferroviaire) peut commencer son activité dans l'espace déjà remblayé du CEF sans toucher aux barthes. Les autres opérateurs présents sur le CEF n'ont pas prévu leur éventuelle extension avant 2025. Le projet de Brittany ferries étant de transporter des camions d'Irlande en Espagne (camions actuellement sur des bateaux entre ces deux pays), il serait par ailleurs plus judicieux que ses trains (en provenance du port de Cherbourg) roulent jusqu'en Espagne pour éviter un surplus de camions sur l'A63 entre Mouguerre et la frontière.
- Le cadre de vie des riverains doit être préservé, et l'interdiction d'accès au CEF par la route de Briscous maintenue, comme c'était le cas jusqu'en 2022 avant la révision du PLU de Mouguerre. Le nouvel accès prévu (qui s'éloigne du noeud autoroutier) va aggraver les conditions de circulation déjà très difficiles sur ce secteur pour les habitants de Lahonce, Briscous, Mouguerre et au-delà. Les investissements publics doivent se tourner pour améliorer les transports du quotidien.
- Le remblaiement des barthes va aggraver les risques d'inondation des quartiers environnants sur Lahonce et Mouguerre, d'autant plus avec le changement climatique et la multiplication des événements extrêmes.
- Les impacts de cet aménagement débordant largement du CEF et affectant les habitants de Mouguerre et des communes voisines, ce permis d'aménager aurait dû faire l'objet d'une vaste concertation avec l'ensemble des habitants, des associations, des élus des communes voisines, du SCoT.
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